30 mai 2010

More photos from Kreisky !


Photos : CC : Hectorvadair (live Europa vox 23052010)
Perhaps more on the way on Flickr's Hectorvadair account

29 mai 2010

Peter Doherty : Grace ! (live Europa vox 2010)

A Clermont ferrand, Pete Doherty a été généreux, et quelques bons titres classiques des Libertines ont été joués, en plus de son excellent dernier opus "Grace".
Ses albums avec les Libertines m 'avaient enchanté dés leur parution. Mélange de punk rock maîtrisé et d'esprit pop. Son expérience Baby shambles ressemblait plus à une transition.. même si "Shotter's nation" contient de très bons moments...
N'empêche, "Grace" m'a emballé de bout en bout dés la première écoute, et j'avoue qu'il y a longtemps que je n'avais pas vu personnellement de songwriter aussi jeune et aussi doué.

Aussi, pour partager mon enthousiasme, à écouter ce soir sur Action-time et nul part ailleurs : 4 extraits live de ce concert mémorable :

Pour les reprises des Libertines : La superbe face B du single (Us)) "Can't stand me now" : "Dilly boys", et "What katie did", l'hommage à Kate Moss.
puis : "Salome" et "Last of the english roses" de l'album "Grace"

Peter, you're the best of the dilly boys !

Dilly boys :





What Katie did :






Last of the english roses :






Salome :






Une petite vidéo de l'ouverture du concert (merci à Adrideoforever) :

26 mai 2010

Europa vox, festival Clermont ferrand, 23 Mai 2010 Coopérative de Mai

Regroupé cette année sur quatre jours, du 20 au 23, ce mixe de musiques européennes, chant, rock, hip hop...avait de quoi séduire. Notre visite n'a concerné cependant que le Dimanche, afin de capter l'enfant pas sage (mais gracieux) d'Albion, j'ai nommé Pete Doherty. Un petit peu angoissés en l'attendant (il est habitué des annulations ou frasques diverses), on croisait les doigts. L'ouverture de la soirée s'est faite à l'heure (19h30) avec Joensuu 1685, combo islandais d'Helsinki, qui, si on se réfère à leur Myspace délivre une musique electro rock d'assez bonne facture. Mélange de Deus, et de Pop fleurant bon le psychedelisme mancunien des années 90 ("Walk on water"). Myspace, dis-je, car malheureusement pour nous, l'organisation avait oublié de préciser qu'il y avait deux scènes, et qu'il fallait se déplacer dans la petite coopérative pour voir et entendre le groupe. Le public déjà installé en avance dans la grande salle n' a donc eu que le son diffus des islandais par derrière la musique d'ambiance. Too bad. A vingt heure quinze se sont installés les Kissaway trails (Danemark). Immédiatement, le jeune groupe masculin a pris possession de la grande salle avec une musique englobante, faite de chant à plusieurs voix, de napes discrètes de synthé, d'une mandoline, d'une guitare et d'une batterie à la rythmique très sec et syncopée. Pale saints ?... House of love ? Spacemen 3 ? Les meilleures moments de ces groupes de l'aube de 90's me sont revenus à l'esprit. Le set s'est terminé sans bavure sur un final très noisy, après un titre chanté en danois, le groupe sortant sous les applaudissement frénétiques. Une belle découverte. Puis sont arrivées les Plastiscines. Françaises de l'étape, on attendait beaucoup d'elles, surtout après le bon set des Danois. ... Au delà des polémiques liées à la fréquentation des seules petites salles parisiennes, qui amène trop régulièrement certaines revues à mélanger critique et copinage, on se demande comment un tel groupe a pu aller enregistrer un deuxième album à Los Angeles (et en revenir). Car leur set a été la limite de la parodie, et ce n'est pas leur reprise de "I love rock'nr'oll" qui a permis de relever le niveau : Un jeu de batterie lourdingue, qui ne fait pas du bien au peu de mélodie qu'on entrevoit à travers le gimmick rock has been que le groupe nous sert. Une guitare leader de très faible niveau, un chant quasi inexistant et aux paroles enfantines... Un seul titre sauve la playlist : "Barcelona": "Barcelona", (leur dernier single en date) qui développe une mélodie et plusieurs break pas inintéressants. Ca sera l'unique bon moment. Le public était quasiment unanime pour dire que Les Plastiscines doivent davantage bosser si elles veulent offrir quelque chose de plus que ce que des centaines de groupes provinciaux proposent, en cinq fois mieux. La messe est dite. Les roadies ont ensuite retiré le plateau et installé un ampli couvert d'un Union jack, le tout accompagné d'une bouteille de rouge et d'un verre à vin. Ex Libertines et Baby Shambles, le leader à la bouteille (et au petit chapeau) a décidé de raconter depuis peu des histoires, seul à la guitare avec son dernier album "Grace" sorti en 2009, et ça lui va très bien. Arrivé en trébuchant légèrement (gimmick ?), Mr Doherty ne s'est cependant pas moqué du public. Alignant les très bons morceaux de son dernier album, avec la rigueur que cela demande, il a réussi à installer une belle ambiance, voire une complicité. Accompagné par deux belles danseuses classiques sur les ballades, virevoltantes à ses côtés, manipulant deux autres Union jack, ce petit décalage a apporté un petit plus scénographique à sa seule présence pourtant déjà suffisante. Un ou deux titres des Libertines en sus, une nervosité et un à propos sur l'ensemble des titres (tendresse ou violence) on permis à l'anglais de passage d'asseoir encore plus sa réputation et son statut de grand. Très bon concert d'une heure. La soirée s'est terminée dans la Petite coopé, avec Kreisky, d'Autriche. Tout de noir vêtus, avec complet veston et petite cravate, le quatuor a tout de suite pris le contact oral avec le public encore présent (petite coopé pleine) avant de balancer son punk garage de manière très violente. Waouuh ! Que dire si ce n'est que l'esprit de la scène berlinoise (ou cold mancunienne) des années 80 m'est personnellement revenu en pleine poire, avec des réminiscences de Birthday party, des Joy divison, et de tout ce que la culture germanique en terme de symboles politiques revendicatifs peut suggérer. Guitare, basse, orgue, batterie, tout est carré et rentre dedans, avec un chanteur habité et motivé que l'on prend plaisir à voir se déhancher de manière théâtrale. Un titre français (chanté en allemand) : « Olympic Marseille » (?) ne m'a pas permis de comprendre le sens du texte. . ...Apparemment révélation de l'équipe du festival, qui parle de Hives ou de Sloy à leur sujet. Je suis d'accord. "Wild" en tous cas. Great, et motivant. Fin des hostilités. Photos : Hectorvadair Pete Doherty "Grace" on Deezer Kreisky Kissaway trails Joensuu 1685 Plastiscines

