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20 déc. 2022

Et un Strike pour les Bowlers chez Caméléon Records !

Chronique du lp compilation paru ce 17 décembre 2022 chez Caméléon Records :

Les Bowlers, de Paris, font partie de ces groupes sixties français ayant non seulement eu le privilège de publier des disques à l'époque : deux Eps chez Barclay, excusez du peu, mais cela n'est pas le fruit du hasard. Ils possédaient un talent remarquable, qui les place parmi les tous meilleurs du genre beat garage, aux côtes des Boots, Pollux, Gypsies, Somethings, Five gentlemen, Lionceaux, Sunlights... Le talent d'écriture de Roland Seroussi, proposant des textes à la fois sympathiques et bien vus, sur le regret, l'amitié, l'amour contrarié ou la dureté de la vie, est supporté par un travail vocal en harmonie dans l'esprit des quatre de Liverpool, tandis que l'ensemble du groupe délivre un accompagnement enlevé (souvent avec fuzz), très bien joué, et produit, qui n'a rien à envier à certains groupes Anglo saxons de l'époque. On pensera par exemple aux Gants sur pratiquement tous les morceaux de la face A, rien que ça. 

En face B, les deux premiers morceaux closent les enregistrements originaux déjà publiés, tandis que l'inédit "Pourquoi me faire ça" est un beau mid tempo mélancolique, dont les guitares encore accrocheuses, font la différence. "Pourtant si tu voulais" avec son intro un peu surf et son beat sur le thème de l'amour perturbé délivre peut-être le titre le moins "original " du groupe, même si le refrain et sa mélodie enchanteresse, tout comme son entrain rythmique, là encore, gagnent notre sympathie. En parlant de références Anglo saxonnes, "Toi tu nous Mens", avec sa basse un peu vrombissante et son beat rageur enlevé, pourra évoquer les Sorrows, ce qui, avouons-le, se pose là. On se serait passé par contre de Long Tall Sally, qui, bien qu'il tâche de rendre un hommage sincère à Little Richard, avec une bonne énergie, d'un morceau 50's dix mille fois repris par tous les groupes débutants de l'époque, (et pas une "composition" comme l'écrit par erreur ou plaisanterie l'auteur des notes de pochette, sûrement dans l'esprit de celles de l'époque, parfois cocasses), ne met pas franchement en avant la qualité d'accent du groupe, mais confirme par contre, s'il en était besoin, la supériorité incontestable des Bowlers sur de nombreux pairs de l'époque, en tant que groupe Beat français mid-sixties chantant dans la langue de Molière. Un album essentiel à la pochette magnifique reprenant celle du deuxième ep qu'il ne faudra pas trainer à acquérir, édition limitée (500 ex) oblige. Merci Caméléon Records.

 La page dédiée au groupe, et au disque, sur le site Caméléon records.



16 nov. 2021

British beat, American Beat, Freakbeat & Garage Rock 60’s. 350 pépites...

Une nouvelle bible en français sur le genre Beat, Garage, Freakbeat ? Non, plutôt un catalogue mémoriel de titres cultes. Donc, pas inintéressant pour autant.


Lorsque l’on voit la couverture de British Beat, American Beat, Freakbeat & Garage Rock 60’s.. on se dit : « tiens, y aurait-il eu une traduction des bouquins de Vernon Joynson Fuzz Acid and Flowers et Tapestry of Daylights, les classiques américains sur ces sujets là, que chaque collectionneur des genres sus-cités se doit de posséder ? Alors, on jette un œil, et là : surprise : on s’aperçoit qu’en fait : non, ce n’est pas une traduction, ni une adaptation, mais bien un livre à part, différent, qui a été conçu par Serge Morinais. Alors, de quoi s’agit-il ?
 

