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23 janv. 2017

The Sunrays : they lived for the sun.


J’ai découvert les Sunrays d’une étrange manière. Mais... cette histoire n’en est qu’une parmi toutes celles qui peuvent être racontées par les collectionneurs je suppose...

En me baladant tôt dans une brocante locale l’été dernier, dans un petit village près de chez moi, je repère un lot de 45 tours tenu par deux retraités. Les quatre ou cinq bac plastiques me semblent suffisamment achalandés de choses peu courantes pour que j’y jette un oeil, d’autant plus que le reste du marché ne propose pas beaucoup de chose intéressantes.  J’engage la conversation, et il se trouve que ces disques proviennent d’un ancien club local, qui a officié au début des années 70. Le fonds est plutôt Pop rock et je me dis que j’ai bien fait de venir. Parmi les 15 disques avec lesquels je repartirai, il y aura des choses connues, et d’autres non, prises sur le seul aspect, le nom du label et/ou la tronche des gars sur la pochette.Et parmi eux : le single des Vanity fare : « Our own way of living » (1971).

Je ne connaissais pas ce groupe  anglais, formé en 1968, et ce single m’a inspiré. Surtout  sur label Page One,  un nom évocateur de bons sons. Bien m’en a pris, car si ce single plus tardif dans la carrière du groupe est effectivement un winner, j’ai pu réaliser que Page one était un label distribué par Fontana et fondé par Larry Page en 1966 très orienté Mod, (Troggs, Loot…) et que le premier single de ces Vanity fare « I live for the sun » était génial. 

> Achat direct du single en occasion.

Mais ce titre très surf.. que faisait-il dans la disco d’un groupe anglais de 1968 ??

Un ep australien des années 80
remettant les Sunrays en avant
Le web n’a pas tardé à me donner la réponse : ce « I live for the sun » provenait effectivement d’un combo américain surf, : les SUNRAYS. Groupe comète produit en 1964 par le père manager des Beach boys : Murry Wilson, au moment où ceux-ci l’ont écarté du groupe. Les Sunrays étaient déjà connus auparavant sous le nom Renegades, mais n'ont enregistré qu'un seul album, en plus de singles, le fameux : « Andrea » en 1966, sur Tower, (sous-label de Capitol records), qui est une merveille de Sunshine pop, voire Garage parfois, et dont aucune édition française n’existe. L’achat du lp est donc conseillé, voire très recommandé, d’autant plus qu’il n’existe qu’une seule compilation CD encore trouvable (1996 chez Collectables.) L’autre, « For collectors only, 3CD set » est introuvable ou à prix édifiant. Mais de sympas amateurs puristes sont là pour nous aider, et heureusement, car les titres de la première période, ainsi que les démos et inédits valent franchement la peine. (1)

Verso de la compile rare
Le titre "I live for the sun" date de 1965 et a été classé 51eme dans le top 100 Bilboard, mais a surtout gagné sa popularité grâce à la série TV pour teenagers de l'époque, (la première) : "Never too young". Il est aussi puissant que Andrea, qui donne son titre au lp.
(Note du 26 Janvier) : Ceci dit, l'album des Sunrays est, en dehors de ces 2 superbes titres, un très bon album mêlant à la fois qualité vocales, qualités rythmique et mélodiques. On y prend un grand plaisir, et si tout amateur des Beach boys y trouvera effectivement un grande occasion de joies, par moments, la production, superbe, et les compositions, rappelleront autant des formations comme les Associations, que les  Left Banke ("Tears in my eyes", "You don't phase me", Jo Ann, ...)

Enjoy « Andrea»  !


Ci-dessous la présentation d’un single inédit édité par Sundazed en 2014, avec un rappel (en anglais) de la bio du groupe.












A lire aussi : la très intéressante interview de Eddy Medora, le saxophoniste/guitariste sur : Earcandymag.com

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Ecouter le très garagy « Don’t take yourself too seriously », paru uniquement en single en 1966, et dispo aussi sur la compile.






Une compilation disponible sur Spotify :


15 avr. 2016

I'm in love with.. the Above !

Je crois que j'ai découvert the Above en même temps que le label  Hidden volume, à l'occasion de la parution du single des Missing souls, groupe Lyonnais, fin 2015, grâce au compte Facebook de Dangerhouse, célèbre boutique de disques rock qui avait produit leur premier simple. M'abonnant à la page Hidden volume, j'ai eu l'info de la précommande du tout neuf 10" : There is a reason, des Above sur ce même label.. Un 25 cm énorme, dont la vidéo promo du titre " Holding back" m'a fait un fort effet.

