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4 oct. 2015

Larsen recordz, 25 ans déjà : bon anniversaire !


Quel plaisir de se poser enfin, après une journée (un samedi ?) de boulot, et pouvoir entendre démarrer le son provenant du sillon d'un album de Benny Gordini.
…En effet, l'année ou les Slow slushy boys fêtent un anniversaire (1), et la centième référence de Larsen recordz, Benny propose un joli single en cadeau*.
> L'occasion était donc belle de chroniquer celui-ci, mais finalement aussi de revenir sur un des nombreux albums que Denis, aux manettes du label, a produit il y a quelques années, et qui a gagné depuis un statut culte :

"The indestructible Benny Gordini with the teen Axel Soul arkestra" (Ring a dang doo)

Celui-ci, réalisé en 2003 avec Teen Axel, autrement dit le propre fils de Denis, (alias Benny, chanteur des Slow slushy boys et patron des labels Larsen/B soul) est une petite bombe groovy, et une des rares productions du label que je ne possédais pas. Hérésie lorsque l'on se rend compte a son écoute du chef d’œuvre que celui-ci est.


L'entrée en matière avec "The almighty" pose le jalon d'un disque non pas concept, quoi que…plutôt un état d'esprit, celui décrit au verso par Mr Purple teeth : l'esprit de la Soul, du Boogaloo, du jazz, du Rock steady...
Une certaine notion de la vie et de ce que doit être le cool.


Et cette face A ravira l'auditeur : "Tease me baby" reste encore dans  des sonorités connues des amateurs du groupe "parent" (les Slow). Mais quelle surprise lors de l'ouverture de "Do the elephant step" Un instrumental composé par Axel, avec piano bastringue en avant , et groove mortel. Un Killer.
"Intox city" suit, un peu sur le même schéma, mais avec cette fois une guitare rythmique plus présente, accrocheuse, un piano emballant, vraiment, et le chant de Benny, délivré. Co-signé, ce titre remporte tous les suffrages !
Le titre "Ring a dang doo" surfe sur la thématique doo wop, chose que n'avait jamais vraiment tenté à ce niveau Benny et ses Slow. Plutôt réussi. Comme on a déjà comparé par ici le timbre de Denis a celui d'Arthur Alexander, évidemment, cela aide. Mais parfois l'enregistrement, profond (merci Djean) ferait presque penser a du Buddy Holly. Grand écart ? Pas tant que ça.
"Savage girl" est un mid-tempo chaloupé, très sympathique, aux sonorités un peu îlotières, grâce entre autre au petit son d'orgue et au vibraphone. La voix de Benny est parfaite sur ce titre, tous comme les chœurs. Sachant qu'il s'agit d'une compos, on en reste baba.

Face B, "Moving away" attaque doucement, sur le rythme d'une ballade soûl. Là encore, comment ne pas penser a Arthur Alexander. Mais il s'agit d'un titre de Ken Booth. Superbe.
"Believe it or not", de Rex Garvin, est un rock steady mid-tempo appuyé, énorme. Superbe guitare, orgue en soutient, chœurs au diapason, guitare excellente, juste a sa place. Un superbe morceau.
"Intoxicated Man" de Gainsbourg, se voit adapté. Et il est étonnant d'entendre à nouveau, ou enfin ?,  Denis chanter dans sa langue natale. (Je me demande s'il l'avait déjà fait ?) Une étrangeté donc, mais interprétée avec amour, et surtout accompagné de l'orgue subjuguant d'Axel.
"Would you believe", de Jackie Lee, entraine tout sur son passage avec un rythme emballant, syncopé. Benny et les chœurs, et toujours cet orgue...ne laissent pas de choix : il faut bouger !!!

"Running-away Man", une composition d'Axel, est un nouvel instrumental, qui n'aurait pas juré dans une bande originale de film italien des mid-sixties. Piano, vibraphone, bon rythme jerk : une autre superbe réussite.
"Stop crying on yourself" et c'est cette fois le tour du père de composer. Que dire de ce titre ? On oscille entre de choses entendues chez les meilleurs groupes français des eighties, le groove des meilleurs frat rock band US sixties, et toujours ce petit je ne sais quoi dans la voix lorgnant du cote de Buddy. Un autre futur classique (s'il passait à la radio. )
"Smash it up" arrangué par Denis : "Hey you ! You better smash it up" sur un rythme lancinant, clos en beauté, et tranquillement, cet album surprenant, époustouflant.

…"Ring a dang doo" date de 2003. Et rien que sa pochette valait le coup. Mais prendre ce son dans les oreilles aujourd'hui, (je ne possédais que les 45t "tirés" du 33t jusqu'à présent) remet pleinement en perspective tout le travail effectué depuis, tant par le père, que le fils. (Axel joue en effet tous les instruments sur cet album.)

Benny lui, a continué, depuis douze ans, a promouvoir ces musiques, avec d'autres singles, d'autres concerts, d'autres fanzines (B soul), et d'autres albums, tandis qu'Axel a monté d'autres projets solo. (D'abord Graham Mushnik, puis Guess what, Pissin boy...) ainsi que le label Catapulte à Londres. Il s'est aussi définitivement fait un nom avec son projet Guess what et surtout ses prestations live, en duo orgue/batterie toujours incroyables.

Dire donc que ce single anniversaire est un événement et une petite pièce de collection est un euphémisme pour tout ceux qui connaissent et suivent un tant soit peu ce label et/ou l'actualité indépendante vinylesque.

Larsen 0100 : Une très belle pochette réalisée par Lou, fille de Benny.
(Une histoire familiale on vous dit ;-))

Détail du 45 tours :

"Rise up", est un superbe rock steady, très bluesy a la guitare, et sautillant à la batterie, qui nous embarque pour plus de 4 minutes lancinantes de déhanchement frénétique. Excellent morceau à la sauce funky 70's.
"A sad story" était un des titres du tout premier lp des Slow, en 1989, et on ne le reconnait pas. La volonté de retravailler ce morceau dans l'esprit funk et groovy d'aujourd'hui ne restera pas la meilleure idée je pense de la bande de la Fougère. Le texte était sans doute trop peu adapté. Et même si dans l'ensemble, le titre"tourne", n'eut il pas fallu plutôt en faire une version instrumentale ?  C'est d'ailleurs les passages instru qui passent le mieux.
...Bah, rien de bien grave, la face A suffisant. Et la pochette étant très sympathique.

