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1 août 2016

Fuck da hype, and vote for real Pop music ! (We are unique too)

We are unique
Fuck da hype !
2001-2016, The best of
(Compilation)

15 ans que We are unique,  label indépendant basé à Toulouse, dispense de la très bonne musique alternative plutôt Pop par chez nous. Et pas une faute de goût.

Si j’ai découvert le label avec l’ami Mickael de Angil and the Hidden tracks, ici représenté pas moins de sept fois grâce à ses nombreuses collaborations (Del, Jim Putnam, Angie was a cat, John Venture, Jerri…), une première compilation  : Just close to you: a five-year compilation of Unique Records, avait déjà pu nous faire goûter le très bon niveau de quelques uns de ces premières signatures françaises, sillonnant les traces indie pop folk electro de leurs ainés, souvent anglo-saxons, des glorieuses 80’s-90’s.

Mais cette fois-ci, je ne peux même pas mettre en avant un titre plutôt qu'un autre, tellement tout est excellent. (Même si j'ai un petit faible pour les très Weatherprophetsien, ou Bodinesien "Where you’re not" des ELECTROPHÖNVINTAGE, ou le un peu Sneetchesien : "End of the ocean" de Melonhead, ou..., ou.. :-))

Ce qui est frappant en écoutant cette nouvelle production, en dehors de la belle homogénéité de l’ensemble, c’est paradoxalement, la diversité des interventions, et la qualité supérieure du tout. On est aussi à chaque fois surpris par l’authenticité de chaque groupe ou musicien. 
We are unique, comme son nom l’indique d’ailleurs plutôt bien, a permis à de nombreux combos hexagonaux de sortir de l’ombre, sur un label qui soigne à la fois la production de ses artistes maison, ses maquettes visuelles, que sa communication. C’est aussi un label généreux, qui édite aussi bien vinyle que CD, et offre souvent des cadeaux lorsque l’on commande sur son site. 

Bref, si vous aussi, musicalement, ça vous botte de sortir un peu des sentiers battus, que vous aimez la POP dans ce qu’elle a de plus large, et que la fin de la revue Magic en kiosque vous attriste comme moi, alors n’hésitez pas une seconde :  rejoignez les fans de We are unique, et vous continuerez à passer de bons moments.

Fuck da hype, and vote for real Pop music !

*Compilation disponible pour 0,99 € seulement ! ici :
http://www.weareunique.fr/


20 sept. 2015

Caméléon records : l'identique accessible.

Dire que Vinyl vidi vici est un site web essentiel, est une évidence, tant cette base discographique consacrée aux singles et eps étrangers en édition française, des années 60 aux années 80 est devenue incontournable depuis sa création il y a environ dix ans.
Un extrait de Vinylvidivici
Claude Picard, à l'aide d'autres collectionneurs, agrémente régulièrement de pochettes scannées en bonne résolution cette base avec le track listing qui va bien.

Mais cet amateur quinquagénaire éclairé, et partageur, ne s'est pas arrêté en si bon chemin, et s'est associé à d'autres collègues pour monter plusieurs labels :


Mémoire neuve, pressages officiels en vinyle de nombreux morceaux inédits de groupes rock français des années 70/80, Vinylvidivici, pour sortir des bandes jamais publiées, et plus récemment : Caméléon records, dont le but est de represser des vinyles déjà édités mais introuvables ou trop onéreux, avec les pochettes originales, juste remaniées en y ajoutant le logo Caméléon.
La production est soignée et la réalisation de la pochette nickelle, faisant de ces réalisations de belles pièces de collection.
Chaque sortie bénéficie aussi d'une page dédiée, avec moult informations sur le groupe, le disque, et de nombreuses photos, en faisant une autre base très intéressante pour les amateurs.

Analyse de quelques références :

 

Les Senders : découvert tardivement avec ce ep, le label Caméléon m'a tout de suite fait très bonne impression. En effet, connaissant ce groupe grâce au Club des années soixante depuis trente ans, j'avais déjà leurs enregistrements, sous diverses formes, mais pouvoir posséder leurs deux ep originaux cultissimes était devenu quasi impossible, pour une bourse de "jeune" amateur non fortuné.
C'est donc avec un plaisir non feint que l'on pose sur la platine ces deux galettes, dont celle du ep le plus culte de ce combo garage de haute volée, avec le fameux titre "Les cheveux longs" en vinyle violet.
Les pochettes sont magnifiques, et le son très clair. Un pur bonheur.
> Il reste des copies. Ruez-vous dessus !