Les Above sont LA révélation beat garage du moment, et ce nouveau mini album est considéré à juste titre semble t'il comme leur meilleur réalisation à ce jour. (3 singles, un album cd, 1 lp.)
Néanmoins, comme le prix du port des États unis vers l'Europe est largement prohibitif, je me suis rattrapé en acquérant leur précèdent album : "Waterbury street" , produit en Europe en 2014 par l'excellent label italien Teen sound. 



Il s'agit, après plusieurs immersions auditives, d'un des meilleurs albums du genre qu'il ait été donné d'écouter.
Les Above convoquent dans leur style tout ce qui fait le charme des sixties, avec la touche moderne façon revival, comme un habillage supplémentaire. On pense bien sur aux Tell tale hearts, dans les passages les plus rhythm'n'blues ou ballade, voire aux Optic nerve, et ma favorite : the Prisoner est un joyaux de mélodie que n'auraient pas renié les Left banke. On pourrait encore citer plein  d'autres références, (jusqu'aux Byrds, sur le superbe "Open and closed"), mais une chose est sûre : ce groupe est vraiment le nouveau hit-maker beat du moment.

Il n'y a plus qu'a espérer que ce 25 cm, limité a 500 exemplaires, et prévu pour être livré à la fin du mois, connaisse une parution en Europe. Car sinon...à quoi bon ?


The Above - "Holding Back" from David Alan Horowitz on Vimeo.

6 déc. 2015

Chocolate factory : a great german band from the eighties

Chocolate factory
Renée ep.
Fab records 1985


Découvert à l'aube des années quatre vingt dix, sur la compilation du label Fab records : "A fabulous compilation" (1987), avec les Makin" time, James taylor quartet et leur Blow up, ou encore les Die sache...les Chocolate factory, de Hambourg, m'avaient laissé une bonne impression, avec leur titre : "Baby What You Want Me To Do".
Auteurs de deux albums (dont un mini) jusqu'en 87, je n'ai néanmoins jamais eu l'occasion de les réécouter. Et l'histoire s'est arrêtée là.


Le temps a passé, ma connaissance et collection de beat et psych sixties s'est complétée, et j'ai aussi eu la chance de vivre en direct la scène 90's. Mais les années 80, et donc le premier revival de ce genre, est devenu entre temps de plus en plus prégnant, et les disques édités il y a maintenant trente ans, des références de plus en plus  difficile à dénicher. En effet, ceux-ci ont été édités en plus petites quantités et sur de bien plus petits labels indépendants que la plupart des références beat-psych connues des années 60.



La scène suédoise et hollandaise a été importante à ce sujet, (Cf Backdoor men, Creeps, Kliek, Crimson shadows...) tout comme la plupart des pays européens, (Italie en particulier), en dehors des pionniers américains,
... et l'Allemagne a eu ses références.

Fab records a donc produit ce ep des Chocolate factory en 1985, et cette toute première référence vinyle (Fab records a en effet pas mal édité de cassettes) est un winner à posséder presque impérativement.
C'est grâce au mailorder Hotstuff suédois que j'ai pu me le procurer à prix raisonnable.

Détail du track listing:



Renée n'a rien à voir avec le classique des Left banke. C'est une ballade tourmentée à la mélodie très accrocheuse. Ici, la voix de Klaus Ramcke et son accent fort, pourront rappeler le style de Wally tax des Outsiders hollandais. Petits chœurs un peu psychés, rif de guitare a la Smoke présent sur un effet d'intro....
Un classique dans le genre.

Juste what I want est un morceau rapide avec orgue prédominant qui rappel davantage l'autre combo allemand de la même période : les What for. Un autre gagnant !

Chocolate express dépote avec une fuzz en fond. Voix et chœurs funs reprennent ensemble ce thème rhythmn' blues original accrocheur, bien teenager.

Eight arms  (to hold you baby") reprend des éléments un peu psychés, avec des effets sur la voix et la batterie omniprésents. Ce mid-tempo saccadé assez sixties (un peu à la Creation) possède suffisamment de personnalité pour en faire un quatrième titre très original de ce ep décidément étonnant.
Bref, un indispensable pour tout amateur de garage beat psych eighties ou sixties.


1 juil. 2013

Lambchop : des fantômes du sud, dans une épicerie moderne.


Lambchop : 
J'étais resté amoureux de la musique de ce groupe et de la voix très suave de son chanteur /compositeur : Kurt Wagner, depuis 2002 et le dernier album écouté : "Is a woman

Depuis, j'avais un peu perdu de vu le groupe de Memphis, Tennessee. Aussi, l'occasion fût belle lorsque la nouvelle d'une venue du groupe à l'Epicerie moderne de Feyzin (69) se présenta.