> En conclusion : si vous ne connaissez pas les disques des Slow slushy boys, et ou de Larsen records/Bsoul, … Alors, c'est que vous vous êtes certainement trompé de blog.


(1) Cet été a eu lieu une fête peu ordinaire à la Fougère, lieu-dit un peu mythique, planqué dans les montagnes de Savoie, au dessus de Chambéry : l'anniversaire des 25 ans du label français Larsen recordz.

(*) Single offert gracieusement à tous les invités présents, mais aussi commandable par correspondance.
Contact : http://www.larsen.asso.fr/news/ln_news.htm


23 févr. 2015

Dancing Barefoot with Shayna Steele (Live Satellit Café, France 20/012/2015) plus quelques notes sur "Rise".


Photo : Laureline Guigue
Grosse affluence samedi soir au Satellit café, pour Shayna Steele, chanteuse américaine* métisse, dont c'était le deuxième passage.
Accompagné de quatre musiciens impeccables (1), elle venait présenter son dernier album Rise (Ropeadope). 13eme date sur 20 programmées en Europe (dont seules trois en France !), avant de repartir pour les USA via l'Indonésie.
Une artiste au statut international, donc, qu'il ne fallait pas manquer. Shayna Steele a déjà en effet une belle carrière derrière elle, avec des participations à diverses tournées ou spectacles : chant avec les Dynamites dans la comédie "Hairspray" adaptée du film de John Waters (2002-2009), participation à trois albums de Moby dés 2005, ("Hotel, last night" et le titre "Extreme ways/Jason Bourne"), spectacle de Bette Midler "Show girl must go on", 2008"), tournées avec Rihanna (2011 et 2014)…

En 2004 elle sort son premier Ep réalisé avec son collègue (et mari depuis) David Cook, suivi en 2009 par son premier album : I'll be anything (Highyella lowbrown Rec).
Son sylve Jazz moderne est alors déjà bien marqué par une voix Soul chaude et énergique. les cuivres et les guitares sont bien présents (cf "You didnt").  On y trouve aussi le groove de chanteuses telles Jill Scott ou Lizz Wright.

Si Rise, son nouvel album, commence très doucement, avec une ballade (maternelle ?, elle a deux jeunes enfants), c'est sa superbe voix que l'on remarque immédiatement. Elle donne sa pleine mesure dés le troisième titre avec "Everything's crying merci". Là; le meilleur de l'Acid jazz revient à nos oreilles, avec un groove et une puissance digne des plus beaux moments du fameux label 90's.
Mais cet acid-jazz là est beaucoup imprégné de Soul et de force, plus que n'importe quel autre, et "Gone under" nous en donne à entendre une belle marque. La vidéo live du titre sur son site démontre à quel point la chanteuse et son groupe savent retenir et donner de la puissance. C'est d'ailleurs ce titre qui m'a poussé à venir au concert .

"Grandmas hands" a ce "je ne sais quoi" de sudiste et de blues Soul qui rattache Shayna à ses racines, et à certaines de ses grandes influences (cf Aretha Franklin).
 "Coulda had me" quant à lui évoque aussi bien Carole king/Aretha Franklin ("You Make Me Feel Like A Natural Woman"), que Sinnead O connor ( "Nothing compares to you"), ou les Jackson five ("Blame it on the boogie") :-) ... pas mal comme références ?
Paper bag, Hyde Park, Teardown, proposent quant à eux un jazz vocal chaud et bien produit, et "Wear me down" le 11e titre démontre le plein potentiel live nerveux de l'artiste avec un genre sudiste à la Muscle Shoals au mid tempo bien appuyé.
Néanmoins, à part ce titre et "Gone under", cet album ne reflète pas vraiment ce que le groupe peut proposer sur scène.

Au Satellit, l'heure et demi de show, scindé en deux parties n'a laissé place à aucun temps mort. Energie, émotion, implication scénique, sympathie, Soul, Blues, ont dominé; Shayna finissant pied nu (barefoot) pour interpréter justement ce "Wear me down", car elle "veut sentir ses racines, la terre du Missisipi".

> Une artiste à voir absolument en live donc, garantissant un show de haute volée mémorable.
Merci au Satellit pour ce moment magique.
 

(*) Shayna, né d'un père noir et d'une mère blanche à grandit en Californie, puis Oklahoma, avant de passer sept ans en Allemagne dans une base militaire, puis vivre son adolescence dans le Mississipi avant de rejoindre New York plus récemment.

(1) Le groupe :
David Cook - piano/rhodes/b3
Robin Macatangary - guitar (3, 4, 5, 6, 7, 8, 11)
Christian McBride - bass (1, 2, 5, 10, 11)
Eric Harland - drums

7 déc. 2014

Paint it green with Slow slushy boys ! (Christmas is here again!?)

Déjà quelques mois que ces deux nouveautés ont paru, (Septembre 2014), et j'avoue avoir eu peu de temps pour les chroniquer. Honte sur moi. Il faut dire que les Slow slushy boys, depuis qu'ils ont repris le chemin des studios, (un album chroniqué ici il y a pile un  an)... ne lâchent plus la barre. Et coup sur coup paraissent donc un ep 25 cm, en partenariat avec Catapulte, label londonien, et un single chez B soul, leur propre label maison.

- Paint it Green/Mobile's blues (7" B soul 45012)
Deux compos mid-tempo rythmées, avec cuivres, dans le style soul caribein auquel le groupe nous a habitué. La face B ayant un plus d'orgue (et un solo guitare bien vintage de derrière le fagots), qui font la différence.



