Que dire, si ce n'est que 1977 est le genre de disque qu'il faut avoir dans sa discothèque Rock !? C'est bon et intelligent, et en plus, tout y est soigné, pochette intérieure et extérieure comprises.
Rhythm'n'blues, Soul, Jazz, Psych, Mod, Pop, Power-pop, Folk Blues, Punk, and more...
31 oct. 2024
Seb and the Rhââ dix, 1977
Que dire, si ce n'est que 1977 est le genre de disque qu'il faut avoir dans sa discothèque Rock !? C'est bon et intelligent, et en plus, tout y est soigné, pochette intérieure et extérieure comprises.
26 avr. 2024
Ich Libido : "on va pas y passer la nuit ! "
C'étaient les années quatre-vingt.
C'était le Rock francais, alternatif, certes, mais pas que. Les lecteurs de fanzines de type Nineteen, Going Loco ou Tant qu'il y aura du rock découvraient plein de combos sympas à l'époque, et les labels nous proposaient aussi de bien belles gallettes, qu'il fallait commander sur les listes VPC (vente par correspondance) ou récupérer chez son disquaire préféré. (Il y en avait plein). Il y a avait même des chaines TV pour faire jouer ces groupes. (Bon, ok, quand on y pense, certaines comme CultureBox assume encore un peu ce genre de médiation de nos jours.)
On était en 1985, et ce groupe stéphanois produisait son premier et unique album, après un 45 tours. Un bon mix de chanson francaise rock avec un zest de Rocakabilly dans les guitares.
Je me souvenais bien de la pochette, et aussi beaucoup de leur single "Dans ma Ford intérieur" (beau jeu de mot), passé et repassé sur la très bonne compilation double du label Reflexes qui les avait produit alors (où l'on trouvait entre autre les Désaxés). Cela dit, le titre phare de ce lp est surtout, pour moi "Déjà deux heures du soir", même si toute le mini album vaut le coup.
L'anecdote de cette numérisation tient à peu de chose (il y avait longtemps que je ne m'étais fendu d'aucun post de ce type sur le blog) : un lecteur sympa vient me trouver à la médiathèque où je travaille, car on a proposé, mes collègues et moi, quelques années en arrière, un atelier "numérisation de vinyle", qui n'est cela dit plus d'actualité. S'engage une discussion sur le pourquoi du comment"... et de parler alors des Ich Libido, et des Endimanchés. Ni une ni deux : je regarde vite fait sur la web ce qui est
disponible : rien ; ou pas grand chose (trois titres postés sur Youtube
il y a cinq ans.)
"Bon, allez, on va s'y coller" ;-)
A voir absolument sur scène.
A voir absolument sur scène.
"ICH LIBIDO, c’est un peu le groupe phare de Saint-Étienne. Ils existent depuis un peu plus d’un an, ils ont, entre autres, joué aux Nuits Bleues en octobre 82. Formation classique : basse / batterie / guitare / saxo et bientôt un deuxième saxo. Ils tournent pas mal et surtout, ils ont un moral d’acier, ce qui a l’air d’être vital dans cette ville. Ils sont en train de préparer une vidéo et envisagent plus que sérieusement l’autoproduction, c’est du rock’n’roll (mais pas du rockabilly). Un rock évolué 80’s avec beaucoup d’énergie, des textes humoristiques et deux supers morceaux : “La fiancée du Pirate” et “Ford intérieure”.
A voir absolument sur scène."
Texte issu de la revue Rock et BD (1983), et retranscrite sur l'excellent site de la radio rock SWK. (Merci à eux, car je n'ai pas été voir si j'avais ce numéro de la revue).
https://radio-swk-archives.net/saint-etienne-dans-rock-bd-1983/
4 mars 2024
Thesaurus vol 7 : Punk Rock français 1978-1986 : de la balle !