Enfin il allait être possible de faire d'une pierre deux coups. 
Les salles de musiques actuelles sympathiques de la région Rhône-alpes ne sont en effet pas légion  (Le fil : Saint-Etienne, La cave à musique : Macon; La coopérative : Clermont ferrand...), et je n'avais pas encore pu me rendre jusqu'à celle-ci. 

C'est donc à deux amateurs que nous nous sommes rendus à cette épicerie. Située simplement, comme une autre salle municipale, au beau milieu d'une petite commune tranquille, celle-ci ressemble à toutes ces Smac modernes.

Un bar et surtout une boutique super spécialisée nous  accueillent, avec : comics, Bd de chez l'Association, Cornélius; revue Hey, vinyles, badges… posters; sérigraphies  !

Une fois rentrée dans la salle : surprise, celle-ci est configurée quasi intégralement en places assises. On se doute donc que l'ambiance va être plutôt intimiste et posée; mais ce n'est pas très surprenant.
Et les publics affluent .. jusqu'à remplir la salle entièrement. On devait être environ 250 à vue de nez.

Une ambiance très intimiste et feutrée. (Fantômatique ?)

Depuis 2002, Kurt Wagner a dû subir deux maladies assez graves (voir article Télérama plus bas), qui ont dû j'imagine affecter sa vie suffisamment profondément pour lui faire changer un tant soit peu, sinon son type, au moins le ton de certaines chansons.  Et cela se ressent : dés le premier titre "If not I'll just die" , et l'ensemble du set, je pense issu en grande partie de son dernier album en date "Mister M", en hommage au chanteur guitariste Vic Chesnut, dcd en 2009, l'ambiance est hyper douce, et très très calme. Précieuse aussi, et miser Wagner pince ses cordes avec une telle précision et finesse qu'il les survolent parfois.. jusqu'à ce que l'on se demande même s'il en joue, et d'où sortent ses sons ? 
... Je ne me souvenais pas en tous les cas d'une telle orfèvrerie. La basse est aussi jouée avec beaucoup de talent et de précision. Tout est parfaitement en place.

Kurt Wagner : 55 ans et une poésie rare :
un héritier de Johnny Cash ?

Mais rapidement, les cuivres rentrent dans la danse : saxophone alto, basse, clarinette.. et orgue (par dessus le piano)… pour donner de plus en plus de feeling jazz, voire Soul à la musique de memphis.
D'ailleurs, Terry Callier et son folk Soul est très présent parfois. Callier, ou Curtis Mayfield.


...Trois morceaux en rappel, avec un public de quadras conquis, achèvent cette belle soirée, et cette communion, avec un groupe et un artiste, oui, vraiment exceptionnels, et communicatifs; n'hésitant pas à manier l'humour. 

Un groupe entre country, classique, Jazz, Soul, Folk...


> Ecouter le dernier morceau de la soirée (enregistrement pirate) :




L'article de Télérama.

Photos : ©Action-time


1 mai 2013

Aline à Riorges : du caviar pour...

Aline ©Action-time - Live Riorges


Hier soir, c'était le "come back" de Romain "Donald" Guerret à Roanne, 18 ans après ses premières amours pop rock au théâtre municipal avec Foggy Notion. (Voir précédente note)
Autant dire qu'Aline, promu entre temps "révélation pop française" dans la plupart des revues spécialisées hexagonales était attendu. 
Et le combo n'a pas déçu.

Très professionnellement, et avec classe, les cinq jeunes hommes bien sur eux, au look dandy très stylé années 80 se sont emparés de la scène.
C'est avec tout autant de savoir faire (et de savoir être) que leur leader, Romain a su communiquer avec le public venu nombreux ce soir là., même si on regrettera toujours autant que la plupart des ados se déplaçant en masse depuis quelques temps aux MGM viennent davantage pour se saoûler que découvrir les groupes montants du moment.
Aline ©Action-time - Live Riorges

Après une introduction instrumentale hommage à Cure, se sont enchaînés les déjà classiques du groupe, dont "Les deux hirondelles", le "tube de l'été" : "Je bois et je danse", une belle reprise des Désaxés : "Tout ce que je veux  " (autant pour moi, pas Gilles Tandy, mais ça aurait pu :-) …et des titres de la précédente formation "Young Michelin" : "Je suis fatigué, Obscène".. Tous interprétés avec brio, dans une ambiance pop millésimée indépendant 80's, et parfois bien sauvage (qui l'eût cru ?) que l'on aurait voulu (beaucoup) plus longue.

Malheureusement, le public n'étant pas aussi impliqué que le groupe, (mis à part lorsque celui de devant a été invité à monter sur scène pour "danser", moment rigolo…), pas de rappel il y eut, et une fin en queue de poisson on vécut.

> Achetez l'album, (et les précédents disques) ça sera toujours ça de rattrapé.
On crie "Aline"…




Bonus Action-time : petite version pirate live de "je bois et je danse".