- Chingford train/Groove on up/Move your hand 2014  ep
(Catapulte/B Soul Cataep016)

Sur ce 25 cm à la belle pochette carton mate très stylisée, on ouvre le bal avec la face Catapulte (chacun son label), "Chingford train" :  un gros instrumental bien dynamique, bourré de cuivre, d'orgue et de guitare. Un truc entrainant pour se chauffer un début de soirée. Ensuite, "Groove on up" installe tranquillement un petit jerk cool, avec dialogues chant, cuivres, orgue. Ça, c'est la partie cool et fumette de la soirée.
Face B, (B soul), "Move rour hand 2014" reprend le thème de ce titre déjà paru en sur un single, (2007 : Move your hand/Don't look back"), dans une version plus longue, avec du wah wah en veux tu en voilà. Une face hypnotique, baignée de piano électrique oscillant entre funk lascif et reggae envoutant. ...Du vocal, il y en a, mais juste par intermittence, (intro et fin), qui laisse rapidement place a un long passage instrumental, avec petits cuivres lointains.
...Finalement, un des titres les plus jazz du groupe, qui pourrait sortir d'un album Blue note.
"I remember That day, you came my way"(...).,, Move ...your hand, caus I can see..."
Excellent.






29 juil. 2014

Les Pepper pots a Toreilles vendredi 18 Juillet 2014

Jazz a toreilles : 13ème édition. Un festival jazz tranquille en pays catalan, dans le théâtre de verdure de la chapelle de Juhègues. Le lieu est assez joli : enclos fermé, entouré de haies bien taillées. On passe ensuite une Allée Naturelle pour accéder a l'arrière de la chapelle moyen-ageuse réhabilitée habilement en
Mas.
Charme donc pour une organisation plutôt pépère il faut le dire : environ 500 chaises plastiques disposées en Rang devant la scène, et places numérotées. Le public, d'âge disons plutôt élevé (moyenne 55 ans) arrive tranquillement, jusqu'au dernier moment.
Tarif unique de 15€, pour un seul groupe. Le maire qui lance le week-end, et resitue l'historique du festival : années 1925, une Bande de copains se souvenant des musiques écoutées auprès des troupes américaines basées non loin en 1917, lance l'idée d'une association autour du jazz. Et il ajoute : "une musique que l'on souhaite non-élitiste, espérons que ce festival serve a ce but". A 15€ la place et pas de tarifs réduits pour les plus jeunes, on peut se demander néanmoins si cela ne restera pas un vœux pieux.


A 21h45, les musiciens des Pepper pots groupe espagnol de Girone, annoncé comme "une usine à groove", montent sur scène. Dans la tradition des shows américains, les 7 musiciens : 3 cuivres, batteur, bassiste et organiste déroulent un pot pourri de standards soul/funk (dont le "Hard Times" de  Bobby Huey Smith).
Environ 8 minutes après, les deux chanteuses les rejoignent.
Précédemment trois : Adriana Prunell, Mercé munné et Marina Torres, il faut croire qu'un changement est intervenu dans le line up. Les deux restantes ont deux genres très différents : tandis que la première se déhanche énergiquement, avec beaucoup de gestes pas toujours très féminins, et une voix juste, mais "blanche", Mercé pose beaucoup plus sensuellement sa voix chaude sachant aussi monter trés haut. Je vous laisse choisir la votre. Vu le répertoire imposant et énergique, on comprend que l'alternance soit heureuse pour elles.


Les morceaux sont d'ailleurs pratiquement tous des compositions, et il faut reconnaitre qu'elles sont de qualité. Le répertoire, comme un peu trop largement évoqué dans les articles de presse annonçant la soirée, citent Motown, Stax, ABC, Chess...un grand fourre tout de genres pourtant très différents. Pour ma part, j'ai surtout vu et entendu un show a la Ikettes, (danses et robes comprises), et donc une Soul plutôt Chess effectivement, voir Sue, si l'on souhaite faire référence au 1er label de Ike et Tina Turner. Soul énergique, mais très marquée early 60's, avec des rythmes endiablés et des voix féminines bien en avant.
C'est d'ailleurs ce dernier point qui est à la fois remarquable et dérangeant : cette particularité de double lead singer (deux chanteuses principales) alors que finalement, on souhaiterait pratiquement n'en écouter qu'une seule.

Les Pepper pots ont déjà cinq albums.
"We must fight", label Double back, est le dernier paru.

Voir un article sympa sur le blog: Piggledy pop

29 déc. 2013

Slow slushy boys : Live together (again), et toujours aussi culte !

Un come back réussi
L’annonce d’un nouvel album des Slow slushy boys est toujours un évènement, même si ce groupe chambérien, sur la scène garage-Soul depuis 1989 (24 ans !!) ne passe pas à la radio et apparaît rarement dans les revues musicales vendues en kiosque.
Normal, car chez Larsen, label maison, on ne se préoccupe pas des effets de mode, et il y a longtemps qu’on a laissé tomber le format CD pour ne produire que du vinyle (dernier Cd pressé : 1996). un choix qui peut se discuter, mais c’est comme ça.

On ne racontera pas ici l’histoire de ce groupe si cher à notre cœur, (voir cette adresse :
http://larsen.asso.fr/bands/ssb/famtree.htm), mais préciserons juste qu’après deux albums plutôt axés Garage pop (Get crazy et Pretty monster datés 1989 et 91), l’esprit de la Soul et du Rhythm’n’blues original s’est vite emparé de Denis (alias Benny Gordini), chanteur et patron de Larsen, faisant des Slow une référence, certes très underground, mais néanmoins culte.
Les Slow sont finalement presque plus connus à l’étranger, toutes proportions gardées, grâce aux principe d’échanges récurrents entre les nombreux labels internationaux et le catalogue Larsen, ayant produit au fil du temps un tas de combos significatifs des années 90/2000.


Mais cela n’enlève rien à leur talent, et au côté moderne de leur musique. Car aussi étrange que cela puisse paraître, grâce à une ténacité et une passion sans faille depuis les early 90’s, les Slow (et son avatar Soul : B soul all stars) ont su se positionner assez tôt sur le créneau du son vintage B soul, rock steady, avant que cela ne devienne un phénomène "à la mode". (On se référera pour ces genres aux rééditions Ethiopiques, Soul jazz, ou aux groupes tels que Imperial tiger orchestra).
Car tout cela est lié.

Benny baigne dans ces grooves, pressés sur galettes vinyles,  entre autre grâce à la superbe collection qu’il a pu réunir.