British Beat… est un épais bouquin de 390 pages, couverture couleur, broché, dos carré, comme le veut la tradition de l’éditeur Camion blanc, mais ne comprenant que du texte dedans, sans aucune photo ni illustration. Et pour cause, il s’agit en fait d’une anthologie de notices rédigées par l’auteur sur 350 « pépites » comme il l’écrit lui-même. Après 7 pages de prologue recontextualisant au mieux la période et le pourquoi de ce livre, tentant de faire partager un certain nombre de morceaux que l’auteur apprécie, de certains, grands classiques, (cela commence par « Some other Guy », puis enchaine sur « I Saw Her Standing There ») à d'autres, un peu plus Underground, passant par tout ce que la scène sixties Mod, Beat et ce que l’on appellera ensuite le sixties punk a produit de plus excitant, au niveau national pour les groupes concernés en tous cas. Car que ce soit pour la terre d’Albion ou l’outre Atlantique, ces titres là (des singles souvent) ont eu un certain succès, et l’auteur ne part pas dans un essai sur des pépites vraiment rares ou introuvables que l’on a pu, dés les années quatre-vingt, retrouver compilées dans des séries consacrées au sujet par des amateurs collectionneurs. Non, il lorgne plutôt, et surtout en grande partie dans les premiers chapitres, vers l’essentiel, que chaque amateur de rock 60’s anglosaxon un peu sérieux connait normalement. La plupart des titres plus rares ou étonnants étant rassemblés, cela est assez logique finalement, vu le voyage procrastinatoire que l'auteur s'autorise, dans les deux derniers chapitres. Par exemple : Time of Day des Remains, contenu sur leur unique album d'époque, Believe me, 10eme 45t des Guess Who, Samantha's'Mine, de The Spectrum, We Don't Know, de The Attack, I Am What I Want, de M.P.D. Ltd, Love's The Thing, de The Romancers, You Gotta Leave de The Gentlemen Wild...etc.) On passe à cet endroit à des notices un chouilla plus longues et des groupes bien moins grand public. Une grosse vingtaine de titres environ, repartis au gré des souvenirs et des "raccords" entre morceaux.
C’est donc assez simplement mais avec passion, c’est indéniable, que Serge Morinais déroule son "catalogue mémoriel" autour de ses pépites, avec à chaque fois l’interprète, le compositeur, la date de sortie de cités, puis de cinq à vingt phrases pour chaque notice, selon les anecdotes qu’il a à apporter, mais celles-ci ne sont malheureusement pas nombreuses, l’auteur se contentant de faits, de places dans les charts, d’une rapide remise en perceptive…C’est assez frustrant.


Alors, on prend certes un certain plaisir à feuilleter cette énumération de titres, qui ont tous été joué à un moment ou à un autre sur les Teppaz d’adolescents ou à la radio à l’époque, (quoi que pour les plus rares, il fallait surement s'accrocher en France), certains finissant même par être interpétés par des guitaristes amateurs français, créant des groupes de reprises rien que pour s’éclater le weekend et pouvoir peut-être mieux emballer les demoiselles*. L'amateur pourra même y trouver un certain intérêt, avec les titres les plus obscures donnant envie d'aller les dénicher et écouter, mais tout cela aurait peut-être cependant mérité d’être rassemblé dans un ordre différent (l’auteur explique en effet que ceux-ci ont été "simplement déclinées au gré de mon inspiration"), d’autant plus que si Index il y a en fin de volume, aucun report de page en face n’existe, pouvant renvoyer à la notice souhaitée. Idem en ce qui concerne les groupes : une erreur impardonnable. Et ce n’est malheureusement pas le seul défaut de ce livre, qui en dehors du fait de ne pas apporter d'avis très critiques ou d'anecdotes, apparaît davantage comme une compilation de titres du Billboard et des tops de mags spécialisés européens, (d’où leur classement souvent cité) - informations que tous les amateurs auront pu trouver depuis bien longtemps dans la langue de Shakespeare. Alors certes, cela a le mérite d'être recensé et regroupé, mais on aurait aimé un style d’écriture plus enjoué, plus personnel. Ajouter le fait qu’il n’y ait pas d’illustration (on aurait pu apprécier la reproduction au minimum des pochettes de disque), et un ton très « fanzine, avec un défaut de relecture notable, tout cela donne au final l’impression que l’éditeur Camion blanc a laissé entière carte blanche à un amateur passionné sans y mettre le moindre grain de sel, pourtant son travail normalement. Le lecteur est en droit en effet d’attendre un peu plus d’un investissement d'une valeur de 30 euros. Au final, la question se pose : quel est le public visé ? Je ne saurais vous répondre. On privilégiera dés lors sans doute la version numérique, vendue moitié prix.

FG


(*) C’est justement ce qu’à fait Serge Morinais, qui en 1966, avait monté avec d’autres copains le Sneakers group, qui n’a malheureusement jamais enregistré. Il faut croire que toutes ces musiques qui l’ont suivi depuis, et auront marqué sa vie, lui on donné envie de les rassembler dans un même et unique écrin.


British beat, American Beat, Freakbeat & Garage Rock 60’s. 350 pépites...
de « A Hard Day’s Night » à « Zoot Suit » ... en passant par « Satisfaction »
Par Serge Morinais.
Éditions Camion blanc, avril 2021 (30€) - ISBN physique : 9782378482534
ISBN numérique : 9782378482541

22 oct. 2018

The Pretty Things Farewell tour Le Clapier, Saint Etienne, samedi 20 octobre 2018


Cinquante et unième date de la tournée d’adieu (qui en compte 69), pour le groupe culte sixties anglais cumulant 55 ans de musique au service du bon goût Garage Beat Psych (et de sa majesté ;-))

Phil May (chant et maracas) et Dick Taylor (guitare), membres originaux, étaient accompagnés par Frank Holland, leur second guitariste depuis 1988, et les plus jeunes George Woosey, bassiste, et le batteur Jack Greenwood. Tournée européenne et australienne conséquente qui les a donc amené à Saint-Etienne ce samedi et qui se conclura normalement en décembre.