10 avr. 2013

Thank you Stoneage cavemen !

After all these months, (since 2006) the superb Stoneage cavemen Geocoties site is "back", with the help of Reocities, a project that rehash the lost geocities url since 2009.

Stoneage cavemen was (is) one the best site talking about garage rock bands from 80's and 90's, and come out from Greece. (See thee caveman, the blog, parallel url, from same guy.)

It was before Rate your music and Discogs became "big", and this site was the only specialised one who listed the records and tried to present systematically some photographs of the bands he known often personally (on an international level). That explains why some very little bands are present.

None is all in place today on the site.. but a big part rules ok.


> The essential complement of older's The Knight of fuzz.


http://www.reocities.com/cavestoneage/

For the fiesta, a little friandise. (New 14 04 2013 : )
Original version of superb "Indian path", by the Electric shields, 1988)




11 août 2012

Black night vs Tout seul

45 t original
(http://www.45cat.com/record/453348)



Dans la série des titres qui ont inspirés mais qui n'ont pas (toujours) été crédités : Black night.

Popularisé en 1950 par Charles Brown sur une création de Jessie Mae Robinson, "Black night" a ensuite connu d'autres version blues, aux tempos toujours plutôt lents (Bobby Blue Bland, Muddy Waters, Buddy Guy, Blues project, voire Holly Golightly plus près de nous...)

Ecouter Black night (1950)



"Nobody cares about me
I ain't even got a friend
Baby's gone and left me
When will my troubles end ?

Black night is falling
Oh how I hate to be alone
I keep crying for my baby
But now another day is gone" (...)

Black night par Charles Brown a aussi connu quelques versions revisitées, dont une avec le grand guitariste Shuggie Otis entre 1973 et 1977 (cf compilation "in-session-information").
C'est celle-ci que vous propose en 1ere vidéo.


Voir un aperçu des différentes reprises (liste non exhaustive), sur : secondhandsongs.com 


Cependant ce classique a aussi connu quelque version accélérée, entre autre par le Grand Arthur Alexander.

- Ecouter "Black night" d'Arthur Alexander (1964)

http://ronniebird.toochattoo.com

Il n'est donc pas étonnant d'entendre ce titre en français, la même année, avec le tempo d'Arthur Alexander, mais sous un crédit complètement différent. Il s'agit du ep de Ronnie Bird "L'amour nous rend fou", avec le titre "Tout seul" (460889, 1964) :

 Si l'on veut bien admettre que l'adaptation en français nécessite un crédit pour les paroles, il est plus difficile d'admettre que Mickey Baker, guitariste de Ronnie ai squeezé ainsi le nom de JM Robinson, surtout lorsque l'on rélève la similitude des textes des deux chansons.


- Comparez, et vous me direz vos impressions.
C'est pourtant flagrant. Il n'est jamais listé sur les reprises du titre. (...)

12 juil. 2012

Blues after hours with Elmore James


Blues after hours
Elmore James and the Broom dusters
1960/Crown records
2005 Ace records

"Aux côtés de l'intro à quatre notes du '"I'm a man" de Bo Didley, ça doit être le plus fameux riff de blues de tous les temps. 
Les origines du morceau remontent au compositeur Robert Johnson sous son titre complet : "I Believe I'll Dust My Broom." 
Basé sur une chant country ancien, il se refère au "broom dustin" comme d'un nouveau départ dans la vie.  
Johnson enregistra le titre pour le label Vocalion en 1937 et c'est son filleul Robert Lockwood Jr qui fut le second à l'enregistrer en 1948 pour Mercury. Mais il ne devient un hit qu'en 1951 lorsque le disciple de Johnson : Elmore James l'enregistra pour le label Trumpet et en fit un hit du top ten dans les charts R&Blues. James fit une carrière autour du titre, enregistrant tout un tas de chansons dans l'esprit, parmi  lesquelles : "Dust My Blues," "Make My Dreams Come True," "I Believe," "Wild About You Baby," "Standing at the Crossroads," and "Please Find My Baby."
(Traduit des notes de Cub Koda, sur Allmusic)

On connait quasiment tous ce superbe classique "Dust my broom", repris par tant de bluesmen ou rockers (dont : Ike and Tina Turner, Canned heat, Fleetwood Mac,...etc. voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dust_My_Broom)

Ce premier lp d'Elmore James paraît seulement en 1960 et s'intitule "Blues after hours".
Il a été réédité en 1969 avec une pochette et un ordre de titre différents sur le label Custom des frères Bihari sous le nom : "The Blues In My Heart, The Rhythm In My Soul". Une version en réédition lp existe.
" (voir la note de l'excellent blog "Don't ask me I don't know" de Xyros, malheureusement fermé depuis début Juillet.)