Et que se soit avec les B soul all stars, qui l’ont accaparés durant trois albums en 2006, 2008 et 2011, ou son précédent combo, qu’il réactive dans une énième formation, il sait réinjecter toute l’âme et le cool qu’il faut pour faire vivre ces sons.

« Live together », donc, pour un huitième album, qui aurait pu s’appeler « Live again together », tant on ne s’attendait pas à ré entendre parler du groupe sur disque.

On retrouve ici la plupart des membres des B soul all stars,
moins les choristes habituelles; ou des copains de l’Orchidée d’Hawai, (grande nouveauté : aux batterie et guitare. > Ce groupe est vraiment (d)étonnant !);
Mais le son est familier, bien que le mélange des îles (caraïbes), et de l’Afrique (Ethiopie) soit

Dernier lp en date de l'Orchidée d'hawai
cependant plus marqué.
Graham Mushnik,
à l’orgue et au Rhodes apporte en effet quelques sonorités métalliques bienvenues sur le premier titre.

David Grasselli, (Orchidée d’hawaï) délivre quant à lui son son de guitare réverbéré unique, tandis que la section cuivre ajoute la fibre Soul à l’ensemble.
La première face se termine sur un « Blue lagoon » lent et long, qui offre une touche Ethiopienne bien sentie.
« Standin the world » ouvre la face B avec un rock steady tranquille, qui pourrait être joué par les B soul. « Sweet nights in Tobago » délivre un autre côté caraibéen (normal, c’est un hommage).
« I can’t get you out of my mind » et « Is it true » rendent un très bel hommage à la Soul si charismatique d’Arthur Alexander, dont on sait Benny très fan, et  ça n’est pas rien lorsque l’on sait que l’album est cette fois ci composé uniquement de compositions originales.
« Soul hole » est quant à lui un superbe instrumental cuivré et à l’orgue omniprésent, qui nous ramène les meilleures ambiances de grands films blaxploitation.

Bref, vous l’avez compris : « Live together » est un album moderne, groove, original, uniquement disponible en vinyle*, qui n’attend qu’une chose : être posé sur votre platine.
> Live together par les Slow slushy boys, (Lasen records,
LZ099 Eté 2013)
(*) Directement disponible auprès de Larsen : la fougère 73230 France (http://www.Larsen.asso.fr)
ou chez votre disquaire indépendant (si vous en avez un)

Ecoutez « Blue lagoon »


Et d’autres extraits son :
http://larsen.asso.fr/JB/index.php

Voir une vidéo des Slow en 2012 « The allmighty »


- Voir en live l’Orchidée d’Hawaï "Iron man" :
http://www.youtube.com/watch?v=g_GQUl-CrNo

27 janv. 2013

Malted milk : biscuit savoureux (Live Roanne 2013)


Malted milk au TMR le 26 Janvier était annoncé par deux albums funk soul de qualité, (2010 et 2012), quoi qu'un peu trop produits à mon goût. Du coup, j'y allais avec ma famille un peu septique et m'attendant à davantage de sonorités Jazz que ..Funk.

Et encore, en amateur de blues Soul plus que de Funk (ce dernier mot, comme l'autre d'ailleurs a été galvaudé depuis pas mal d'années), je n'étais pas rassuré.
...Mes doutes se sont éteints cependant très rapidement.

Malted milk rentre en scène façon show US classique, c'est à dire avec un instrumental introduisant le chanteur : Arnaud Fradin.
Puis le petit bonhomme avec casquette prend sa place. Son jeu de guitare  produit des sonorités Petersonniennes (on y reconnait l'influence de Lucky Peterson ou leur ainé à tous les deux : Albert Collins). Arnaud communique avec le public, de toute son âme, ce qui fait de son groupe un vrai Soul band, bien au delà de ce que d'autres prétendent être.

Mais Arnaud a aussi le sens du blues, et sa reprise de Skip James "Hard time killin' floor blues" est en ce sens exceptionellle. Seul face à la poursuite, et à son micro, qu'il se permet de distancer à un moment, Arnaud la joue blues folk (avec une électrique !), et tient son pari : mettre du caramel dans le lait de sa funk Soul.

Arnaud pas avare de dédicaces
Car si Malted milk vient d'une chanson d'un autre grand bluesman : Robert Johnson, son groupe diffuse la Soul et la Funk New orleans de la manière la plus cool qui soit : c'est à dire avec foi. La Funk des Meters par exemple dont ils reprennent le "Do the dirt", et de quelle manière !

Et c'est ainsi que Malted milk réussi à faire lever le public roannais, assis sur les beaux fauteuils du théâtre. Public qui ne se rassira pas, sauf éventuellement durant un bel hommage reggae en solo.

Si la plaisanterie de la danse "à l'italienne" lancée en direction du même public (peu amène à se lever) a plu à toute l'assistance, le pari a été tenu : Malted milk a su faire apprécier son subtil mélange de Soul, blues et Funk, et ça, ça n'était pas gagné.
 Ecoutez la face B de leur single vinyle Nola dance (Blues production) :
Sweet Baby

Et Goûtez leur version live de "Hard time killing floor "(inédit, Live "pirate" TMR 26-01-2013. ) :
Malted milk : biscuit unique et savoureux.

19 sept. 2011

Lee Moses, time and places

Lee Moses
Time and Places
1971 (Maple)
(reed 2007 Castle communications)

La réédition très attendue de cet album plutôt rare du New Yorkais Lee Moses a fait couler des larmes de joie aux amateurs de Soul en 2007. Ce chanteur et ces enregistrements possèdent en effet un ton et une sonorité brut tellement peu communs que c'était une aubaine de pouvoir écouter à nouveau ces faces. Malheureusement, ce repressage (avec bonus), dont une édition vinyle limitée si j'ai bien tout compris, s'est vite retrouvé épuisé.
Un post qui devrait donc faire des heureux.

...Je me permets, en ce qui concerne les détails discographiques, de vous renvoyer sur l'excellent blog "Indangerousrhythm*, tenu par le rédacteur Colin Dilnot, qui a participé à la réédition de ce magnifique album et dont les notes vous intéresseront sûrement.
*blog commencé en 2005 à l'occasion de la mort de Willie Hutch.