Déjà sept volumes pour cette anthologie rock présentant des titres soit rares soit complètement inédits de la scène francaise, des années soixante aux années 80. Claude Picard réalise un travail génial et professionnel avec cette collection, et on ne le remerciera jamais assez de proposer à nos oreilles de pareilles pépites. Il y a eu entre autre Tim Warren pour les Sixties punk et le revival garage US et européen dans les années 80, la France a son label d’exhumation par le biais de Caméléon dans les années deux mille.
Vu le titre, on pouvait s’attendre (à tort) à du son bien
défonce et des guitares pas toujours justes, si l’on se réfère au
fait que pas mal de ces enregistrements n’ont souvent pas dépassé
le stade de la cassette démo ou de répétition. Cependant, la
surprise est grande à l’écoute de ces quatre faces, enveloppées
dans une pochette simple (non Gatefold) de toute beauté, dessinée par l’incroyable Mezzo (auteur entre autre des superbes
albums de bande dessinée : Le Roi des mouches/Love
in Vain/Kiss the Sky).
Si la face A s’ouvre
avec des titres agréables mais sans trop de surprises par rapport à
l’époque et sur des villes du nord ou du centre (on verra que la
localisation révèle une certaine importance, le sud ayant un attrait marqué pour les sons un peu plus influencés sixties) on remarquera pour les lecteurs "locaux" de ce blog la présence du groupe roannais Stuka (clin d'oeil), dont le titre "Fuck the School" ne démérite pas ici. De fait, les choses commencent à changer
avec le titre A8 : Skins Stink (les skin puent), par les New
Gentlemen, de Caen. Un titre laissant à supposer que le style va
quelque peu changer au fil des faces.
En effet, dés le B1 , les
Berettas de Lyon, avec leur Campagne de France font davantage
tendre l’oreille. Ce titre engagé de 1982 ferait penser en légère
avance à ce que la scène alternative a pu ensuite développer.
Les Chaos de Clermont Ferrand avec leur Centre Jaude
(célèbre centre commercial situé sur la place du centre ville du
même nom) est aussi un titre rock bien dans l’esprit de ce que
l’on a eu l’habitude d’écouter lorsque l’on lisait le
fanzine Nineteen. Flash Gordon de Strasbourg, délivre un « I
Wanna be Free live, qui, s’il n’a rien à voir avec le titre des
Vip’s résonne plutôt bien. Défense d’afficher de Nice,
de 1985, avec « Terminus », là encore, n’aurait pas
dénoté sur une compilation de l’époque et de l’écurie Closer
ou New Rose/ Nineteen. Les Shames de Toulouse envoient du très
lourd avec un son bien plus Rhythm’n’blues "à la française" des
eighties, avec Shameless Girl et Two Worlds in One. Must have !
Le deuxième disque s’ouvre efficacement avec les Mosquitos et un volume/ une production encore plus efficaces. Leurs deux titres évoquent Asphalt Jungle ou les Coronados… Excellent.
Les Marlons de Paris, avec une voix féminine (au moins dans les chœurs), est super efficace et pourra rappeler les regrettées Lolitas. Mokos, de Nice, envoie du bois en un peu plus garage punk, voire fifties style dans la guitare solo, façon Dick Dale. Great. Single Track, de Brive, nous défoncent grave sur leurs deux titres Lassitude et Laissez mourir les vieux. Même s’ils ont pressé un album sur le label GMG (mal produit), c’est dingue que ce genre de morceaux (datés 1981) ne soit pas sorti à l’époque ! Du niveau du meilleur de ce qui est déjà le meilleur en single collectionné en France. Classé X, de Toulouse avec Plastic Doll (1984) le fait bien avec un gros son et des paroles en anglais. Mome Rath est davantage néo punk, façon Wire, voire Suicide. St Just et les sauvages de Troyes sonnent un peu Metal urbain avec leur Planqué sous la pluie de 1983. Cool. Tandis qu’Insecticide d’Amiens, déchirent avec leur « Baba » de 1978. Un titre garage punk excellent, qui pourra rappeler les sixties Somethings avec leur Monde infernal. Les trois derniers titres de Décharge (Beauvais, 1978), Le Chaps (un délire sorti sur un flexi en 1978) et Alain -ex Gazoline- Khan (inédit d’une session studio solo de 1986), ne sont pas les titres qui m’ont le plus interpellés, même si ces rares enregistrements de groupes bien connus des amateurs férus (au moins pour les deux derniers), auraient tout aussi bien pu se trouver sur une compilation de Type Wiiiz.