Les nouveautés parues à la rentrée sont deux eps de Eddie Cochran et Chuck Berry, rien que ça, et pas les moindres : les deux premiers en édition française.


 Chuck Berry : 1st ep REU10004/Came20
Posséder un ep original de 1958 du roi du rock est une aubaine, en bon état, et pouvoir à nouveau, grâce à Caméléon, tenir cette belle pochette bleue dans les mains : une certaine jouissance.
Le dessin de cette édition est très 50's, et on retrouve au verso les titres du label London original.
Quant aux quatre titres, je ne vous fait pas l'affront de détailler Rock and roll music, et Roll over Beethoven, présents en face A.
Par contre, pas certain que vous connaissiez aussi bien Blue feeling, et Drifting heart, en face B.
Blue feeling est un superbe petit blues acoustique instrumental et langoureux, qui met tout le talent de Berry en exergue. On est pas là dans la démonstration, mais dans l'émotion blues pure. Un régal pour les amoureux du blues folk.
Drifting heart donne à entendre le côté "îlotier" du guitariste de Saint-Louis. Genre chaloupé et doux, que l'on retrouve sur des titres comme "You Came a Long Way from St Louis" ou ""Jamaica Farewell Song". Un genre moins connu du grand public, mais qui définit néanmoins le style complet de l'interprète.


Eddie Cochran. 1st ep (Liberty/Caméléon) REU1214/Came21
C'mon everybody, Sittin' in the balcony, Summertime blues, 20 flight rock.

Même chose pour Eddie Cochran : Un vrai plaisir que de pouvoir passer un ep "original" sur sa platine, avec pochette "d'époque". Le style de ce guitariste chanteur est si unique et particulier, que pouvoir retourner sur un seul vinyle 4 de ses plus grand succès, tels que parus à l'époque en France est un rêve éveillé.
Le mastering est nickel, et toutes les nuances que l'on peut attendre d'enregistrement de cette époque (réverb..etc.) y sont. Une cerise au goût subtil, et donc un autre incontournable bien sûr.

Les Caves. Olico/caméléon 18266ED/Came16

On ne connaîtrait pas les Caves, et la réalité de cet enregistrement de 1965, on jurerait avec ce 45 tours, être face à une mauvaise plaisanterie. En effet, en dépit du son très chiche, mais assez typique finalement de ce qu'ont pu produire des dizaine de groupes amateurs français dans les années soixante, la pochette elle-même risque de donner des indices négatifs.
L'écriture de Menphis Tenessee, et Rood 66 ne correspond pas vraiment aux titres originaux. A se demander si le groupe lui-même avait vu déjà écrit ceux-ci sur une pochette; s'il s'agit d'un problème à l'impression, (peu probable) ou si l'anglais de ces Caennais était tellement approximatif qu'ils ne s'en sont pas rendu compte. (Plus probable).
Et enfin, le propre nom du groupe : les Caves, qui signifie dans l'argot : "les ratés, les mauvais", tendrait de finir de prouver que ces caves ...en sont vraiment. ;-)
Néanmoins, il ressort de ce quarante cinq tour quelque chose d'assez "frais", avec des versions de classique plutôt dynamiques, une guitare bien en avant, un petit orgue bienvenu sur "Menphis tenessee", et une réelle énergie, une envie de jouer le rock'n'roll qui méritait effectivement d'être mis à disposition des amateurs des années soixante "garage" françaises, du rhythm'n'blues, et des collectionneurs. Le son en général sonne bien garage, et la prise directe du groupe (un peu au loin) est à leur avantage.
La pochette rouge, avec montage photo découpée, quant à elle, bien dans l'esprit de ces rares galettes oubliées françaises, et surtout sur un label méconnu (car régional) finit de rendre à cette rareté son réel statut de pièce de collection.


Les Jerrys
Ep inédit DMF 26434/Came17

Ici, on est en présence d'un ep qui, s'il a été effectivement enregistré et édité à l'époque au niveau de test pressings, n'a jamais été pressé et mis sur le marché.
Remontons le temps : Ce groupe concarnois gagne un tremplin en Mars 1966 et enregistre dans les studios de l'ORTF de Rennes ces quatre titres. Ils resteront inconnus durant plus de 50 ans. (!).
Une pochette est donc concoctée avec le label Caméléon, dans le pur style de l'époque, (et quelle belle pochette, recto comme verso !), et on gagne l'opportunité de découvrir ces bandes d'amateurs.