Ace a eu la très bonne idée de rééditer ce classique regroupant ses enregistrements au son bien crude des labels Modern, Meteo et Flair en 2005 avec des bonus de l'époque mais publiés seulement  de 1955 à 1970, dont certains se trouveront aussi sur les dernières sessions du guitariste/chanteur : "Last sessions 1963" (Relic label).

En tous cas, un trés bon disque de blues, contenant le tranquille "Sunnyland", très hooker, "I was a fool", (qui fera un "It hurts me too" ensuite), "No love in my heart" (très Jimmy Reed), en plus des sus-cités, mais aussi des tempos rapides  et cuivrés  Rhythmn" blues : "Strange kinda feeling"...
et cette sonorité chaude et intruisive de guitare : "So mean to me" "Long tall woman", "Elmo's shuffle".
Livret de 8 pages avec notes de Dave Sax et photos.

Listen to :
- Dust my blues


Tracklisting :
1 Dust My Blues (R. Johnson) 3:11
2 Sunnyland 3:19
3 Mean and Evil 2:16
4 Dark and Dreary 2:48
5 Standing at the Crossroads 2:47
6 Happy Home 2:46
7 No Love in My Heart 2:24
8 Blues Before Sunrise (Leroy Carr/Elmore James) 2:45
9 I Was a Fool 2:51
10 Goodbye Baby 2:59
11 Late Hours at Midnight 2:48
12 Quarter Past Nine 3:31
13 Strange Kinda Feeling 2:32
14 Make My Dreams Come True 2:44
15 So Mean to Me 2:28
16 Long Tall Woman 2:55
17 Wild About You (aka Wild About You Baby) 2:42
18 Elmo's Shuffle 2:34

Feel so bad, or.. have mercy ? : Little junior Parker vs Groovies

Supersnazz lp from 1969
...J'avais déjà parlé des Groovies sur une note précédente, à propos de "the Slide".

Ici, je mets en parallèle deux morceaux, qui me heurtent doucement les oreilles, en réécoutant le très bon album de Little Junior Parker édité dans la Blues and Rhythm series Classics.

En piste 8 : "Feel so bad"

mais aussi 4 : "Feeling good", et 18 : "I wanna ramble. On reconnait parfaitement le riff et quasiment les mêmes paroles que le titre emballant des Flamin groovies paru en 69 sur le Supersnazz  lp.

Vu que les enregistrements de Parker datent de 1952-55, .. nul doute qu'au moins l'une d'entre elles a servi de modèle au "Love Have Mercy" des Groovies.

Hommage donc à une histoire d'amour , quoi qu'il en soit !...


28 nov. 2011

Love me nots/ So called, Riorges (France) 22/11/2011

A Yiddish Muppet show !
Beau concert avec deux parties très différentes.

So called, en ouverture,  délivre un hip-hop étonnant, matiné de Klezmer, tout en restant assez rock. La chanteuse en backing possède une voix superbe qui n'a dégale que sa discrétion.
Le chanteur organiste, accordéoniste/clown est vraiment leader et descendra même un moment accompagné du clarinetiste dans la foule, façon marigage juif.
Le guitariste (le plus ancien) assez discret, délivre un jeu plutôt jazzy, tandis que le bassiste bien planté sur ses jambes rythme parfaitement l'ensemble, nous egayant même à un moment d'un bon solo appuyé.
L'un dans l'autre, avec le nombre de personnes sur scène et cette judaité complètement revendiquée, j'ai pensé un moment aux Blues projects et aux nombreux groupes américians de talent de cette comnunauté.
Belle découverte.


Les Love me nots, après un changement de plateau d'une vingtaine de minutes prennent d'assaut la scène. Leur chanteuse, Nicole Laurenne, petite (mais belle) brune drive complètement ce groupe de Phoenix (USA), nouvelle coqueluche du style Garage rock actuel. Sa voix ne laisse pas indifférent.

Au niveau son et énergie, on est complètement dans ce que les 80's ont pu nous offrir de mieux dans le genre (Chesterfield Kings, Fuzztones, Unclaimed...) et on pensera à toute cette scène revival, US, nordique ou européenne, qui connait donc un renouveau en ce moment apparemment, vu leur succès. (déjà 4 albums bien notés, dont des parutions ainsi qu'une tournée française.)

Ci dessous pochettes US vinyle et française CD du dernier album.


 


Nicole "Crazy" legs
Ce qui caractérise cependant les Love me nots, en dehors d'un son très Fuzztonien, c'est une utilisation continue du Farfiza, plutôt bien maîtrisé par Nicole Laurenne, qui en profite pour divertir la foule avec un jeu de scène dynamique, et des textes visiblement un peu fouillés, où l'on distingue assez clairement des thématiques moins adolescentes et restreintes que les comptines basiques Garage habituelles. C'est assez rare pour être remarqué.