Si l’on peut « laisser mourir les vieux », gageons qu’avec ce genre de travail d’exhumation passionné et passionnant, ces derniers ont désormais acquis le pouvoir d’une certaine immortalité.
FG
On retrouvera avec grand intérêt l’histoire, plus ou moins longue et documentée, de chacun de ces groupes sur le site web de Caméléon Records.
Thesaurus vol 7 : Punk Rock français 1978-1986
Dblp 30 titres inédits (28€ plus port).
Camelon Records 105, février 2024
A commander sur le site web, ou chez votre meilleur disquaire spécialisé.
4 oct. 2015
Larsen recordz, 25 ans déjà : bon anniversaire !
Quel plaisir de se poser enfin, après une journée (un samedi ?) de boulot, et pouvoir entendre démarrer le son provenant du sillon d'un album de Benny Gordini.
…En effet, l'année ou les Slow slushy boys fêtent un anniversaire (1), et la centième référence de Larsen recordz, Benny propose un joli single en cadeau*.
> L'occasion était donc belle de chroniquer celui-ci, mais finalement aussi de revenir sur un des nombreux albums que Denis, aux manettes du label, a produit il y a quelques années, et qui a gagné depuis un statut culte :
"The indestructible Benny Gordini with the teen Axel Soul arkestra" (Ring a dang doo)

Celui-ci, réalisé en 2003 avec Teen Axel, autrement dit le propre fils de Denis, (alias Benny, chanteur des Slow slushy boys et patron des labels Larsen/B soul) est une petite bombe groovy, et une des rares productions du label que je ne possédais pas. Hérésie lorsque l'on se rend compte a son écoute du chef d’œuvre que celui-ci est.
L'entrée en matière avec "The almighty" pose le jalon d'un disque non pas concept, quoi que…plutôt un état d'esprit, celui décrit au verso par Mr Purple teeth : l'esprit de la Soul, du Boogaloo, du jazz, du Rock steady...
Une certaine notion de la vie et de ce que doit être le cool.
Et cette face A ravira l'auditeur : "Tease me baby" reste encore dans des sonorités connues des amateurs du groupe "parent" (les Slow). Mais quelle surprise lors de l'ouverture de "Do the elephant step" Un instrumental composé par Axel, avec piano bastringue en avant , et groove mortel. Un Killer.
"Intox city" suit, un peu sur le même schéma, mais avec cette fois une guitare rythmique plus présente, accrocheuse, un piano emballant, vraiment, et le chant de Benny, délivré. Co-signé, ce titre remporte tous les suffrages !
Le titre "Ring a dang doo" surfe sur la thématique doo wop, chose que n'avait jamais vraiment tenté à ce niveau Benny et ses Slow. Plutôt réussi. Comme on a déjà comparé par ici le timbre de Denis a celui d'Arthur Alexander, évidemment, cela aide. Mais parfois l'enregistrement, profond (merci Djean) ferait presque penser a du Buddy Holly. Grand écart ? Pas tant que ça.
"Savage girl" est un mid-tempo chaloupé, très sympathique, aux sonorités un peu îlotières, grâce entre autre au petit son d'orgue et au vibraphone. La voix de Benny est parfaite sur ce titre, tous comme les chœurs. Sachant qu'il s'agit d'une compos, on en reste baba.
Face B, "Moving away" attaque doucement, sur le rythme d'une ballade soûl. Là encore, comment ne pas penser a Arthur Alexander. Mais il s'agit d'un titre de Ken Booth. Superbe.
"Believe it or not", de Rex Garvin, est un rock steady mid-tempo appuyé, énorme. Superbe guitare, orgue en soutient, chœurs au diapason, guitare excellente, juste a sa place. Un superbe morceau.