At the general demand on the web, post of this superb Soul rarity.
I will help myself for the words with Colin from Indangerousrhythm.blogspot.com, who have contributed to the liner notes of the reissue. The fisrt link (above) is about the album, the other one (below) is about the man and his music.
Nb : Colin is not associated with Action-time ever, but I'm sure he will agree with this sharing to you all.

Read one more great bio and disco note from Indangerousrhythm about Lee Moses.

Tracklisting :
1My Adorable One
2:55
2Diana (From N.Y.C.)
2:22
3Reach out I'll Be There
2:46
4Day Tripper
2:02
5Bad Girl, Pt. 1
2:27
6Bad Girl, Pt. 2
2:20
7I'm Sad About It
2:47
8How Much Longer (Must I Wait?)
2:39
9If Loving You Is a Crime
2:36
10Never in My Life
2:42
11Time and Place [Single Version]
3:05
12I Can't Take No Chances
2:48
13Time and Place [Album Version]
2:58
14Got That Will
3:01
15What You Don't Want Me to Be
2:51
16California Dreaming
4:24
17Every Boy and Girl
2:42
18Hey Joe
6:11
19Free at Last
3:49
20Would You Give Up Everything
3:23
21Adorable One
3:48
22The Dark End of the Street
3:23
23She's a Bad Girl


25 août 2011

The Deltabonds are back, and wild !!

Lorsque vous placez un single sur la platine et que la Face A (deux titres) vous scotche illico, vous la remettez et n'osez pas passer la B side de peur qu'elle soit aussi puissante que sa petite soeur (...)

Dernier ep des Deltabonds, les beruriers rock'n"Soul modernes, "Back to Pitsville" (+3) (BS 45011, Août 2011) est un brulôt Rhythm'n'blues contenant deux wild compos ("Back to..." et "Teenage beat girl"), et deux covers de qualité : une de Allen Toussaint ('Gogo girl") et une de Don Julian & the Larks ("The Jerk").

Plus de vingt ans que ces musicos originaires de Bourges balancent un rock de qualité dans tous les bars et festivals qui veulent bien les accueillir, mais il était difficile de trouver de l'info sur eux jusqu'à il y a peu. (Voir néanmoins l'article ci-joint tiré d'un festival culturel sur la péniche Porthos de Castel sarrasin, et une belle interview sur : http://minitoko.free.fr/, le site officiel (enfin !)
Ceux-ci sont aussi très actifs dans le centre de la France puisqu'ils sont associés de très près au festival Garage rock/Soul : le Cosmic trip festival.

Découvert lors de la parution de leur 25 cm chez Larsen en 2004 ("Got fun if you want it")*, on avait déjà été scotché par l'énergie du groupe et sa capacité à écrire des bons titres.

Larsen Recordz et sa collection B Soul nous ravie donc à nouveau, ayant flairé très tôt le potentiel énorme de ce combo, qui nous ramène aux beaux jours des Devil dogs, pour ne citer qu'une référence garage évidente.
...Le genre de single qu'il faut acheter en double tellement on va l'user sur la platine ! !
.. Un seul conseil : captez-les live !!

...Dont' be a fool, just catch this ep while you can, (via Larsen Recordz), caus it's a real killer of Garage/Rhythm'n'blues. And buy two copies while you're at . It's just an amazing modern rock'n'roll masterpiece from french groovers !

*A lire néanmoins : L'article du fanzine Larsen # 18 consacré aux Dunts, autre combo berurier d'où provient entre autre Rapish, chanteur organiste des Deltabonds, au moment de la sortie de leur single : "Avarious sixties beat" (LZ 065, 2001)
http://larsen.asso.fr/bands/Dunts/dunts.htm

Listen to : Back to Pitsville




B soul allstars : over the rainbow !

Le nouvel album des B Soul Allstars vient juste de sortir des presses. Et c'est un gagnant.

Pour ceux qui connaissent déjà ce combo chambérien apprécié de Action-time, (cf notes précédentes), on les avait laissé en 2008 avec leur deuxième lp "Country girl", qui avait déjà bien marqué le passage d'une Soul très influencée par les îles à un Rock steady plus affirmé. (voir leur disco sur le site Larsen Recordz.)

Sur ce "Rainbow" à la pochette magnifique : un montage de lettres en carton colorées, digne de professeurs des écoles, (!...) et édité par le label allemand V.O.R (Vinyl Only Records, une division de Grover Records, Münster), l'approche est encore plus évidente et "fanatique", dans le bon sens.
De nombreuses reprises sont au programme, dont, pour les plus populaires : un "Dry up your tears" de Bruce Ruffin, et "Hard times" (Mayfield), déjà superbement repris en son temps par Baby Huey Smith, et nul doute que les B Soul s'en sont inspirés.

La face A, plutôt tranquille, débute avec le morceau titre, puis est suivi d'autres ballades et un instru, le tout accompagné au chant par Lou, fille de Benny. On note une présence de cuivres importante, et un son toujours aussi chaud.
En face B, on rentre dans le déhanchement avec une ballade accompagnée au Melodica et chantée par Lou, puis on se laisse alpaguer petit à petit par une ambiance des îles magique, avec trompette hyper cool, orgue toujours aussi classe ("Je m'appelle Mushnick, Graham Mushnick" !), jusqu'à une funkoisation qui atteint son acmé sur la fin exubérante du lp, avec le cover de "Mondo Soul Funky" de Ebo Taylor, où l'effet vocoder de l'orgue (aller, j'ose, Axel me corrigera), et les congos balancent une ambiance torride.

Mais le plus fort reste tout de même le rôle toujours aussi unique de Benny, le leader et compositeur/Songwriter, qui écrit 6 morceaux sur les treize présents, dont un "Slowdown" excellent et immédiatement mémorable.

Bref, vous l'avez compris, belle rentrée des classes pour les B soul, pour qui le soleil brille toujours très fort !

*The B soul had hard times this summer, recording their new album, and it's a winner.
Co produced with VOR, a subsidiary of German Grover Records, this new one gives us many treasures from the isles, such as great covers of Rocksteady artists. Many great ballads too from Benny, the leader, and a hot B side finishing in a fuuuunky "Mondo soul funky". Time to really move your mind !