A l'inverse des Caves, les Jerrys n'ont pas tout à fait le même talent (quelques décalages rythmiques sur Nadine) et la prise de son laisse entrevoir quelques ratés. Ce témoignage (très) amateur amène cependant quelques bonnes surprises, comme sur le titre des Beatles "You can't do that", que l'on reconnaît à peine, tant le tempo est ralenti, l'accent limite, et la guitare trop poussée en arrière. Néanmoins, le chant qui oscille en volume possède un charme certain, et la guitare, qui revient très en avant pour un solo bien garage défrise le titre.
Nadine, très lent et chanté avec difficulté, ne rend que peu hommage à Chuck berry, mais tant pis. Money est très correct, et Bye Bye Johnny s'avère finalement la meilleure prestation du groupe, qui devait ceci dit faire bien émoustiller les demoiselles dans les soirées de l'époque.
Une archive qui ravira les amateurs du genre, et les bretons de tous poils ayant vécus ces années là.

D'autres productions sont déjà disponibles, dont deux lps qui décoiffent : les Degrads, groupe new Yorkais de 1983, (écoutez les extraits, c'est un truc de ouf !), et les Totenkopf, des français ayant enregistrés en Suède un lp dans le genre Stooges. Un ep des Falcons (groupe sixties garage français) est aussi annoncé.
> Restez calés sur la station Caméléon !!

Références :

Caméléon records

Vinylvidivici : http://www.45vinylvidivici.net/

5 janv. 2012

Croque macadam et le DIY frenchy POP ! (mais avec fuzz !)

Les Guillotines
7“ L'aube/L'absynthe
CRM001
Septembre 2011

Mon Dieu, les Coronados viennent de sortir un nouveau single, et c'est un jeune label de Montrouge qui produit !!
Les deux titres dans une galette de vinyle avec pochette photocopiée verte (en fait vous choisissez votre couleur !)  au design sobre dessiné titre : "L'Absynthe/L'aube" .
Le groupe par contre s'appelle : les Guillotines.

Et oui, ce son, cette voix un peu nonchalante super reconnaissable, ce n'est pas, vous l'aviez sans doute deviné, le groupe culte rock alternatif français du début 80's, mais un autre nouveau et jeune combo bien inspiré de Paris.
Dans un style french garage rock à la lofi prod bien (re) connu, (enfin, une belle guitare reverb et des amplis sûrement d'époque...), Croque Macadam, le label, et Les Guillotines réussissent en beauté leur entrée dans la longue lignée des (petits) labels et groupes DIY français avec ce deux titres.

On peut leur promettre une réussite internationale méritée, mais on sait bien qu'à 500 copies, les productions ne trouveront qu'amateurs acharnés et acheteurs de vinyle.. quoi qu'avec les titres en écoute sur Soundcloud, Bandcamp, et Myspace (j'en oublie peut-être ?) Croque Macadam peut espérer un public bien plus large.
Soyez fans !!

Les Spadassins
A1/ Verrine, tu m'assassines A2/ L'effet que ça fait
 B1/ All your secrets B2/ This heart of stone
Nov 2011
CRM002

Alors là, on est dans la Soul et le mouvement Mod à fond.
Je croyais avoir presque tout vu (en combos années 2000) avec la belle surprise des Towerbrown (Grenoble) il ya un an, cf  : http://towerbrown.blogspot.com, mais ce deuxième single des Spadassins, groupe rennais, un peu plus âgé que les Guillotines à première vue, (et donc un peu plus mûr), décoiffe carrément.
Face A : Verrine/L'effet que ça fait : engage comme ce que le meilleur du rock garage frenchy  a pu nous apporter dans la langue de Molière ces 10 dernières années. En ce qui me concerne j'entends un peu ce que j'avais aimé chez les Naast, c'est à dire des textes sympas agrémentés d'un bon son garage folk punk pas heavy. Yep ! Mais vous y mettrez en fait ce que vous voudrez, d'autres références sont bien sûr repérables. Comme les Fleurs de pavot par exemple (psyche french 60's), sur l'humoristique : "Verrine..."
Face B, grosse surprise : (pour moi, ne connaissant pas le groupe avant ce single) ; deux ballades Soul de derrière les fagots chantés en anglais, presque chialants tellement c'est bien fait. Ron Silva n'est pas loin.
Je me dis aussi que j'aimerais bien faire des Spadassins les potes des Deltabonds, ils devraient se plairent ceux-là ! (mais c'est sûrement déjà le cas j'imagine...)
Préférence ceci dit pour le premier titre de la face B : "All your secrets". C'est un cover ou quoi ?? Superbe orgue , belle voix... belles guitares..
Waouh !