"Intoxicated Man" de Gainsbourg, se voit adapté. Et il est étonnant d'entendre à nouveau, ou enfin ?, Denis chanter dans sa langue natale. (Je me demande s'il l'avait déjà fait ?) Une étrangeté donc, mais interprétée avec amour, et surtout accompagné de l'orgue subjuguant d'Axel.
"Would you believe", de Jackie Lee, entraine tout sur son passage avec un rythme emballant, syncopé. Benny et les chœurs, et toujours cet orgue...ne laissent pas de choix : il faut bouger !!!
"Running-away Man", une composition d'Axel, est un nouvel instrumental, qui n'aurait pas juré dans une bande originale de film italien des mid-sixties. Piano, vibraphone, bon rythme jerk : une autre superbe réussite.
"Stop crying on yourself" et c'est cette fois le tour du père de composer. Que dire de ce titre ? On oscille entre de choses entendues chez les meilleurs groupes français des eighties, le groove des meilleurs frat rock band US sixties, et toujours ce petit je ne sais quoi dans la voix lorgnant du cote de Buddy. Un autre futur classique (s'il passait à la radio. )
"Smash it up" arrangué par Denis : "Hey you ! You better smash it up" sur un rythme lancinant, clos en beauté, et tranquillement, cet album surprenant, époustouflant.
…"Ring a dang doo" date de 2003. Et rien que sa pochette valait le coup. Mais prendre ce son dans les oreilles aujourd'hui, (je ne possédais que les 45t "tirés" du 33t jusqu'à présent) remet pleinement en perspective tout le travail effectué depuis, tant par le père, que le fils. (Axel joue en effet tous les instruments sur cet album.)
Benny lui, a continué, depuis douze ans, a promouvoir ces musiques, avec d'autres singles, d'autres concerts, d'autres fanzines (B soul), et d'autres albums, tandis qu'Axel a monté d'autres projets solo. (D'abord Graham Mushnik, puis Guess what, Pissin boy...) ainsi que le label Catapulte à Londres. Il s'est aussi définitivement fait un nom avec son projet Guess what et surtout ses prestations live, en duo orgue/batterie toujours incroyables.
Dire donc que ce single anniversaire est un événement et une petite pièce de collection est un euphémisme pour tout ceux qui connaissent et suivent un tant soit peu ce label et/ou l'actualité indépendante vinylesque.
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Larsen 0100 : Une très belle pochette réalisée par Lou, fille de Benny. (Une histoire familiale on vous dit ;-)) |
"Rise up", est un superbe rock steady, très bluesy a la guitare, et sautillant à la batterie, qui nous embarque pour plus de 4 minutes lancinantes de déhanchement frénétique. Excellent morceau à la sauce funky 70's.
"A sad story" était un des titres du tout premier lp des Slow, en 1989, et on ne le reconnait pas. La volonté de retravailler ce morceau dans l'esprit funk et groovy d'aujourd'hui ne restera pas la meilleure idée je pense de la bande de la Fougère. Le texte était sans doute trop peu adapté. Et même si dans l'ensemble, le titre"tourne", n'eut il pas fallu plutôt en faire une version instrumentale ? C'est d'ailleurs les passages instru qui passent le mieux.
...Bah, rien de bien grave, la face A suffisant. Et la pochette étant très sympathique.
> En conclusion : si vous ne connaissez pas les disques des Slow slushy boys, et ou de Larsen records/Bsoul, … Alors, c'est que vous vous êtes certainement trompé de blog.
(1) Cet été a eu lieu une fête peu ordinaire à la Fougère, lieu-dit un peu mythique, planqué dans les montagnes de Savoie, au dessus de Chambéry : l'anniversaire des 25 ans du label français Larsen recordz.
(*) Single offert gracieusement à tous les invités présents, mais aussi commandable par correspondance.
Contact : http://www.larsen.asso.fr/news/ln_news.htm
20 sept. 2015
Caméléon records : l'identique accessible.