"Rainbow" (B soul BS33005)/VOR, Août 2011
A : It's a rainbow; I Hope; Dry up your tears; Lava flow; Hide & seek again; I'm your puppet; My confession
B : I shall sing; Zion I; New place; Slow down; Hard times; Mondo soul funky

Listen to : "Zion I" (and ... slowdown !)






La page des B Soul Allstars

Le site de V.O.R (Grover Rec.)

8 juil. 2011

Let's dance with the Contours !

The Contours
Dance with (1963-64)
Ace 2011

Lorsque l'on voit en France (mais ailleurs cela doit être pareil) avec quelle débauche d'outils de communication les plus grosses compagnies de disques essaient de nous vendre certains artistes comme la nouvelle sensation "Soul", alors que l'on aurait du mal à dire de quel grand artiste référent ceux-là peuvent se réclamer (suivez mon regard, indice : une grande marque de Riz...), il est d'autant plus réjouissant de se voir "offrir" par une réelle compagnie discographique comme Ace records une édition comme celle-là.

Les Contours n'ont vu qu'un seul album paraître au cours de leur courte carrière (1962-68), (et deux gros hits : "Do you love me" et "First I look at the purse"), mais déjà ces furieux de l'écurie Motown avaient gagné le statut de culte auprès des amateurs.

Aujourd'hui, ce sont plus de vingt morceaux sortis de derrière les fagots qui nous sont proposés, plutôt des débuts (1963-64), et quelle joie d'entendre cette fameuse recette : voix rocailleuse et agressive, mais quelque fois aussi suave comme celle de Smokey avec ces Miracles*, tempo hyper rythmiques, dont la frappe de batterie pourra rappeler le meilleur de groupes funk comme les Meters, et mélodies prenantes.
* Anecdote : les Contours auraient entre autre été signés par Benny Gordy, le patron de Motown, plutôt mitigé au départ, car Hubert Johnson, le chanteur était le cousin de son protégé Jackie Wilson. ("Motown, Soul & glamour")

Pas d'album complet aujourd'hui sur Action-time, car l'album est encore trop récent, et il faut aider les bons labels, mais quand même un extrait, avec le titre ci-dessous. Très grand CD !

(Not complete album today on Action time, caus this one is too recent, and I do believe we have to buy records made by great record companies, but listen to Uncle Willie, one of the tracks that give us great rythmic drum tempo available on this must-have CD) :

Let's do the uncle Willie






La page consacrée au disque sur le site de Ace Records.

Une belle page sur la Motown (en français) sur BrunoHantson.com

Petite histoire des Contours sur Pophistorydig.com

21 juin 2011

Benny is a monument, as Arthur !

Arthur Alexander ?
Bien sûr que vous connaissez ce chanteur de Rhythm'n' blues dont les hits "You better move on" (1961), "Anna go to him, ou "A shot of Rn'blues", popularisés respectivement par les jeunes Rolling stones, Beatles ou Johnny Kid cache une discographie de haute volée et surtout un feeling et une voix magnifiques, même si celui-ci, décédé en 1993, n'a jamais obtenu la reconnaissance du grand public qu'il méritait.

Tout amateur de Soul ou de Rhythm'blues 60's serait auteur d'un crime de lèse majesté en passant à côté.

Bon, ok, maintenant, connaissez-vous les Slow Slushy Boys, et Le B Soul all stars, l'autre combo chambérien 90's de Beny Gordini (alias Denis Oliveres), (voir précédente note sur ce blog, et sur le Podcast d'Hector, et aussi sur RockmadeinFrance ) qui s'est fait un grand plaisir tout au long de sa déjà longue (seconde) carrière musicale à interpréter en plus de ses compositions de beaux standards ou des titres méconnus de Rocksteady, Rn'blues, Soul..
Denis ne s'est jamais caché de sa grande passion pour le chanteur originaire d'Alabama, mais à part la compilation tribute à Arthur Alexander sortie sur son propre label Larsen records en 2001, on n'a jamais vraiment eu l'occasion de l'entendre interpréter une de ces chansons... Etrange...

Et là, en réécoutant cette superbe compilation qu'est "The Monument years" (1965-72), je me prends à l'entendre au creux des sillons. Le style nonchalant, la voix... les arrangements, les choristes féminines.. tout est là.
...De là à imaginer que la passion de Benny pour Arthur Alexander ait été si forte que sa voix et son style se soit calés à ce point sur celle de son idole, il n'y a qu'un pas.. que je franchis allègrement ce soir.

Ecouter les inédits "Me an mine" et "Baby I love you"par exemple, et dites- moi si vous ne ressentez pas la même chose !

...Il n'a pas UN mais deux monuments vous dis-je.
Allez Beny, fais-le ton tribute volume 2, mais.. tout seul cette fois !!

... As Arthur Alexander is a monument in itself, (suffice to listen to the superb "Monument compilation", Ace records 2001), just have an ear on the two (unreleased in the 60's) titles here , and tell me if you don't give Benny from the french cool combo "B soul allstars" the benefit of a great talent too. It's not hazard when you know Benny is a true lover of the Alabama's singer and that he have produced in 2001 a tribute to the artist in his own label Larsen recordz. Enjoy and DO listen to these two great artists !

Baby I love you :






Me and Mine :






La discographie d'Arthur Alexander sur Personal.spentbrothers.com

La deuxième partie de sa vie musicale sur Surfinbird

13 févr. 2011

The Soulful mood of Dee Clark

Dee Clark
Keep it up
Charly R&B, 1980

Some records need more time to get apprehended, giving all their richness after some playings.
That's the case of this compilation, wich at first sight might be compared to a Sam Cooke's one. Same kind of voice, and parallel melodies...

But this is not Sam Cooke, and the full album is more than a simple plagiarism.

After three playings, I must admit that this is a very good album, and Dee Clark a great artist ! But poor me ! : that was just what was wrote on the sleeve's notes.