Pas de nouvel album à proposer (1), malgré des enregistrements récents qui n’ont rien donné de bon apparemment, mais une énergie et une envie de jouer communicante, ayant offert une soirée mémorable pour celles et ceux qui avaient fait le déplacement. La date était à ne pas manquer, surtout lorsque l’on sait que 2014 avait été une année difficile pour Phil May (diagnostiqué juste avant leur album « SWEET PRETTY THINGS » pour des problèmes pulmonaires), qui l’ont décidé à ne pas tarder à prendre sa retraite.


Après une première partie, assurée avec un certain sang froid, quelques très bons moments et une énorme énergie par les Jaks, groupe de Power Pop mi lyonnais mi grenoblois, les Pretty Things ont débuté leur set assez rapidement, avec un mix de titres tirés de leur dernier album, mais surtout du psyché culte
« SF Sorrow », dont on fête cette année les 50 ans.



« The Same Sun », « SF Sorrow », « Balloon Burning », « Defecting Grey », « She Says Good Morning »..., ont d’emblée ravit les fans venus les saluer et leur dire leur respect : une centaine de quadra et quinqua mais aussi quelques plus jeunes, ne connaissant parfois pas le groupe.


Une fois lancée, la machine ne s’est plus arrêtée. Les Pretties ont joué avec plaisir et envie, une heure et demi bien tassée, des titres qui ont fait leur gloire, remontant le temps, en passant, après les années 90 et 70 par les sixties lysergiques. « Midnight To Six Man », « Honey I Need », « Keep Your Big Mouth Shut », « Rosalyn », « Don’t Bring Me Down », « Big Boss Man »…. le tout avec un son bien équilibré, étonnamment dynamique. Si une petite inquiétude vis à vis de Phil avait en effet pu être légitime, celui-ci les a levé en assurant un chant puissant, avec des tonalité assurées. Il a aussi montré un plaisir non feint, surtout sur les blues, puisque le groupe s’est s’autorisé un break blues folk, avec « Little Red Rooster » et un bel hommage à Robert Johnson sur 
« Come on in my Kitchen », chantés seulement avec Dick Taylor à la guitare acoustique. Moment émouvant.


Le rouleau beat énergique est reparti ensuite de plus belle sur des longues plages psychédéliques, engagées à partir de « LSD ». On aura remarqué l’isolement de Dick Taylor, qui ne communique pour ainsi dire pas du tout sur scène, mais a délivré un jeu de guitare précis et puissant sur sa Gibson, et la rythmique impeccable des deux plus jeunes. George Woosey incroyable à la basse, avec une élégance de beau garçon droit, style indien, appuyant son jeu précis et techniquement impressionnant. Idem pour le batteur qui nous a fait cadeau vers la fin d’un long solo à la frappe énergique, peu courant dans ce genre de concert (titre : « Greenwood Tree »). Quant à Frank Holland, il a alterné rythmique efficace et solos lysergiques, tout en restant à sa place, sauf pour les quelques fois où il s’est s’emparé de l’harmonica pour accompagner les classiques sixties. Top. La fin du set a été consacrée aux beats primaires, avec au moins deux interprétations du génial Bo Diddley.


Un rappel avec « Mona », du même influenceur original, et le groupe a salué, avant de rejoindre illico le stand merchandising, pour passer un bon moment avec ses fans. 
Une attitude appréciée, qui a rendu cette soirée particulièrement inoubliable. So long les Pretty Things, merci pour tout ce bonheur, et prenez enfin du repos, vous l’avez bien mérité. 

FG

(Toutes photos © Franck Guigue)









(1) Les Pretties nous quittent avec une discographie constituée de douze albums studio (sans compter les à côtés : live, compilations diverses et variées), dont plus de la moitié historique ou largement recommandable. Le dernier en date : « The Sweet Pretty Things (Are in Bed Now, of Course…) » daté 2015, s’il est passé quelque peu inaperçu, a été très bien accueilli par les critiques spécialisés, et vaut vraiment le détour. Une façon agréable de ressentir le son récent du groupe. 

Sélection de disques « récents » 

Bon album de come back de 1999
Bandes inédites de 1969
avec le producteur/chanteur Phillipe Debarge













A lire (en anglais): un article de 2015 sur leur dernier album, par Mike Stax du fanzine Ugly Things :


Un point sur La carrière de Frank Holland :
http://sfsorrow.fr/index.php/frank-holland/




7 mars 2016

A Love affair is a freakbeat gem !

 Je dois le confesser : je ne connaissais pas les Love affair avant la semaine dernière.