![]() |
Un extrait de Vinylvidivici |
Mais cet amateur quinquagénaire éclairé, et partageur, ne s'est pas arrêté en si bon chemin, et s'est associé à d'autres collègues pour monter plusieurs labels :
Mémoire neuve, pressages officiels en vinyle de nombreux morceaux inédits de groupes rock français des années 70/80, Vinylvidivici, pour sortir des bandes jamais publiées, et plus récemment : Caméléon records, dont le but est de represser des vinyles déjà édités mais introuvables ou trop onéreux, avec les pochettes originales, juste remaniées en y ajoutant le logo Caméléon.
La production est soignée et la réalisation de la pochette nickelle, faisant de ces réalisations de belles pièces de collection.
Chaque sortie bénéficie aussi d'une page dédiée, avec moult informations sur le groupe, le disque, et de nombreuses photos, en faisant une autre base très intéressante pour les amateurs.
Analyse de quelques références :

Les Senders : découvert tardivement avec ce ep, le label Caméléon m'a tout de suite fait très bonne impression. En effet, connaissant ce groupe grâce au Club des années soixante depuis trente ans, j'avais déjà leurs enregistrements, sous diverses formes, mais pouvoir posséder leurs deux ep originaux cultissimes était devenu quasi impossible, pour une bourse de "jeune" amateur non fortuné.
C'est donc avec un plaisir non feint que l'on pose sur la platine ces deux galettes, dont celle du ep le plus culte de ce combo garage de haute volée, avec le fameux titre "Les cheveux longs" en vinyle violet.
Les pochettes sont magnifiques, et le son très clair. Un pur bonheur.
> Il reste des copies. Ruez-vous dessus !
Les nouveautés parues à la rentrée sont deux eps de Eddie Cochran et Chuck Berry, rien que ça, et pas les moindres : les deux premiers en édition française.

Posséder un ep original de 1958 du roi du rock est une aubaine, en bon état, et pouvoir à nouveau, grâce à Caméléon, tenir cette belle pochette bleue dans les mains : une certaine jouissance.
Le dessin de cette édition est très 50's, et on retrouve au verso les titres du label London original.
Quant aux quatre titres, je ne vous fait pas l'affront de détailler Rock and roll music, et Roll over Beethoven, présents en face A.
Par contre, pas certain que vous connaissiez aussi bien Blue feeling, et Drifting heart, en face B.
Blue feeling est un superbe petit blues acoustique instrumental et langoureux, qui met tout le talent de Berry en exergue. On est pas là dans la démonstration, mais dans l'émotion blues pure. Un régal pour les amoureux du blues folk.
Drifting heart donne à entendre le côté "îlotier" du guitariste de Saint-Louis. Genre chaloupé et doux, que l'on retrouve sur des titres comme "You Came a Long Way from St Louis" ou ""Jamaica Farewell Song". Un genre moins connu du grand public, mais qui définit néanmoins le style complet de l'interprète.

C'mon everybody, Sittin' in the balcony, Summertime blues, 20 flight rock.
Même chose pour Eddie Cochran : Un vrai plaisir que de pouvoir passer un ep "original" sur sa platine, avec pochette "d'époque". Le style de ce guitariste chanteur est si unique et particulier, que pouvoir retourner sur un seul vinyle 4 de ses plus grand succès, tels que parus à l'époque en France est un rêve éveillé.
Le mastering est nickel, et toutes les nuances que l'on peut attendre d'enregistrement de cette époque (réverb..etc.) y sont. Une cerise au goût subtil, et donc un autre incontournable bien sûr.
Les Caves. Olico/caméléon 18266ED/Came16
On ne connaîtrait pas les Caves, et la réalité de cet enregistrement de 1965, on jurerait avec ce 45 tours, être face à une mauvaise plaisanterie. En effet, en dépit du son très chiche, mais assez typique finalement de ce qu'ont pu produire des dizaine de groupes amateurs français dans les années soixante, la pochette elle-même risque de donner des indices négatifs.