Si on jette une oreille aux autres enregistrements du combo, (un autre single chez Tryptic records), et aux vidéos disponible sur le web, on y entendra des choses que l'on aime : gros gros hommage aux classiques mod 60's : Artwoods, Davy Jones, et j'en passe et des meilleures mais aussi comme "Diabolique" aux canadiens des Lutins.. bref, un goût immodéré pour les bonnes choses. Mais ce deuxième single remporte les suffrages, et sa qualité intrinsèque est plus qu'à la hauteur.
Je ne peux personnellement m'empêcher d'avoir une pensée émue pour les Bogeymen, lorsque j'écris cette chronique, eux dont les deux albums avaient provoqués tellement de plaisirs dans les 90's...
... A quand les Spadassins près de chez nous ???

Croque Macadam a aussi sorti un troisième ep ce mois de Décembre, il s'agit des Triptides, un combo américain n'ayant jamais publié à part des k7.

Triptides
Going under
CRM003
Dec 2011

Alors là, effet immédiat : on dit oui aux Triptides qui nous rappellent le bon air de Bristol, au temps où le label Sarah Records nous faisait nous précipiter chez notre disquaire pour guetter les singles fait main. Sauf que ce combo constitué de Glenn Brigman : chant, guitare, drum kit, synthés, et Josh Menashe : chant, basse, guitare.. est de l'Indiana (en tous cas ils ont enregistré à Bloomington, aux USA !).
Well, "Going under" est frais, très Pop dans ce qu'il a de plus simple et rafraichissant. C'est cool.
"Outlaw " quant à lui nous propose un style un tout petit peu plus Garage folk, sur quasiment le même rythme, qui nous ramène donc aux USA, mais aurait pu sortir d'une prod des Pastels, pourquoi pas, eux qui aimaient agrémenter certains morceaux de trash sounds...

Bon, la messe est dite.
Croque macadam, a fait un sans faute, et sur trois premières prod, c'est gage de grande maturité.
Mais on s'en doutait un peu, pour peu qu'on fréquente le super blog qu'anime Alexandre, le responsable : Requiem pour un twister.
On y trouve d'ailleurs dans son top 10 de 2011 publié récemment une interview des Triptides :
http://www.requiempouruntwister.com/2011/08/summer-crush-interview-triptides.html

> Pour écouter, acheter, aller plus loin :

http://soundcloud.com/croque-macadam

Le blog officiel : http://www.croquemacadam.com/

http://lesspadassins.bandcamp.com/



3 janv. 2011

Dig ! Records has its own page

C'est fait.
Depuis ce matin, le label rennais bien aimé des 90's, aujourd'hui disparu a (enfin) une page dédiée.

C'est une page d'hommage d'amateur bien sûr, et qui ne recense volontairement que les productions étrangères du label, puisque la Discographie du rock français est maintenant à jour, que notre ami Joachim ("They could have been bigger than EMI") assume de son côté la publication complète des références sous forme de listing, (dont les 2-3 bootlegs aussi parus à l'époque...) et que je tâche cepuis quelques semaines de cataloguer tout cela de manière encore plus sérieuse aussi sur RYM (fiches labels, dont celle du petit frère "Guess who".)
...Ici donc, vous trouverez des pochettes recto verso, quelques anecdotes, et ...du son !
Il fallait que tout cela soit fait.

Bonnes (re) découvertes !

1 janv. 2011

The Trapmen : somewhere so faraway !

DIlp008 (1995)

Hommage à un groupe rennais des 90's


A lire en introduction ci à côtés la reproduction de mon article consacré au groupe dans le
Club des années soixante #23
(Avril 1997) qui resitue les origines du groupe.
> La chronique de l'album et du 1er ep avaient paru à l'époque dans Here #6 daté hiver 1995.
---

(...) Le single "What I want" (69R4501) tiré à 500 copies reflétait de belle manière la grande qualité des Trapmen tout comme leur album, où les compositions d'un bon niveau ne faisaient pas pâle figure face aux quelques hommages.