Tombé par hasard sur quelques 45 tours d'occasion posés pèle mêle chez un revendeur de matériel hifi et de platines vinyle, la pochette bleue du simple "A day without love" m'a interpellé. Mais... elle aurait très bien pu être l’œuvre d'un quelconque combo américain de variété pop un peu psyché, comme l'industrie du disque nous en a tant livrée : un peu de mélodie, et pas beaucoup de tension ou de rythme.
C'est fou comme la vie réserve des surprises. Un nom vous échappe, et vous risquez de passer à côté DU single que vous cherchez. 
Les années soixante pop, beat, freakbeat et psychées, sur la plupart des grands ou moyens labels me sont pourtant connues, mais là...j'ai hésité, préférant prendre lors de ma première visite un 45 d'un groupe encore moins connu : les New inspirations (belges) à cause d'une pochette plus parlante pour moi*, et...de ce côté intriguant.


Erreur...car The (ou Les) Love affair, est un groupe pop/freakbeat de Londres ayant œuvré de 1967 à 1970 qui a produit quelques disques d'une très grande qualité. Et ces deux singles, de 1968 et 69,  les quatrième et cinquième sur neuf, sont sans doute, après écoute du reste de la discographie de base, deux des meilleurs.


 

A day without love est une superbe pop song un peu baroque dans sa grandiloquence maîtrisée, dont le départ au chant ferait penser quelques quart de seconde au super Steve Mariott, avant que celle-ci ne prenne son propre envol, soutenue par les violons virevoltants. La mélodie et le texte parfaits de cette chanson d'amour emportent tout sur leur passage, faisant de ce titre un must de la pop classe A sixties.
I'm happy, la face B, est une composition tout aussi intéressante, quoi qu’un peu moins immédiate. C'est un titre qui joue sur deux rythmes et des coupures.  Intro énigmatique avec un petit son de guitare durant les 26 premières secondes, puis départ énervé et sacadé à la caisse claire, et un chant énergique mais mélodieux dont le timbre rappelle beaucoup Rod Stewart. Puis coupure tranquille, relance, coupure…et solo légèrement fuzzé sur un beat syncopé à la batterie. Relance par la caisse claire en roulement saccadé dynamique...etc, jusqu'à la fin en larsen se confondant avec un gémissements en fading du chanteur… »I’mmmmmmym haapyyyyyy".  Un très bon titre freakbeat.

One road est une ballade mélancolique assez classique, avec violons, telle que de nombreux combos sixties de cette époque en ont produit. Le début à la guitare acoustique pourrait être du Tim Hardin. On remarquera ici un texte sympathique, et une voix au charme certain. (1)
Let me know surfe sur la rythmique nerveuse du "Leavin here" bien connu en introduction, en y ajoutant ensuite un texte chanté énergiquement, façon question réponse avec la guitare, typique de ce que le style freakbeat a pu produire de mieux. Bonne basse bien roulante, et solo a peine fuzzé mais efficace. Du Fleur de lys !
Autant dire une killer B side qui justifie à elle seule l'attrait de ce single.

Deux winner !
Il est d'autant plus étrange de constater qu'ils ne sont listés que sur très peu de compilations dignes de ce nom , (oubliés sur le coffret Nuggets II par exemple), mais sans doute leur bad reputation (justifiée ?) de groupe ne jouant pas sur ses disques en est la cause...Moi je m'en fout et vous conseille vivement leur écoute. 



(1) Steve Ellis, le chanteur, a effectivement une voix en or, et, bel hasard de prénom qui le rapproche de Steve Marriot (Small Faces) et de Steve Winwood (Spencer Davis group), il est en tous cas considéré comme l'une des plus belles voix de cette époque pop. Il a quitté le groupe en 1969, pour créer Ellis, puis Widowmaker, avant de s'engager dans une carrière solo, avec de très nombreuses collaborations. Son dernier album de compositions en date  : "Ten commitments" (2011) est très réussi.
"Cette pochette m'a tuer" ;-)

(*) Concernant  le single des New inspirations : "All my life" est une ballade sentimentale et mélancolique avec violons qui peut effrayer au premier abord, mais dont la voix du chanteur, au timbre envoutant, apporte le supplément salvateur. Une sorte de mix Improbable entre Moody blues et Les Tremoloes ?
'Happy Charly madman" est un beat plus enlevé au ton un peu clownesque, avec un gimmick d'intro aux notes aigus de guitare pincées sympa. Puis la chanson monte en crescendo avant de dérouler son refrain entrainant, avec chœurs, dans un style Turtles. Un nouveau décrescendo ralenti le rythme, avant de repartir avec le gimmick et le refrain ad lib. Rafraichissant.
Verdict : Ce groupe possède sa propre originalité et mérite d'être écouté.


23 nov. 2015

Hey Bulldog : the last good recorded song of the Beatles !?