10 mai 2010

Angil & the hiddentracks : the and (et concert au fil : 06 Mai 2010)

You've got to live up to what you love !

Chroniquer un album d'Angil n'est jamais chose aisée, car ce groupe ne choisit pas la voie de la facilité.
Depuis maintenant douze ans Michael Mottet se fait un plaisir d'essaimer ses textes mélancoliques et poétiques engagés au sein d'albums autant exigeants au niveau musical.
Ce traducteur d'anglais nous offre des paroles effectivement très au dessus de la moyenne et pour peu qu'on prenne le temps de les lire, on est émerveillé par une oeuvre flottant bien au dessus du panier.
D'ailleurs c'est sans doute pour cela qu' Angil & the hidden tracks sont aussi respectés par leurs pairs dans le monde entier. On citera les divers partenariats qui ont été engagés dans cet album : Francoise Breut, Raymonde Howard, Half aslpeep, Jim Putnam ( radar bros), Laeitita Sadier (Stereolab), Emma Pollock, Brigite Vautrin... qui prouvent s'il le fallait, combien Angil est apprécié à l'intérieur et au dehors de l'hexagone. Normal pour quelqu'un qui n'hésite pas non plus à célébrer ses héros au sein même de ses chansons ("Jackson Redding Jr)

En dehors de ces considérations, on remarquera des sensations musicales empruntées à une large palette culturelle, allant de John Cale, en passant par Robert Wyatt, Kevin Coyne, le free jazz, des accents de The Fall dans les aspects les plus "punk" ("Lipograms") et puis toute cette influence et culture Pop alternative (Pavement !) bien marquée par les apports vocaux de tous les invités (Jim Putnam, Laetita Sadier...etc)
"The and", qui développe tranquillement une analyse philosophique, puisqu'empruntant entre autre à des textes de Gilles Deleuze est effectivement un album plaisant et exigeant, mais c'est toute sa problématique. Car cette exigeance intellectuelle qui a toujours été le point commun des albums d'Angil, pêche peut-être (sur scène ce soir) par un petit manque de coordination musicale des Hiddentracks. En effet, l'apport jazzistique indéniable mériterait sans doute davantage de maîtrise sur certains aspects en relevant, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas, les musiciens venant plutôt, on le devine et on le ressent, de l'univers pop rock.
Car Michael, et on le remarque bien sur scène tout comme dans l'importance de ses textes a conquis petit à petit un statut de réalisateur; et ses oeuvres musicales pourraient quasiment être considérées comme des films*. A cet égard, tel un réalisateur, il reste aux commandes, orchestrant le grand oeuvre, dont les acteurs mériteraient cependant à certaines occasions d'être davantage investit.

Mis à part cette critique bien désuète, qui peut néanmoins dans le cadre des entrées ou sorties de cuivres par exemple ou sur le réglage de la batterie à certains moment se révéler un peu gênante voire frustrante, et le fait que les belles voix du disque ne se retrouvent pas sur scène, on accueillera avec tout le respect qui lui est dû ce nouvel album et tout l'univers qui l'entoure, car celui-ci offre de très bon moments mélodiques.
...Merci Angil pour porter la pop aussi haut.



Ps : Je me souviens avoir visité l'exposition "Bande dessinée finlandaise" au festival d'Aix en Provence il y a deux ans, et je me fais la réflexion à l'écoute de "The and" que ce nouvel album aurait pu en offrir une parfaite bande son.
(Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien.)
...En parlant Bande dessinée, on soulignera au passage (une nouvelle fois ?) l'excellente collaboration qui lie le groupe et
Guillaume Long, illustrateur stéphanois, depuis déjà de nombreuses années, et qui est à l'origine de superbes jaquettes et affiches. Sur "The and", Guillaume est associé à Nancy Pena, et leurs deux styles se complètent à merveille, mettant parfaitement en valeur les ambiances chantées du groupe. (Bonus !)

(*) Angil n'hésite en effet pas à accompagner "live" à l'occasion certains films muets, comme cela a déjà été le cas pour un classique de Murnau. Murnau que l'on retrouve cité dans "Sail home", chanté en duo avec Jim Putnam.

> Angil & the hiddentracks "The and" (We are unique records) sorti depuis le 05 mai.
http://www.myspace.com/angilandthehiddentracks
On peut écouter l'album en intégralité sur Deezer

Et l'acheter chez CD1D (support your local dealer)