Le label 69 records avait été fondé par David Bone, rédacteur du fanzine The Avengers, petit format A5 consacré aux glorieuses 60's beat et garage. On trouvait d'ailleurs dans le #1 (le seul ?, daté 1993) une interview très rigolote des Gloomies (Rennes) et de Maki, organiste des Cryptones (Marseille).
David était lui-même guitariste de The Thing, combo psyche 60's de Montreuil, qui ne sorti malheureusement que des démos.
Les notes de verso furent écrite par Alan Wright, rédacteur du faznine garage psych américain Cryptic tymes.

Là dessus suivi donc un deuxième single, qui paru sur le propre label de Denis : Splash one Records (Spl 000), (200 copies) du nom de son fanzine (deux numéros parus).

Le chant, la guitare, l'orgue.. tout participe à nous emporter dans une aventure psychédélique envoutante.
Denis Bigot, le leader, est à fond dans un trip hanté par les fantômes des Seeds, et de tout ces groupes merveilleux américains : (Covers des : Dwarfs, Underdogs, 13th Floor elevator, Knights bridge, Bare facts...) et les productions vinyliques de son groupe valent largement le détour.

Denis s'associe ensuite avec Emmanuel Hontebeyrie du label Farniente afin de réaliser ce qui sera la suite de l'expérience Trapmen : Streaky avenue. Un single sous référence Splash one 001/Farniente 002 paraît en 1998 : A "Colours/insane"
B "Treasures/I heard the wind"
Denis a travaillé seul sur un quatre piste, et à l'image de la liste vpc Splash one sur laquelle il propose des disques de labels obscures psychédéliques (neufs et rééditions), il semble partir dans une direction lysergique certaine.
Sur un tempo de boite à rythme, une guitare fuzz et des effets accompagnent sa voix éthérée. C'est un bon ep, même si au premier abord, ce côté synthétique peut surprendre.

Il s'est lancé aussi dans la réédition de pépites psych garage sur un sous-label : "Spangle" et la référence Sp001 est : "Lost gems from the 60's". 6 titres d'obscures combos US.

Une deuxième référence est annoncée ("Lost gems vol.2"), mais je perds sa trace à ce moment là, quittant moi-même le monde du fanzinat.
Internet arrive doucement à cette époque, et les choses changent aussi...

Quelques années plus tard, (vers 2004 ?), un coup de téléphone de Wolfgang Volkel, (Mail order sixties allemand) me donne d'étranges nouvelles. En effet, ce dernier s'inquiète de l'état de santé de Denis qui aurait tenu des propos incohérents au téléphone d'après lui. (...)

...The Trapmen a été un des meilleurs groupes psyché garage des années 90 français. Et même si le peu de copies des disques de ceux-ci et la carrière écourtée du groupe* n'ont pas permis de le maintenir à flot et de les révéler à un plus grand nombre, j'espère que cette note permettra à des amateurs de prendre le même plaisir que j'ai éprouvé à leur écoute.

...Denis, où que tu sois, j'espère que tu vas bien.

Groove (tiré du ep "What I want", 69 records, 1995)








(*Malheureusement comme beaucoup d'autres combos de la charnière des années 2000. Internet et Myspace n'étaient pas encore là pour aider à la communication, et le revival Pop rock de ces dernières années était encore loin d'être amorcé.)

23 déc. 2010

Ookey dookey : history of Dig Records, part 2

Comme promis, suite de l'histoire de ce merveilleux label rennais des années 90, avec quelques documents d'archive, puisqu'il faut prouver ce que qu'on écrit sur les bases de données : "Rate Your Music", et Wikipédia
(aaargl.)

Ci après donc : les deux tracts annonçant la parution du second album des Bogeymen, (1994)
> Tract à droite publié dans "Here fanzine #3 en Sept 1994,
(sachant qu'un an après, l'édition vinyle a paru.)

Joint en bas,
la dernière newsletter (mailorder list) connue de Stéphane Robert, (Juin 1999), qui avait déménagé un an plus tôt et avait remis en avant "Groovy eyes distribution", puisque le label Dig battait de l'aile depuis 1997.
(Un enfant de 4 ans à s'occuper plus des impayés et des Dat perdus = grosse fatigue...)
Le reste de la disco (étrangère) sera à découvrir dés que possible sur RYM, tandis que quelques données (françaises) sont déjà disponibles sur la Discographie du rock français. (dommage qu'Euthanaise ne cite pas ses collaborateurs...).
Je remercie aussi au passage Joachim (Frankfurt, de Vinyljunkie qui a fait un boulot énorme sur son bouquin "They could have been bigger than EMI", et avec lequel je corresponds pour retracer l'histoire et le catalogue de plusieurs petits labels des 90's, dont Dig.