All together now/Hey bulldog (single Apple 2C 006-04982 M, FR)

Incroyable comme ce single tardif des Beatles, pourtant sorti en France en 1972, reste mal connu aujourd’hui, et donc difficile à dénicher en bon état...à un prix abordable. (La moyenne étant environ 15 euros sur le web.)

Il n’ apparait en effet quasiment jamais dans les discographies françaises publiées à ce jour , comme c’est le cas dans les références   "The Beatles Discomania" - François Plassat
(Hugo et Compagnie, 15 septembre 2011);
« Les Beatles : La Discographie définitive" (Daniel Lecteur, Alternatives & parallèles, 14 novembre 1997); ou : "La France et les Beatles : Volume 1, La discographie originale 1962-1970 (Jean-Claude Hocquet et Eric Krasker , Séguier Editions (1 novembre 2005)

Sa parution tardive en Janvier 1972 en France, tout comme en Allemagne, Hollande, Italie, Suède et Portugal seulement le mois suivant, explique peut-être un peu cela. Mais, ne le voyant jamais en photo, le croisant que rarement en bacs ou sur le web, il a un peu disparu des radars.
Est-ce parce qu’il peut être considéré comme une réédition après la séparation du groupe qu’il est moins mis en avant, voire moins recherché ? ...ou qu'il a été moins acheté à l'époque ? conservé ?


…  Pourtant c'est un couplage inédit en 45T, très intéressant, même si les titres sont connus depuis 3 ans avec le lp « Yellow submarine » (1969)

All together now est un morceau très sympathique et emballant, avec quelques gimmicks bien tournés : L'intro à l'acoustique; et les paroles : "1,2,3,4... can I have a little more ?;  "bom bom bom bom; sail the chip"... puis le refrain en choeurs "All together now" facile à retenir et universel...

Quant à la face B, hyper accrocheuse, si l’on se réfère aux quelques articles en parlant sur le web,  voilà ce qu’on peut en dire
:

"Ce qui aurait pu être une chanson de comédie s’est transformée au final en l’un de plus heavy des titres des Beatles. Alors qu’ils étaient filmés à Abbey road pour le clip promo de Lady Madonna, le groupe décida qu’ils pourrait enregistrer la chanson bonus pour la bande son de Yellow submarine (qui leur manquait). Paul dit qu’on pourrait faire une vrai chanson au studio » . John répliqua :
« Je peux en apporter une, j’ai quelques bouts de texte à la maison, aussi je les apporterai."
Quelques jours plus tard Mc Cartney avait joué de la batterie sur un rock de Paul Jones appelé « The dog presides », qui avait des effets pas inintéressant. Pendant la session des Beatles, Mc Cartney et Lennon finirent en aboyant et hurlant, et le titre devint « Hey bulldog ». (Au départ, il s'appelait "You can talk to me"*).  Avec tout ces ajouts, Hey bulldog fut un morceau percutant assez agressif : Harrison raccorda sa guitare à une fuzz box et tourna son ampli bien à fond, le tout amenant à un solo féroce. « J’ai aidé (Lennon) à le finir en studio expliqua  Mc Cartney, mais c’est principalement sa patte. » Lennon lui-même l’appela « un morceau qui sonne bien mais qui ne veut rien dire ».

John Lennon
The Beatles, Hunter Davies

Source : http://www.rollingstone.com/music/lists/100-greatest-beatles-songs-20110919/hey-bulldog-19691231
Le titre déclencheur ?
Vidéo à voir ici :
https://www.youtube.com/watch?v=IO4Xn0S5MGE

L'autre belle édition espagnole.
"Musicalement, la chanson ramène aux premiers riffs Rhythm’n’blues comme Money (That’s what I want) et rappelle un certain sentiment blues comme Lady madonna. Les deux chanson ont d’ailleurs été combinées sur le Love album.

Hey Bulldog a été cité plus tard par l’ingénieur son des Beatles Geoff Emerick comme l’un des vrai derniers efforts du groupe capitalisant des échanges égaux entre tous les membres. A la suite de leur séjour en Inde, le sentiment de groupe des Beatles commençait à s’effriter. Ils ont tenté de travailler séparément, avec des soucis augmentant au fur et à mesure, ce qui a mené à leur split au final.

Le 11 Février, les Beatles enregistrèrent, complétèrent et mixèrent « Hey Bulldogs durant une session de 10 heures. La piste rythmique basique comprenait du piano, de la batterie, du tambourin la lead guitare et la basse.
A la prise 10 ils eurent une bonne version, et ils l’overdubbèrent alors avec plus de batterie, de la basse fuzz, un solo de guitare, une double piste vocale par Lennon et un accompagnement de Mac Cartney. »
From : http://www.beatlesbible.com/songs/hey-bulldog/


Un bel objet en pochette française, avec deux morceaux à redécouvrir, dont une face B à la limite du hard, comme « Revolution », ou Helter skelter.