L'écriture de Menphis Tenessee, et Rood 66 ne correspond pas vraiment aux titres originaux. A se demander si le groupe lui-même avait vu déjà écrit ceux-ci sur une pochette; s'il s'agit d'un problème à l'impression, (peu probable) ou si l'anglais de ces Caennais était tellement approximatif qu'ils ne s'en sont pas rendu compte. (Plus probable).
Et enfin, le propre nom du groupe : les Caves, qui signifie dans l'argot : "les ratés, les mauvais", tendrait de finir de prouver que ces caves ...en sont vraiment. ;-)
Néanmoins, il ressort de ce quarante cinq tour quelque chose d'assez "frais", avec des versions de classique plutôt dynamiques, une guitare bien en avant, un petit orgue bienvenu sur "Menphis tenessee", et une réelle énergie, une envie de jouer le rock'n'roll qui méritait effectivement d'être mis à disposition des amateurs des années soixante "garage" françaises, du rhythm'n'blues, et des collectionneurs. Le son en général sonne bien garage, et la prise directe du groupe (un peu au loin) est à leur avantage.
La pochette rouge, avec montage photo découpée, quant à elle, bien dans l'esprit de ces rares galettes oubliées françaises, et surtout sur un label méconnu (car régional) finit de rendre à cette rareté son réel statut de pièce de collection.

Les Jerrys
Ep inédit DMF 26434/Came17
Ici, on est en présence d'un ep qui, s'il a été effectivement enregistré et édité à l'époque au niveau de test pressings, n'a jamais été pressé et mis sur le marché.
Remontons le temps : Ce groupe concarnois gagne un tremplin en Mars 1966 et enregistre dans les studios de l'ORTF de Rennes ces quatre titres. Ils resteront inconnus durant plus de 50 ans. (!).
Une pochette est donc concoctée avec le label Caméléon, dans le pur style de l'époque, (et quelle belle pochette, recto comme verso !), et on gagne l'opportunité de découvrir ces bandes d'amateurs.
A l'inverse des Caves, les Jerrys n'ont pas tout à fait le même talent (quelques décalages rythmiques sur Nadine) et la prise de son laisse entrevoir quelques ratés. Ce témoignage (très) amateur amène cependant quelques bonnes surprises, comme sur le titre des Beatles "You can't do that", que l'on reconnaît à peine, tant le tempo est ralenti, l'accent limite, et la guitare trop poussée en arrière. Néanmoins, le chant qui oscille en volume possède un charme certain, et la guitare, qui revient très en avant pour un solo bien garage défrise le titre.
Nadine, très lent et chanté avec difficulté, ne rend que peu hommage à Chuck berry, mais tant pis. Money est très correct, et Bye Bye Johnny s'avère finalement la meilleure prestation du groupe, qui devait ceci dit faire bien émoustiller les demoiselles dans les soirées de l'époque.
Une archive qui ravira les amateurs du genre, et les bretons de tous poils ayant vécus ces années là.
D'autres productions sont déjà disponibles, dont deux lps qui décoiffent : les Degrads, groupe new Yorkais de 1983, (écoutez les extraits, c'est un truc de ouf !), et les Totenkopf, des français ayant enregistrés en Suède un lp dans le genre Stooges. Un ep des Falcons (groupe sixties garage français) est aussi annoncé.
> Restez calés sur la station Caméléon !!
Références :
Caméléon records
Vinylvidivici : http://www.45vinylvidivici.net/
15 mai 2015
Os noctambulos est chez Croque Macadam : ouvrez bien les yeux !
Os Noctambulos
Outsider/Watching you
Croque macadam CRM014
Mai 2015
"Outsider" déboule un peu comme un morceau punk rock, et seul l'orgue vintage nous dit que c'est du côté des sixties que les Oiseaux de nuit vont nous attraper. Bien vu, car les Seeds ne sont pas loin. Mais passé l'introduction, on entendrait presque davantage le son 80 's des Asphalt jungle que de la Califormie de 66. Mais quoi ? déjà le petit son aigrelet de la guitare solo nous remet ça et (re)tire vers les vagues..