Le guitariste, Michael Johnny Walker, originaire des groupes Orphans et Piersons est le plus âgé semble t-il, délivre un jeu garage punk efficace, sans fiorture sur sa Gibson. Look GI avec cheveux hyper courts, j'ai cru reconnaître un instant le chanteur des Royal Pendletons...
Sophiiiie "Oooh !"

Lors de cette tournée française, on a cependant eu aussi le privilège de pouvoir découvrir la nouvelle bassiste Sophie O, récemment incorporée (en Juillet) lors du Free wheels festival.
Une superbe demoiselle de dix-huit ans, fan du groupe et elle-même musicienne enregistrée par Jim Diamond, qui maîtrise autant la séduction (scènique) que son jeu de basse.
Elle a participé à des backing vocals sur le dernier album "Demon and the devotee" et chante ce soir un titre complet. (voir extrait ci-dessous) Sa voix chaude est très étrange, mais intéressante.

Les Love me nots méritent d'être vus. Leur Rock garage est plus marqué 60's et 80's que heavy (cf. "The girl light's up"*, qui rappelle vraiment les Brood et des thèmes folk punk californien 60's), comme cela a été beaucoup la mode dans ce genre ces dernières années, et l'interprétation réussie qu'ils en font, tout comme la fait qu'ils tiennent de plus la scène en énergie durant tout le temps imparti, avec beaucoup de professionnalisme, sans se prendre la tête, explique certainement leur réussite.. Chapeau !

Listen to : "Total control", sung by Sophie (Live)




(*) "The girl's light up" est disponible sur la compilation "Songs the hideout taught us" sortie en Mai 2011, via le site Garage punk hideout : http://garagepunk.ning.com/page/songs-the-hideout-taught-us

Les disques des Love me nots en France sur
Bad reputation.


© Photos live : Hectorvadair/Action time (CC)


20 nov. 2011

Eric McFadden : Did you hear his sound ?


Live report from the Papillon bleu "Nuit du blues",
Roanne (France) 19/11/2011

...Une grande partie des spectateurs venue Samedi 19 Novembre assister à la Nuit du blues, au Théâtre de Roanne n'a pas du être déçue.
Au moins les spectateurs ont ils été certainement surpris par la différence des deux parties proposées, et de leur qualité intrinsèque.

D'un côté, une ouverture par le quatuor de Roland Tchakounté. (indiqué par erreur "Trio" sur la plaquette).
Ce grand et costaud camerounais affable et prolixe, au chant et à la guitare électro-acoustique, accompagné par contrebasse, guitare et batterie a su imposer un univers personnel emprunt de poésie, mais non dénué d'énergie. Ambiances africaines et blues finalement assez peu communes.

Le style du groupe s'étoffe la plupart du temps autour de mélodies plutôt world au départ, (Roland Tchakounté chante dans sa langue d'origine, le Bamiléké) mais épaulées par un jeu typique blues banc à la guitare Gibson solo, dans une dextérité et une finesse qui doivent énormément à Peter Green (Fleetwood Mac), autant dans ses notes cristallines que dans ses envolées puissantes à chaque fin de morceau.
Un mélange qui fonctionne. Du grand art et une personnalité à retenir.
------


Eric Mcfadden au "Papillon bleu",
comme noté sur ses dates de tournée !
© Hectorvadair
Des sonorités accrocheuses
(© Hectorvadair)
Après une transition rapide de plateau, la tête d'affiche : Eric Mc Fadden,
grand métis aux dreadlocks cachant presque son visage, apparaît sur scène. L'air sérieux, peut-être un peu inquiété du succès de son prédécesseur, poussant les cables et pédales qui traînent à ses pieds, comme légèrement stréssé.
Un mot rapide au micro, et après quelques hésitations et exercices d'échauffement sur le manche de sa belle Epiphone noire, l'explosion peut commencer.
Ceux qui s'attendaient à une star capricieuse, vue son entrée et sa notoriété; ceux qui attendaient un blues jazz professionnel mais commun (quelle idée ? se serait-on trompé sur le nom ?) découvrent un artiste habité, au style et à la personnalité très marqués, et au talent immense...

26 août 2011

Pony Taylor is POP !

...Déjà un paquet d'années que Cyril jean et les deux frangins Vaillant (Christophe et Olivier), et quelques uns de leurs acolytes balancent une musique groove inspirée par le meilleur des 60's mods du côté d'Avignon.