Nb : Le morceau a été repris par pas mal de groupes, (https://it.wikipedia.org/wiki/Hey_Bulldog) dont un des plus connu sont les anglais de The Gods, (avec des futurs Huria Heep), dans une version pas très différente et qui n'a d'ailleurs pas marché commercialement (*).
En revanche, celle des français les Chattels, en 1969, sur le label JPB lyonnais avec un très rare ep quatre titres, a ça d’originale qu’elle dépote au niveau tempo, et inclus un orgue bien groovy. Une petite bombe qui en fait un disque à tomber.
Le label Sausage records a d’ailleurs (ré)édité le morceau en 2007 dans une version raccourci du ep, en single simple (face B : Brown sugar, Soul sister de Sam & Dave).


(*) http://www.songfacts.com/detail.php?id=145

Merci à Lambert Fligny, et au groupe Labels, logos, étiquettes, macarons de disques et cassettes, pour quelques remarques utiles apportées sur les infos.


THE BEATLES+HEY BULLDOG par asinette

20 sept. 2015

Caméléon records : l'identique accessible.

Dire que Vinyl vidi vici est un site web essentiel, est une évidence, tant cette base discographique consacrée aux singles et eps étrangers en édition française, des années 60 aux années 80 est devenue incontournable depuis sa création il y a environ dix ans.
Un extrait de Vinylvidivici
Claude Picard, à l'aide d'autres collectionneurs, agrémente régulièrement de pochettes scannées en bonne résolution cette base avec le track listing qui va bien.

Mais cet amateur quinquagénaire éclairé, et partageur, ne s'est pas arrêté en si bon chemin, et s'est associé à d'autres collègues pour monter plusieurs labels :


Mémoire neuve, pressages officiels en vinyle de nombreux morceaux inédits de groupes rock français des années 70/80, Vinylvidivici, pour sortir des bandes jamais publiées, et plus récemment : Caméléon records, dont le but est de represser des vinyles déjà édités mais introuvables ou trop onéreux, avec les pochettes originales, juste remaniées en y ajoutant le logo Caméléon.
La production est soignée et la réalisation de la pochette nickelle, faisant de ces réalisations de belles pièces de collection.
Chaque sortie bénéficie aussi d'une page dédiée, avec moult informations sur le groupe, le disque, et de nombreuses photos, en faisant une autre base très intéressante pour les amateurs.

Analyse de quelques références :

 

Les Senders : découvert tardivement avec ce ep, le label Caméléon m'a tout de suite fait très bonne impression. En effet, connaissant ce groupe grâce au Club des années soixante depuis trente ans, j'avais déjà leurs enregistrements, sous diverses formes, mais pouvoir posséder leurs deux ep originaux cultissimes était devenu quasi impossible, pour une bourse de "jeune" amateur non fortuné.
C'est donc avec un plaisir non feint que l'on pose sur la platine ces deux galettes, dont celle du ep le plus culte de ce combo garage de haute volée, avec le fameux titre "Les cheveux longs" en vinyle violet.
Les pochettes sont magnifiques, et le son très clair. Un pur bonheur.
> Il reste des copies. Ruez-vous dessus !

Les nouveautés parues à la rentrée sont deux eps de Eddie Cochran et Chuck Berry, rien que ça, et pas les moindres : les deux premiers en édition française.


 Chuck Berry : 1st ep REU10004/Came20
Posséder un ep original de 1958 du roi du rock est une aubaine, en bon état, et pouvoir à nouveau, grâce à Caméléon, tenir cette belle pochette bleue dans les mains : une certaine jouissance.
Le dessin de cette édition est très 50's, et on retrouve au verso les titres du label London original.
Quant aux quatre titres, je ne vous fait pas l'affront de détailler Rock and roll music, et Roll over Beethoven, présents en face A.
Par contre, pas certain que vous connaissiez aussi bien Blue feeling, et Drifting heart, en face B.
Blue feeling est un superbe petit blues acoustique instrumental et langoureux, qui met tout le talent de Berry en exergue. On est pas là dans la démonstration, mais dans l'émotion blues pure. Un régal pour les amoureux du blues folk.
Drifting heart donne à entendre le côté "îlotier" du guitariste de Saint-Louis. Genre chaloupé et doux, que l'on retrouve sur des titres comme "You Came a Long Way from St Louis" ou ""Jamaica Farewell Song". Un genre moins connu du grand public, mais qui définit néanmoins le style complet de l'interprète.


Eddie Cochran. 1st ep (Liberty/Caméléon) REU1214/Came21
C'mon everybody, Sittin' in the balcony, Summertime blues, 20 flight rock.