...Une superbe compilation d'un artiste peu (re) connu mais très appréciable, à la voix aigue pouvant par moment laisser entendre le regretté Sam Cooke. Belle diversité de titres ballade, up tempo et de Doo wop, pleins de charme early sixties. (1958-62)

..."Chanteur et compositeur imprégné par le Gospel, Dee CLARK (1938-1990) fut l’un des précurseurs de la Soul de Chicago, ouvrant dans les années 60 une voix royale aux futurs grands noms du style, comme Curtis Mayfiled, Jerry Butler, Major Lance ou encore Gene Chandler. Malheureusement souvent oublié dans l’histoire du R&B, Dee CLARK reste surtout présent dans les mémoires pour son titre "Raindrops" qu’il composa en 1961 et qui classé n°1 s’écoula à plus d’un million d’exemplaires."

(Tiré de : http://abcbluesandsoul.com/deeclark.aspx), site en français que je vous recommande chaudement si vous souhaitez découvrir tous les artistes dans le genre R&B, et écouter des extraits.)

Tracklisting : Your Friends (with the Dells ) / Nobody But Me / You're Telling Our Secrets / Don't Walk Away From Me / Bring Back My Heart / I'm A Soldier Boy / Shook Up Over You / Raindrops / Hey Little Girl / The Convention (with The DELEGATES) / Emma Jean / Oh Little Girl (with The UPSETTERS) / Wondering (with The UPSETTERS) / Nobody But You / When I Call Upon You

"Shook up over you", une ballade avec flûte et petit orgue excellente, que ne renierait sans doute pas Benny Gordini des B Soul allstars !






Merci à Alexandre H. pour la découverte et le prêt du vinyle.

D'autres articles intéressants, dont la discographie de Dee Clark sur :

http://www.rocky-52.net/chanteursc/clark_d.htm

http://www.soulfulkindamusic.net/dclark.htm

12 déc. 2010

Mister Day : our favourite french soul man

Vu ce samedi 11 Décembre au théâtre de Roanne : Mister Day.
Annoncé dans le programme comme un groupe de qualité mêlant Soul et jazz, cette alléchante mise en bouche m'avait interpellée.
En amateur de Soul originale, c'est à dire ayant de l'âme, et rendant en cela hommage aux grands labels afro américains des années 60 : Motown, Stax, pour ne citer que les plus connus, je me réjouissais. Ce concert valait donc le coup d'autant plus que le prix d'entrée défiait toute concurrence : 6 euros! l'occasion d'une sortie familiale !

...Hammond, belles guitares et kit batterie d'à propos (c'est à dire réduit au minimum rythmique), deux micros pour choristes, le matériel installé sur scène donnait déjà le ton.

Le public d'amateurs venu ce soir avait rempli tôt le par terre des meilleures places, tandis que quelques retardataires occupaient quelques places au balcon.

Que dire, si ce n'est que Mister Day (Eric Duperray) et les musiciens qui l'accompagnent forment un groupe soudé qui sait de quoi il parle. Le répertoire est effectivement axé sur un groove directement influencé par le meilleur de la Soul 60's, plutôt Motown donc, (voix aigue, ballades sucrées et groove bien rythmé), mais aussi parfois du genre fusion que certains groupes américains comme Chicago on pu développer à la fin des années 60. (Et là, on se rapprocherait plus de choses de type Motherearth, donc du courant acid-jazz.)
Ceci dit, la qualité de composition, d'orchestration, de jeu, est là, le chant du leader plutôt accrocheur, et le reste du groupe assure de manière remarquable.

L'orgue Hammond de Raphaél Chambouvet est parfaitement maîtrisé, et le jeu de basse de Bruno Hovart, sans médiator, façon contrebasse, très organique, donc très Soul. Parfait.
Pour ce concert, qui était le dernier de l'année nous ont ils dit, ils étaient augmentés de Julien Masson, guitariste des Buttshakers, autre groupe Soul de Lyon, (mais officiant plus dans un registre nerveux que Motown). Bonne addition, puisque que les deux guitaristes (lui et mister Day) se renvoyaient les solos, tandis que la fuzz de Butt mettait un piment "garage" à l'ensemble.
D'ailleurs, le théâtre a par moment tremblé sur ses bases lorsque certains titres particulièrement volumineux (en terme de puissance et de décibels) ont été délivrés. Waouh !

Mais ne nous y trompons pas, la Soul de Mister Day est avant tout une Soul d'émotions, de finesse (pas mal de ballades exquises), et je n'ai pour ma part pas pu m'empêcher de penser au maître moderne en la matière (Soul blanche) : mister Paul Weller himself !
Oui, vous avez bien lu : on a un Paul Weller français !
D'autres noms me sont aussi venus à l'esprit ce soir là : Laurent Bauer et ses Bogeymen, et les Jaybirds autrichiens, autre combo dont on a déjà eu l'occasion de parler sur ce blog, et dont le dernier album en date est exactement dans la même veine.
Celui de Mister Day est disponible en CD et en Vinyl (double lp particulièrement soigné au niveau présentation et contenu) et vous auriez bien tort de ne pas sauter dessus. C'est une pure merveille.

Le public charmé a demandé deux rappels, debout, et le groupe a été applaudi sur son stand de vente à l'accueil du théâtre. Incroyable.

Oubliez Ben l'oncle soul, votez Mister Day, et sauvez votre âme !
"Forget Ben l'oncle Soul, vote Mister Day, and save your soul !"

Mister Day on Myspace
(Où l'on remarquera que la version instrumentale de leur dernier single "Soul for food" a été utilisée pour la publicité d'une grande marque de Café.)

Get your point over (on Deezer)

Album Mister Day, "Small fry" :
(Favorites/Discograph/Groove attack 2010),
> disponible via leur Myspace, à la Fnac, sur Cdandlp.com...

7 déc. 2010

Keep walkin on

Ted Taylor
Keep walkin on
Charly CRB 1011
1980

Ted Taylor, comme beaucoup d'artistes 60's avant lui a apporté sa contribution à l'histoire du Disco, et il n'a pas plus marqué les esprits que cela. Mais ce style n'était pas fait pour lui et c'est évidemment dans sa période la plus glorieuse où il a marié Gospel, Doowop et des racines de Blues qu'il a réalisé un mélange complètement personnel.
Il possède une voix unique assez aigüe, qui pourrait même parfois être confondue avec une voix féminine, mais son style de Soul/R&B est magnifique et fait de cette compilation un must have.