Après les Strawberry Smell au début des années 90, puis les expériences Cucumberexperience et
Stereoscope Jerk Explosion, d'avantage basées sur les late 60's et le côté bande son de films psycho érotiques (voir les Myspace correspondant), Pony taylor est l'une des dernières aventures musicales de l'équipe (et de Cyril Jean, l'organiste chanteur/leader on dira).

Je vous parlerai aujourd'hui (d'accord, un peu tardivement, mais bon...je ne reçois pas de promo moi), de leur album "Eleven safety matches", paru en 2010 sur le label espagnol Clifford (Clifford 008LP), tandis qu'a paru en ce début d'année un ep "Ponycolorbox" (2011).
(Voir la chronique de Popnews)

Si tous ces combos on eu l'opportunité de graver moults disques, vinyles ou CD au fil du temps, et bien que leur discographie ne soit cependant pas pléthorique, car non signée sur de gros labels, ce "Eleven safety matches" est a écouter impérativement !

Il offre en effet le must de ce que la fine équipe a pu produire jusqu'à ce jour, et en tous cas ce qui pourrait le plus leur promettre un succès large, en admettant que le grand public puisse être suffisamment demandeur de belles références.
Car si précédemment le son était entièrement dévoué aux 60's groove, ce lp à la production de très grande qualité (réalisée par le groupe) nous emmène d'avantage dans les traces de "classiques" Pop ou Power pop tels :

Les Jekylls (gros son et mélodies), ou Cab (pour la France et les années 80/90) en début d'album, mais surtout, et c'était moins évident avant, l'angleterre de gars comme Matthew Sweet, ou bien Cotton Mather, ...et pourquoi pas les US avec les Jayhawks (sur "Grown with the orchids"), tout en reveillant l'année 79 avec "I try to keep my secret", même si j'en oublie car le groupe reconnait volontier pour sa part celles de Big Star, Vanilla fudge, ou Teenage fan club. (!!...), et je ne peux qu'acquiescer.

Bref, du très bon qui passe comme une lettre à la poste, ou plutôt que l'on prend plaisir à repasser en boucle pour bien apprécier toute la finesse.
Comme ce lp a été tiré en Espagne, (et que là bas, ils tirent un peu plus que chez nous comme ils sont d'avantage amateurs), on peut imaginer qu'il est encore disponible, alors, allez-y, la maison recommande !

Listen to : I try to keep my secret







Pony Taylor, le site

http://www.cliffordrecords.com/


25 août 2011

The Deltabonds are back, and wild !!

Lorsque vous placez un single sur la platine et que la Face A (deux titres) vous scotche illico, vous la remettez et n'osez pas passer la B side de peur qu'elle soit aussi puissante que sa petite soeur (...)

Dernier ep des Deltabonds, les beruriers rock'n"Soul modernes, "Back to Pitsville" (+3) (BS 45011, Août 2011) est un brulôt Rhythm'n'blues contenant deux wild compos ("Back to..." et "Teenage beat girl"), et deux covers de qualité : une de Allen Toussaint ('Gogo girl") et une de Don Julian & the Larks ("The Jerk").

Plus de vingt ans que ces musicos originaires de Bourges balancent un rock de qualité dans tous les bars et festivals qui veulent bien les accueillir, mais il était difficile de trouver de l'info sur eux jusqu'à il y a peu. (Voir néanmoins l'article ci-joint tiré d'un festival culturel sur la péniche Porthos de Castel sarrasin, et une belle interview sur : http://minitoko.free.fr/, le site officiel (enfin !)
Ceux-ci sont aussi très actifs dans le centre de la France puisqu'ils sont associés de très près au festival Garage rock/Soul : le Cosmic trip festival.

Découvert lors de la parution de leur 25 cm chez Larsen en 2004 ("Got fun if you want it")*, on avait déjà été scotché par l'énergie du groupe et sa capacité à écrire des bons titres.

Larsen Recordz et sa collection B Soul nous ravie donc à nouveau, ayant flairé très tôt le potentiel énorme de ce combo, qui nous ramène aux beaux jours des Devil dogs, pour ne citer qu'une référence garage évidente.
...Le genre de single qu'il faut acheter en double tellement on va l'user sur la platine ! !
.. Un seul conseil : captez-les live !!

...Dont' be a fool, just catch this ep while you can, (via Larsen Recordz), caus it's a real killer of Garage/Rhythm'n'blues. And buy two copies while you're at . It's just an amazing modern rock'n'roll masterpiece from french groovers !

*A lire néanmoins : L'article du fanzine Larsen # 18 consacré aux Dunts, autre combo berurier d'où provient entre autre Rapish, chanteur organiste des Deltabonds, au moment de la sortie de leur single : "Avarious sixties beat" (LZ 065, 2001)
http://larsen.asso.fr/bands/Dunts/dunts.htm

Listen to : Back to Pitsville




B soul allstars : over the rainbow !