© All documents : Action-time and Hectorvadair. (private collection) Thanks to quote Action-time (with a link) if using these.

Ps : Action-time has just changed its look today. Sort of Christmas gift before changing the year ? Hope you'll enjoy this new one.

6 sept. 2010

Ookey Dookey : une brève histoire de DIG Records, Rennes (part 1)

Certains s'en souviendront et l'auront lu :
C'était fin 1990*, et le numéro 4 de Groovy eyes, le fanzine rennais garage le plus cool du moment venait de sortir. Un killer papier de 66 pages n/b au format A4 où tout, tout ce qui a fait l'intérêt de ces années 90 débutantes était déjà chroniqué. (cf la couverture plus bas)
(* Le premier n° de la nouvelle maquette de Larsen est chroniqué, ce qui permet de se faire une idée de la date de publication, inscrite nulle part. Mais Stéphane parle aussi du début des années 90 dans son édito...)
Ci-dessus, le premier logo du label.

A l'intérieur de ce numéro, un petit encart volant agrafé annonçait la sortie d'un album qui allait révolutionner les 90's mods : "Introducing the Bogeymen". (DI CD001 Bogeymen/ Introducing 1992)
Cette première référence INCROYABLE allait donner d'une certaine façon le ton du revival mod/garage français, ou en tous cas participer à sa manière au niveau européen au mouvement, oserais-je dire, car la plupart des meilleures productions des 90's ne tarderaient pas à entourer celui-ci, comme des marraines bienveillantes. (Voir les précédentes notes entièrement consacrées aux Bogeymen)

DIG records , le label, était né (donc fin 91/début 92), et il allait perdurer en sortant à son petit rythme des galettes devenues pour la plupart des références, jusqu'à la fin des années 90, où la réalité moins rigolote du capitalisme allait le rattraper et ...le couler définitivement. Mais nous y reviendrons.

Quant au fanzine Groovy eyes, je ne l'avais pas acheté lors de sa sortie, parce qu'en province, à Roanne, ce genre de papier rennais n'était pas arrivé jusque là... mais par contre, plus près, il y avait Larsen (Chambéry), et la connexion était déjà bien établit avec eux depuis 1 an, puisque leur groupe, les Slow Slushy boys jouèrent en 1992 à Roanne.

Au menu du n° 3 du fanzine Larsen tout juste sorti à ce moment là (Eté/Automne 1992) : une petite page (et une belle photo) sur les Bogeymen justement, où Benny, rédac en chef de Larsen expliquait le travail de Dig Records et la connexion Groovy eyes. Ce qui me donna envie d'en savoir plus et me motiva à monter ma propre association/label : Where The Action Is, mais c'est une autre histoire (quoi que...).

Un an plus tard se furent les Jekylls, dont le premier 45 t venait justement de paraître sur... Dig ! (DI 701 Jekylls : The good time is over/Private party 1993) qui vinrent jouer à Roanne.

C'est lors d'un de ces été (1992 ?) par hasard, dans une boutique spécialisée de disques (aujourd'hui disparue) de Perpignan, vers la gare, que je tombais rétroactivement sur l'édition du n° 4 de Groovy eyes, le fanzine, ce qui me permit aussi de prendre contact avec son rédacteur en chef : Stéphane Robert.


Nb : Cet article n'est qu'une ébauche d'un travail plus large souhaitant remettre en lumière ce label culte et la personne de Stéphane, qui malgré lui a fait rêver quelques uns d'entre nous avec son fanzine, son label et ses listes de distribution, et a d'ailleurs donné l'impulsion à pas mal d'entre nous, les auteurs de zines, créateur de labels ou de listes de vpc françaises de la fin des 90's... et je me fais un plaisir de poster très bientôt (sûrement sur une page à part du site Rockaroanne.fr, sinon sur Rate Your Music) le catalogue complet illustré du label.

Tout ça parce qu'à la date d'aujourd'hui (06 Septembre 2010), il 'y a rien sur Dig Records sur le web, (à part une ou deux notices sur les Gorgons ou les Feends) et c'est bien dommage..

A suivre donc !

Image tout en haut : le premier label Dig Records (1992-1995)