Bon, vous l'avez compris, même la voix du chanteur ramène la couverture vers le sixties punk.
De toutes façon on s'en fout, il est déjà temps de l'outro à la Seeds.
Bref, une face A qui attaque bien, et reste dans les oreilles : "He's an outsider, yeah yeah yeah '
"Watching you" n'offre qu'assez peu de changement sur le rythme et la mélodie, et on se dit assez vite que la face A tournera plus souvent.
Os Noctambulos, dont c'est la première publication française étonnamment, avec 1 album chez les anglais de Evil Hoodoo (ah tiens, encore une référence aux Seeds ? :-), et un split chez Stolen Body (Uk too), me font l'impression d'avoir quand-même beaucoup plus soigné leurs précédentes compositions, davantage étoffées et produites, (avec des sons réverbérés bien puissants), que sur ce single de "complément" dirait on.
Il est, à propos de la qualité du lp, assez dur de s'imaginer qu'ils sont parisiens. J'y ai écouté davantage du Others (italien) ou d'autres grands combos 90's garage folk et psych britanniques que des... frenchies. Leur chanteur Nick Wheeldon est néanmoins anglais, ce qui les a fait remarquer là-bas, et les chats ne font pas des (groupes de) chiens.. > Remarquable !
Ils ont ceci dit négocié une très belle pochette dessin sur ce 45 tours, et Croque Macadam, label indépendant parisien que l'on suit un peu depuis le début, et dont c'est (déjà) la quatorzième référence, a le mérite de les faire découvrir.
Je vous encourage donc, en plus de supporter ce single, à mettre vos deux oreilles sur leur superbe lp ci-dessous : "Corsica garden".
> Go for Os Noctambulos !
http://stolenbodyrecords.co.uk/record-label/os-noctambulos-artist/
http://www.croquemacadam.com/
7 déc. 2014
Paint it green with Slow slushy boys ! (Christmas is here again!?)
- Paint it Green/Mobile's blues (7" B soul 45012)
Deux compos mid-tempo rythmées, avec cuivres, dans le style soul caribein auquel le groupe nous a habitué. La face B ayant un plus d'orgue (et un solo guitare bien vintage de derrière le fagots), qui font la différence.
- Chingford train/Groove on up/Move your hand 2014 ep
(Catapulte/B Soul Cataep016)
Sur ce 25 cm à la belle pochette carton mate très stylisée, on ouvre le bal avec la face Catapulte (chacun son label), "Chingford train" : un gros instrumental bien dynamique, bourré de cuivre, d'orgue et de guitare. Un truc entrainant pour se chauffer un début de soirée. Ensuite, "Groove on up" installe tranquillement un petit jerk cool, avec dialogues chant, cuivres, orgue. Ça, c'est la partie cool et fumette de la soirée.
Face B, (B soul), "Move rour hand 2014" reprend le thème de ce titre déjà paru en sur un single, (2007 : Move your hand/Don't look back"), dans une version plus longue, avec du wah wah en veux tu en voilà. Une face hypnotique, baignée de piano électrique oscillant entre funk lascif et reggae envoutant. ...Du vocal, il y en a, mais juste par intermittence, (intro et fin), qui laisse rapidement place a un long passage instrumental, avec petits cuivres lointains.
...Finalement, un des titres les plus jazz du groupe, qui pourrait sortir d'un album Blue note.
"I remember That day, you came my way"(...).,, Move ...your hand, caus I can see..."
Excellent.
2 août 2013
What a fucking mini lp ! (Angil, I am your best enemy !)
What a fucking mini lp !
Peut-être la meilleure production de Angil et ses Hidden tracks. Et je ne dis pas ça parceque le lp en crowfinding a été livré avec badges mignons et tee-shirt. (quoi que)
Mais "Now" leur précédent album laissait déjà transpirer cette belle évolution, vers quoi : ...la perfection ? Noooon, Michael n'aimerait pas ça. On va dire que Angil et ses potes ont gardé le feu, et enregistrent de mieux en mieux. Et c'est pas rien quand on sait la difficulté à retranscrire un bon son sur disque.