Le nouvel album des B Soul Allstars vient juste de sortir des presses. Et c'est un gagnant.

Pour ceux qui connaissent déjà ce combo chambérien apprécié de Action-time, (cf notes précédentes), on les avait laissé en 2008 avec leur deuxième lp "Country girl", qui avait déjà bien marqué le passage d'une Soul très influencée par les îles à un Rock steady plus affirmé. (voir leur disco sur le site Larsen Recordz.)

Sur ce "Rainbow" à la pochette magnifique : un montage de lettres en carton colorées, digne de professeurs des écoles, (!...) et édité par le label allemand V.O.R (Vinyl Only Records, une division de Grover Records, Münster), l'approche est encore plus évidente et "fanatique", dans le bon sens.
De nombreuses reprises sont au programme, dont, pour les plus populaires : un "Dry up your tears" de Bruce Ruffin, et "Hard times" (Mayfield), déjà superbement repris en son temps par Baby Huey Smith, et nul doute que les B Soul s'en sont inspirés.

La face A, plutôt tranquille, débute avec le morceau titre, puis est suivi d'autres ballades et un instru, le tout accompagné au chant par Lou, fille de Benny. On note une présence de cuivres importante, et un son toujours aussi chaud.
En face B, on rentre dans le déhanchement avec une ballade accompagnée au Melodica et chantée par Lou, puis on se laisse alpaguer petit à petit par une ambiance des îles magique, avec trompette hyper cool, orgue toujours aussi classe ("Je m'appelle Mushnick, Graham Mushnick" !), jusqu'à une funkoisation qui atteint son acmé sur la fin exubérante du lp, avec le cover de "Mondo Soul Funky" de Ebo Taylor, où l'effet vocoder de l'orgue (aller, j'ose, Axel me corrigera), et les congos balancent une ambiance torride.

Mais le plus fort reste tout de même le rôle toujours aussi unique de Benny, le leader et compositeur/Songwriter, qui écrit 6 morceaux sur les treize présents, dont un "Slowdown" excellent et immédiatement mémorable.

Bref, vous l'avez compris, belle rentrée des classes pour les B soul, pour qui le soleil brille toujours très fort !

*The B soul had hard times this summer, recording their new album, and it's a winner.
Co produced with VOR, a subsidiary of German Grover Records, this new one gives us many treasures from the isles, such as great covers of Rocksteady artists. Many great ballads too from Benny, the leader, and a hot B side finishing in a fuuuunky "Mondo soul funky". Time to really move your mind !

"Rainbow" (B soul BS33005)/VOR, Août 2011
A : It's a rainbow; I Hope; Dry up your tears; Lava flow; Hide & seek again; I'm your puppet; My confession
B : I shall sing; Zion I; New place; Slow down; Hard times; Mondo soul funky

Listen to : "Zion I" (and ... slowdown !)






La page des B Soul Allstars

Le site de V.O.R (Grover Rec.)

Are you here for Corinne Bailey Rae ?

Well, on ne rendra jamais assez hommage aux médiathèques pour nous permettre de découvrir quelques belles oeuvres, qu'elles soient écrites ou gravées. (Dans la cire, ou au laser).
Bien que le web regorge (déborde ?) de flux, renvoyant vers de très bons blogs ou sites proposant toutes les anciennetés et nouveautés que l'on peut espérer pouvoir ingurgiter au fil de notre vie, ces services publiques gardent la particularité de nous accueillir dans des rayons "balisés" qui associent autant un confort sécurisant à des surprises (souvent) bienvenues.

Ce fut le cas il y a peu avec ce CD de Corinne Bailey Rae, ("The sea", EMI), paru en 2010, mais que j'avais manqué.

Je vous laisse découvrir ou écouter ce "The blackest Lily", bien groovy, (Rnb), même si j'adore encore plus le morceau d'ouverture de cet album : "Are you here ?", très belle ballade noire et mélancolique.
La finesse de cette artiste n'a d'égal que la qualité de l'écriture de ses morceaux, et j'avoue avoir été très touché par cet album.

...On est plus fan de Soul ancienne sur Action-time que de Rnb actuel, mais.. il faut reconnaître que certains artiste modernes font des miracles. Et, quand c'est le cas.. on tâche d'en parler.

Blackest Lily






Un nouvel ep a paru en Février : "Love Ep", avec des versions de Prince "'I Wanna Be Your Lover", Belly : 'Low Red Moon', (belle ambiance), une version Soul du classique de Bob Marley 'Is This Love ?', Paul McCartney : "My Love' et une version live à la Sly & The Family Stone du "Que Sera Sera' de Doris Day.

http://www.corinnebaileyrae.net/