Ses tout premiers enregistrements sont disponibles sur le 6 premiers titres de la face A de ce lp et ont été effectué pour le label Ebb* de Los Angeles en 1958.
La superbe guitare que vous entendez est l'oeuvre de Wiley Terry. Elle accompagne parfaitement la voix haut perchée de Ted.

Les deux derniers morceaux datent de la fin des années 60 lorsqu'il a signé avec le label de Stan Lewis "Ronn Records", basé à Newport, un temps l'unique et dernier refuge de beaucoup d'artistes Blues R&B ou gospel.

La face B propose quant à elle des enregistrements réalisés pour Ronn de 1967 à 1972, que ce soit au Muscle Shoals ou à Los Angeles, où Ted a vécut durant presque 20 ans.

La voix et le talent uniques de Ted taylor méritaient d'être reconnus pour la qualité qu'ils desservent dans l'univers de la Soul; et c'est ce à quoi s'était engagée cette compilation bienvenue en 1980.

Merci à Charly Records, Cliff White et à Nick Kimberley dont les quelques infos ci-dessus ont été traduites/adaptées d'après ses notes de pochette. Et Merci à Alexandre Hugonnet, pour la découverte et le prêt du disque.

Track listing :
A) Everywhere I Go/Days Are Dark/Strange Things Happening/(Hold On) I Got The Chills/If I Don't See You Again/Keep Walking On/Miss You So/It's Too Late
B) She's Got A Munchy Tunchy/Bread Box Of Love/How's Your Love Life Baby/Only The Lonely Knows/Don't Be Slapping My Hand Buddy/Houston Town/I Need Your Love So Bad/Keep What You Get (And Like It)


(*) So many releases on the Los Angeles Ebb Records are essential to your collection. (...)
Ebb was founded by Lee Rupes (Art Rupes (owner of Specialty Records) ex wife), it operated for a mere 3 years but in that time recorded a stunning selection of doowop and rock n' roll which can be heard on the Ebb Records Story released by Ace Records. "(tiré de Soulgeneration)


Miss you so






Les éléments discographiques et bibliographiques à consulter sur le net à propos de Ted Taylor :

> Les pages consacrées au label Charly sur Bsnpubs.com
> Les rééditions CD de Ted Taylor sur Ace Records
Et :
http://www.soulwalking.co.uk
http://www.soulcellar.co.uk/
http://www.soulfulkindamusic.net
Plus : écoutez l'excellent "Going in the hole" sur le très bon B side blog

22 nov. 2010

Benny Gordini and friends : "B soul, or be square !"

Benny Gordini & Friends
Collectif
B soul 2009

Benny Gordini dans sa déjà longue carrière musicale a été chanteur, rédacteur en chef, organisateur de concerts, puis producteur, (de nombreux disques de dizaines de groupes français et étrangers tous plus sympas les uns que les autres)... et à force d'accueillir chez lui des centaines de groupes de tout horizon, il a fini par mixer pour lui toutes les influences de ses invités.

Au fil du temps, les choses sont passées par le rock 80's, le garage rock, le frat, le surf, la Soul, la B soul, le Boogaloo, le reggae, le rocksteady, ...pour finir vers une sorte de coolitude bienheureuse que l'on ne saurait détester. Et c'est donc à une sorte de rassembleur que l'on a faire aujourd'hui, emprunt d'une grande culture musicale, et auprès duquel se regroupent régulièrement ou à l'occasion tout un tas d'amis musiciens...

C'est le cas sur cet album collectif, où il fait le lien entre une poignée de combos d'origines diverses et de styles différents, mais à chaque fois avec la même optique : le groove et la reprise d'un standard "série B" du Jazz, de la Soul, du Rocksteady, ou du Reggae.

C'est avant tout un grand mix d'émotions et le plaisir de trouver des inédits de groupes très intéressants, que l'on aimerait écouter d'avantage , comme les Orchidées d'Hawaï par exemple, immédiatement reconnaissables avec leur son/trip "Eleki boom" (nom donné aux premiers combos électriques 60's japonais influençés par les Ventures.)

Il ouvrent la face A avec l'instrumental "Babalu" de Ray Baretto, bien chaloupé et au son hyper réverberé/fuzzé. On les retrouve en face B avec une ballade de Ken Boothe : "When I fall in love", chantée par Benny.

Les hollandais Waiscoats balancent un son beaucoup plus garage (comme à leur habitude), pour une compo frenchie très efficace et rigolote : "Je bois trop", tandis que le groupe pop garage anglo-français Curlee Wurlee, aidé au chant par Benny, et dans un registre jerk chaloupé & plein d'orgue sautillant assure le cover d'Artur Alexander, "baby baby".
En dehors de ces titres rythmés, l'ensemble de l'album est plutôt axé "reggae touch", et groove et le Teen Axel soul archestra, les B soul all stars (et leur Melodica typique), ou même les Slow Slushy boys (xième formation) transforment l'essai à leur façon (c'est à dire avec maîtrise et une ferveur peu commune) avec des covers de : John Holt, Little Beaver, Fela Kuti, Delroy Wilson, The Gaturs, ou Lonnie Smith.

A noter la version reggae du standard Motown des Isley brothers , "This old heart of mine", par Les B soul all stars, qui surprend par un arrangement jamaicain des plus sympathiques.

Une belle porte d'entré vers la politique éditoriale du label B soul, franchement incontournable sur ce registre depuis 2003.

Babalu, l'Orchidée d'Hawaï







The Booger man, B Soul allstars






> Le site Larsen/B soul

14 avr. 2010

Gimme some kind of sign

A super northern soul track, popularised by Brenton Wood in 1968, well known too by the afficionados from The french Bogeymen, (Detour records 1993) and more recently by the Buttshakers on a 7" and a 4 tracks CD.

27 févr. 2010

VV Brown was my best soul sister of January (an february) !

> "Traveling like the light" her first album has all the ingredients of a great album.
Not really Soul, not pop, not disco... in fact it doesn't need any label; it's all coherent and gracefully.
And even if sometimes the voice of VV has something in common with Amy Winehouse, well, I can't say it's a bad thing.
20/20

> See the video of "Viva la vida" the superb Coldplay's cover, on Taratara french tv broadcast. (12/ Nov 2009)