J'ai toujours trouvé mon ami Michael meilleur lorsqu'il laissait pleinement transpirer le punk qu'il est/a en lui. C'est pourquoi les cuivres et flute maîtrisés (quelle prod !), séduisent, mais moins que l'electricité et la folie latente de notre songwriter préféré de ce côté des Alpes. (cf la gratte bien rock de "Pure mathematics", et ces textes, trop fun...)
Les petits formats courts de ces 4 titres et ce free jazz piquant et sobre à la fois ("I need an ennemy"...), avec la touche de pop qui faut, sont parfait pour la rentrée que je m'apprête a subir (en avance).
...Angil, I AM your best enemy !
> Angil and the fucking hiddentracks
We are unique/Microcultures Juillet 2013
Éd. Limitée 250 ex.
http://www.angil.org
22 nov. 2010
Benny Gordini and friends : "B soul, or be square !"

Collectif
B soul 2009
Benny Gordini dans sa déjà longue carrière musicale a été chanteur, rédacteur en chef, organisateur de concerts, puis producteur, (de nombreux disques de dizaines de groupes français et étrangers tous plus sympas les uns que les autres)... et à force d'accueillir chez lui des centaines de groupes de tout horizon, il a fini par mixer pour lui toutes les influences de ses invités.
Au fil du temps, les choses sont passées par le rock 80's, le garage rock, le frat, le surf, la Soul, la B soul, le Boogaloo, le reggae, le rocksteady, ...pour finir vers une sorte de coolitude bienheureuse que l'on ne saurait détester. Et c'est donc à une sorte de rassembleur que l'on a faire aujourd'hui, emprunt d'une grande culture musicale, et auprès duquel se regroupent régulièrement ou à l'occasion tout un tas d'amis musiciens...
C'est le cas sur cet album collectif, où il fait le lien entre une poignée de combos d'origines diverses et de styles différents, mais à chaque fois avec la même optique : le groove et la reprise d'un standard "série B" du Jazz, de la Soul, du Rocksteady, ou du Reggae.
C'est avant tout un grand mix d'émotions et le plaisir de trouver des inédits de groupes très intéressants, que l'on aimerait écouter d'avantage , comme les Orchidées d'Hawaï par exemple, immédiatement reconnaissables avec leur son/trip "Eleki boom" (nom donné aux premiers combos électriques 60's japonais influençés par les Ventures.)
Il ouvrent la face A avec l'instrumental "Babalu" de Ray Baretto, bien chaloupé et au son hyper réverberé/fuzzé. On les retrouve en face B avec une ballade de Ken Boothe : "When I fall in love", chantée par Benny.
Les hollandais Waiscoats balancent un son beaucoup plus garage (comme à leur habitude), pour une compo frenchie très efficace et rigolote : "Je bois trop", tandis que le groupe pop garage anglo-français Curlee Wurlee, aidé au chant par Benny, et dans un registre jerk chaloupé & plein d'orgue sautillant assure le cover d'Artur Alexander, "baby baby".
En dehors de ces titres rythmés, l'ensemble de l'album est plutôt axé "reggae touch", et groove et le Teen Axel soul archestra, les B soul all stars (et leur Melodica typique), ou même les Slow Slushy boys (xième formation) transforment l'essai à leur façon (c'est à dire avec maîtrise et une ferveur peu commune) avec des covers de : John Holt, Little Beaver, Fela Kuti, Delroy Wilson, The Gaturs, ou Lonnie Smith.
A noter la version reggae du standard Motown des Isley brothers , "This old heart of mine", par Les B soul all stars, qui surprend par un arrangement jamaicain des plus sympathiques.
Une belle porte d'entré vers la politique éditoriale du label B soul, franchement incontournable sur ce registre depuis 2003.
Babalu, l'Orchidée d'Hawaï
The Booger man, B Soul allstars
> Le site Larsen/B soul