Même chose pour Eddie Cochran : Un vrai plaisir que de pouvoir passer un ep "original" sur sa platine, avec pochette "d'époque". Le style de ce guitariste chanteur est si unique et particulier, que pouvoir retourner sur un seul vinyle 4 de ses plus grand succès, tels que parus à l'époque en France est un rêve éveillé.
Le mastering est nickel, et toutes les nuances que l'on peut attendre d'enregistrement de cette époque (réverb..etc.) y sont. Une cerise au goût subtil, et donc un autre incontournable bien sûr.

Les Caves. Olico/caméléon 18266ED/Came16

On ne connaîtrait pas les Caves, et la réalité de cet enregistrement de 1965, on jurerait avec ce 45 tours, être face à une mauvaise plaisanterie. En effet, en dépit du son très chiche, mais assez typique finalement de ce qu'ont pu produire des dizaine de groupes amateurs français dans les années soixante, la pochette elle-même risque de donner des indices négatifs.
L'écriture de Menphis Tenessee, et Rood 66 ne correspond pas vraiment aux titres originaux. A se demander si le groupe lui-même avait vu déjà écrit ceux-ci sur une pochette; s'il s'agit d'un problème à l'impression, (peu probable) ou si l'anglais de ces Caennais était tellement approximatif qu'ils ne s'en sont pas rendu compte. (Plus probable).
Et enfin, le propre nom du groupe : les Caves, qui signifie dans l'argot : "les ratés, les mauvais", tendrait de finir de prouver que ces caves ...en sont vraiment. ;-)
Néanmoins, il ressort de ce quarante cinq tour quelque chose d'assez "frais", avec des versions de classique plutôt dynamiques, une guitare bien en avant, un petit orgue bienvenu sur "Menphis tenessee", et une réelle énergie, une envie de jouer le rock'n'roll qui méritait effectivement d'être mis à disposition des amateurs des années soixante "garage" françaises, du rhythm'n'blues, et des collectionneurs. Le son en général sonne bien garage, et la prise directe du groupe (un peu au loin) est à leur avantage.
La pochette rouge, avec montage photo découpée, quant à elle, bien dans l'esprit de ces rares galettes oubliées françaises, et surtout sur un label méconnu (car régional) finit de rendre à cette rareté son réel statut de pièce de collection.


Les Jerrys
Ep inédit DMF 26434/Came17

Ici, on est en présence d'un ep qui, s'il a été effectivement enregistré et édité à l'époque au niveau de test pressings, n'a jamais été pressé et mis sur le marché.
Remontons le temps : Ce groupe concarnois gagne un tremplin en Mars 1966 et enregistre dans les studios de l'ORTF de Rennes ces quatre titres. Ils resteront inconnus durant plus de 50 ans. (!).
Une pochette est donc concoctée avec le label Caméléon, dans le pur style de l'époque, (et quelle belle pochette, recto comme verso !), et on gagne l'opportunité de découvrir ces bandes d'amateurs.

A l'inverse des Caves, les Jerrys n'ont pas tout à fait le même talent (quelques décalages rythmiques sur Nadine) et la prise de son laisse entrevoir quelques ratés. Ce témoignage (très) amateur amène cependant quelques bonnes surprises, comme sur le titre des Beatles "You can't do that", que l'on reconnaît à peine, tant le tempo est ralenti, l'accent limite, et la guitare trop poussée en arrière. Néanmoins, le chant qui oscille en volume possède un charme certain, et la guitare, qui revient très en avant pour un solo bien garage défrise le titre.
Nadine, très lent et chanté avec difficulté, ne rend que peu hommage à Chuck berry, mais tant pis. Money est très correct, et Bye Bye Johnny s'avère finalement la meilleure prestation du groupe, qui devait ceci dit faire bien émoustiller les demoiselles dans les soirées de l'époque.
Une archive qui ravira les amateurs du genre, et les bretons de tous poils ayant vécus ces années là.

D'autres productions sont déjà disponibles, dont deux lps qui décoiffent : les Degrads, groupe new Yorkais de 1983, (écoutez les extraits, c'est un truc de ouf !), et les Totenkopf, des français ayant enregistrés en Suède un lp dans le genre Stooges. Un ep des Falcons (groupe sixties garage français) est aussi annoncé.
> Restez calés sur la station Caméléon !!

Références :

Caméléon records

Vinylvidivici : http://www.45vinylvidivici.net/

19 sept. 2009

A Challenge for Gene !

"Ain't that too much" (1994, Sundazed) est l'une des versions éditées des fameuses sessions du label Challenge de Hollywood tenu par Dave Burgess, un ex Champs, ami de Gene Vincent et auteur de beaucoup de ces titres.

C'est à partir du 30 Juin 1966 et jusqu'en Mars 1967 que ces sessions ont eu lieu aux Sunset sound studios et au Western sound alors que Gene tachait de se refaire un nom dans le business alors en pleine mutation musicale.

