28 nov. 2011

Love me nots/ So called, Riorges (France) 22/11/2011

A Yiddish Muppet show !
Beau concert avec deux parties très différentes.

So called, en ouverture,  délivre un hip-hop étonnant, matiné de Klezmer, tout en restant assez rock. La chanteuse en backing possède une voix superbe qui n'a dégale que sa discrétion.
Le chanteur organiste, accordéoniste/clown est vraiment leader et descendra même un moment accompagné du clarinetiste dans la foule, façon marigage juif.
Le guitariste (le plus ancien) assez discret, délivre un jeu plutôt jazzy, tandis que le bassiste bien planté sur ses jambes rythme parfaitement l'ensemble, nous egayant même à un moment d'un bon solo appuyé.
L'un dans l'autre, avec le nombre de personnes sur scène et cette judaité complètement revendiquée, j'ai pensé un moment aux Blues projects et aux nombreux groupes américians de talent de cette comnunauté.
Belle découverte.


Les Love me nots, après un changement de plateau d'une vingtaine de minutes prennent d'assaut la scène. Leur chanteuse, Nicole Laurenne, petite (mais belle) brune drive complètement ce groupe de Phoenix (USA), nouvelle coqueluche du style Garage rock actuel. Sa voix ne laisse pas indifférent.

Au niveau son et énergie, on est complètement dans ce que les 80's ont pu nous offrir de mieux dans le genre (Chesterfield Kings, Fuzztones, Unclaimed...) et on pensera à toute cette scène revival, US, nordique ou européenne, qui connait donc un renouveau en ce moment apparemment, vu leur succès. (déjà 4 albums bien notés, dont des parutions ainsi qu'une tournée française.)

Ci dessous pochettes US vinyle et française CD du dernier album.


 


Nicole "Crazy" legs
Ce qui caractérise cependant les Love me nots, en dehors d'un son très Fuzztonien, c'est une utilisation continue du Farfiza, plutôt bien maîtrisé par Nicole Laurenne, qui en profite pour divertir la foule avec un jeu de scène dynamique, et des textes visiblement un peu fouillés, où l'on distingue assez clairement des thématiques moins adolescentes et restreintes que les comptines basiques Garage habituelles. C'est assez rare pour être remarqué.

Le guitariste, Michael Johnny Walker, originaire des groupes Orphans et Piersons est le plus âgé semble t-il, délivre un jeu garage punk efficace, sans fiorture sur sa Gibson. Look GI avec cheveux hyper courts, j'ai cru reconnaître un instant le chanteur des Royal Pendletons...
Sophiiiie "Oooh !"

Lors de cette tournée française, on a cependant eu aussi le privilège de pouvoir découvrir la nouvelle bassiste Sophie O, récemment incorporée (en Juillet) lors du Free wheels festival.
Une superbe demoiselle de dix-huit ans, fan du groupe et elle-même musicienne enregistrée par Jim Diamond, qui maîtrise autant la séduction (scènique) que son jeu de basse.
Elle a participé à des backing vocals sur le dernier album "Demon and the devotee" et chante ce soir un titre complet. (voir extrait ci-dessous) Sa voix chaude est très étrange, mais intéressante.

Les Love me nots méritent d'être vus. Leur Rock garage est plus marqué 60's et 80's que heavy (cf. "The girl light's up"*, qui rappelle vraiment les Brood et des thèmes folk punk californien 60's), comme cela a été beaucoup la mode dans ce genre ces dernières années, et l'interprétation réussie qu'ils en font, tout comme la fait qu'ils tiennent de plus la scène en énergie durant tout le temps imparti, avec beaucoup de professionnalisme, sans se prendre la tête, explique certainement leur réussite.. Chapeau !

Listen to : "Total control", sung by Sophie (Live)




(*) "The girl's light up" est disponible sur la compilation "Songs the hideout taught us" sortie en Mai 2011, via le site Garage punk hideout : http://garagepunk.ning.com/page/songs-the-hideout-taught-us

Les disques des Love me nots en France sur
Bad reputation.


© Photos live : Hectorvadair/Action time (CC)


20 nov. 2011

Eric McFadden : Did you hear his sound ?


Live report from the Papillon bleu "Nuit du blues",
Roanne (France) 19/11/2011

...Une grande partie des spectateurs venue Samedi 19 Novembre assister à la Nuit du blues, au Théâtre de Roanne n'a pas du être déçue.
Au moins les spectateurs ont ils été certainement surpris par la différence des deux parties proposées, et de leur qualité intrinsèque.

D'un côté, une ouverture par le quatuor de Roland Tchakounté. (indiqué par erreur "Trio" sur la plaquette).
Ce grand et costaud camerounais affable et prolixe, au chant et à la guitare électro-acoustique, accompagné par contrebasse, guitare et batterie a su imposer un univers personnel emprunt de poésie, mais non dénué d'énergie. Ambiances africaines et blues finalement assez peu communes.

Le style du groupe s'étoffe la plupart du temps autour de mélodies plutôt world au départ, (Roland Tchakounté chante dans sa langue d'origine, le Bamiléké) mais épaulées par un jeu typique blues banc à la guitare Gibson solo, dans une dextérité et une finesse qui doivent énormément à Peter Green (Fleetwood Mac), autant dans ses notes cristallines que dans ses envolées puissantes à chaque fin de morceau.
Un mélange qui fonctionne. Du grand art et une personnalité à retenir.
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Eric Mcfadden au "Papillon bleu",
comme noté sur ses dates de tournée !
© Hectorvadair
Des sonorités accrocheuses
(© Hectorvadair)
Après une transition rapide de plateau, la tête d'affiche : Eric Mc Fadden,
grand métis aux dreadlocks cachant presque son visage, apparaît sur scène. L'air sérieux, peut-être un peu inquiété du succès de son prédécesseur, poussant les cables et pédales qui traînent à ses pieds, comme légèrement stréssé.
Un mot rapide au micro, et après quelques hésitations et exercices d'échauffement sur le manche de sa belle Epiphone noire, l'explosion peut commencer.
Ceux qui s'attendaient à une star capricieuse, vue son entrée et sa notoriété; ceux qui attendaient un blues jazz professionnel mais commun (quelle idée ? se serait-on trompé sur le nom ?) découvrent un artiste habité, au style et à la personnalité très marqués, et au talent immense...