"Bird doggin"', "Challenge sessions", "Ain' t that too much" sont différents noms pour les (quasi) mêmes pistes. Au départ, en 1967, il y eu seulement deux éditions : 1 française (Juillet) et 1 anglaise (Septembre) sur label London, avec 10 titres pour la France et douze pour la Grande Bretagne.
A ce sujet, voir le superbe site fanclub francophone Lonely street où tout un tas de photos et de souvenirs de sa tournée en France sont en plus disponibles.

Des éditions Allemande et belge ont paru aussi à la fin des années 70 (1978 ?) sur Line et London Records (Bird doggin" : 12 titres). Mais on n'a pas les faux départs, inclus ensuite sur les CD, qui font aussi le sel de ces éditions. (alternate takes, false start...)
L'édition originale française (London 194.000) avec la photo reprise pour les éditions CD des années 2000.

Ce CD de Sundazed contient 18 titres seulement (!), tandis qu'en 2002 (Magnum, Uk), 2004 et 2007 un autre CD de 22 pistes a paru. (dont deux bonus chanté par Jerry Lee Merritt : Hurtin for you baby - Born to be a rollin stone)
Mais ces éditions ne sont plus disponibles neuves et relativement difficiles à trouver aujourd'hui.
Je crois même avoir lu que celle de Synergie a été retirée de la vente (problème de droits ?).
Ci dessous : L'édition lp de Line Records allemagne (1978 ?)

En tous cas de sacrés morceaux rock, bien beat, et superbement chantés (comme à l'accoutumée), mais assez peu (re)connus au regard des autres grands classiques de Vincent plus anciens, qui méritaient absolument d'être partagés ne serait-ce qu'un temps avec vous aujourd'hui.

Un must-have pour tout vrai amateur !

Ps : ce lien direct ne durera pas longtemps, aussi, je vous invite à visiter le site officiel de Sundazed Music, puisque cet excellent label américain de réédition vous offrira non seulement la possibilité de télécharger en mp3 légalement cet album, mais aussi de découvrir bien d'autres albums 60's et 50's absolument géniaux. (Lps 180 gm, CD et mp3)

1. Bird Doggin'
2. Born To Be A Rolling Stone
3. Poor Man's Prison
4. I'm A Lonesome Fugitive
5. Love Is A Bird
6. Hi Lili Hi Lo
7. I've Got My Eyes On You
8. Ain't That Too Much
9. Hurtin' For You Baby
10. Words And Music
11. Am I That Easy To Forget
12. Born To Be A Rolling Stone
13. Poor Man's Prison
14. Love Is A Bird
15. Hi Lili Hi Lo
16. Hurtin' For You Baby
17. Ain't That Too Much
18. Lonely Street

Et pour ceux qui sont restés et qui on lu la note :

- Bird doggin (take 3) pris sur le CD des Challenge sessions. Enjoy !





22 août 2009

Human instinct (Freakbeat)

Les Human instincts étaient originaires de Nouvelle Zélande, et sont arrivés en Angleterre en 1966. Ils étaient connus avant sous le nom des Four fours et ont signés deux 45 chez Mercury avant de débarquer.

Le personnel : Maurice Greer, batt.; Dave Hartstone; Frank Hayes; Bill Ward.

C'est leur matériel pour Deram qui est le plus intéressant, et heureusement, et il est assez disponible sur des compiles CD. (Staircase to Nowhere, British psychedelic trip vol.2, Psychedelic unknows vol.7,...) (From "The tapestry of delights", Vernon Joyson, third ed, 1998)

Pink dawn est un super morceau qui peut faire penser à un mix de Small faces, des Tomorrow et/ou de Creation... bref, que du bon pour toutes celles et ceux qui apprécient le freakbeat.
On notera un son de fuzz bien psyche tout le long.
La face A, "Renaissance" est une bonne version du morceau De David Crosby.

J'ai trouvé ce 45 par hasard, pour 5 francs (0,76 €) en me rendant dans une brocante, à Roanne, route de Villerest, avec tout un lot d'autres super 45 provenant d'une boutique de Vichy. C'était en 2000 si je ne m'abuse.

Pink dawn (1968 Deram) :




1 juil. 2009

Say you want ... the shanes ! (a rare single)



The Shanes are a very interesting 60's swedish band, that I've discovered thanks to my pal Thierry Uberti sometimes between 1993 and 1994 on a video tape showing many rare and wild garage bands.
You can today have a look on this kind of stuff via Youtube, through this link, for instance.

Their story is also told on the site Kiwi-us.com.

Anyway, not late after this discovering, I came to a record convention in a very little french town with some pals (Montrond les bains, 42), and what a surprise to felt on this piece of vinyle :


No need to say that for 70 francs (10,67 €) (I thinks that's it), I jumped on it. Plus, the fact that I had the chance to listen to it before buying finished to convince me.

So, for the first time since then, let me share you this very rare and great piece of vinyle. One between all that I'm the most proud of.

Say you want me :






Let me tell you who I am :