27 janv. 2013

Malted milk : biscuit savoureux (Live Roanne 2013)


Malted milk au TMR le 26 Janvier était annoncé par deux albums funk soul de qualité, (2010 et 2012), quoi qu'un peu trop produits à mon goût. Du coup, j'y allais avec ma famille un peu septique et m'attendant à davantage de sonorités Jazz que ..Funk.

Et encore, en amateur de blues Soul plus que de Funk (ce dernier mot, comme l'autre d'ailleurs a été galvaudé depuis pas mal d'années), je n'étais pas rassuré.
...Mes doutes se sont éteints cependant très rapidement.

Malted milk rentre en scène façon show US classique, c'est à dire avec un instrumental introduisant le chanteur : Arnaud Fradin.
Puis le petit bonhomme avec casquette prend sa place. Son jeu de guitare  produit des sonorités Petersonniennes (on y reconnait l'influence de Lucky Peterson ou leur ainé à tous les deux : Albert Collins). Arnaud communique avec le public, de toute son âme, ce qui fait de son groupe un vrai Soul band, bien au delà de ce que d'autres prétendent être.

Mais Arnaud a aussi le sens du blues, et sa reprise de Skip James "Hard time killin' floor blues" est en ce sens exceptionellle. Seul face à la poursuite, et à son micro, qu'il se permet de distancer à un moment, Arnaud la joue blues folk (avec une électrique !), et tient son pari : mettre du caramel dans le lait de sa funk Soul.

Arnaud pas avare de dédicaces
Car si Malted milk vient d'une chanson d'un autre grand bluesman : Robert Johnson, son groupe diffuse la Soul et la Funk New orleans de la manière la plus cool qui soit : c'est à dire avec foi. La Funk des Meters par exemple dont ils reprennent le "Do the dirt", et de quelle manière !

Et c'est ainsi que Malted milk réussi à faire lever le public roannais, assis sur les beaux fauteuils du théâtre. Public qui ne se rassira pas, sauf éventuellement durant un bel hommage reggae en solo.

Si la plaisanterie de la danse "à l'italienne" lancée en direction du même public (peu amène à se lever) a plu à toute l'assistance, le pari a été tenu : Malted milk a su faire apprécier son subtil mélange de Soul, blues et Funk, et ça, ça n'était pas gagné.
 Ecoutez la face B de leur single vinyle Nola dance (Blues production) :
Sweet Baby

Et Goûtez leur version live de "Hard time killing floor "(inédit, Live "pirate" TMR 26-01-2013. ) :
Malted milk : biscuit unique et savoureux.

18 janv. 2013

The Young sinclairs : many things to say !


Les nouvelles productions Croque macadam/Requiem pour un twister sont arrivées, et quelles belles galettes !
Deux singles d'une sensation pop psych récente, tout droit venue des USA, en fait les créations solo de leur leader Samuel Jones Lunsford, écrite entre 2010 et 2012.

Les Young sinclairs sont un groupe américain de Virginie et produisent leur superbe musique folk "garage" depuis 2006. Si je devais résumer rapidement avec mes propres références, je dirais qu'il me rappellent fichtrement la belle pop garage mélodieuse des Optic nerve, back in the 90's.
Bref, vous avez compris, on nage là en pleines eaux Byrdsiennes, mais avec une touche garage revival dans ce qu'elle a pu avoir de plus positif dans les années 90, car il me semble quand même que le côté folk de la chose s'est beaucoup plus exprimée à cette époque que dans la décennie précédente 80's plus tournée vers le côté sixties punk farfisa.

Voilà donc que notre label frenchy classieux (voir précédente note) s'associe au blog Requiem pour un twister et nous propose pour trois francs six sous, le pac de ses deux "nouveaux" singles. Avec au choix une édition limitée de Hurt my pride en vinyl violet. Cool.

Hurt my pride : CRM007 : Quel que soit l'entrée que vous prenez pour ce single des Young Sinclairs, il vous retournera.
Hurt my pride, la face A, est une très belle chanson pop, dans un style tendance new england teen sound. 
Belle mélodie, bon mid tempo et choeurs en place , qui rappellent sans détour le bon son  garage folk de combos comme les Grip weeds (USA) ou les Others (Italie).
Face B : Someone like the Hawk, est une petite chanson pop très courte, avec moultguitares cristallines (six cordes), et une mélodie minimale, qui nous perturbe, car nous ramènant plutôt dans un son de campus 90's aussi, lorgnant plutôt vers les early REM, voire du Velvet façon Sunday morning, ou le son Bristolien de l'écurie Sarah Records. 

Et que dire que "Nohin' to say", vrai sixties folk punker, que l'on jurerait provenir d'une compliation de type Back from the grave. D'ailleurs, une partie du couplet et du rif est sans aucun doute un hommage (très) appuyé au "Nothin" des canadiens Ugly ducklings (single de 1966).

Curieux, on se demande à la suite de l'écoute de ce single si on a bien écouté le même groupe, et s'il n'y a pas une erreur de pressage.. mais non, les Young sinclairs, se considérant eux-mêmes comme un psychedelic pop-folk band sur leurs sites web confirment cette propension à développer ce son tiré des glorieuses années 66-68. 

A new day/Turn around CRM008
Face A : un mid tempo calme complètement tournée vers les années 90 et la pop à la fois minimaliste mais excellemment radieuse de groupes comme les Galaxie 500 ou l'écurie Sarah. Même son, même envie de méler à la fois mélancolie et joie de vivre.
La face B, pop plus enlevée et enjouée, nous emporte dans sa ronde, avec une facultée déroutante. Les arpèges et la voix charmante de Samuel sont au cordeau !

En bref, 2 beaux disques, adorables, et définitivement indispensables.


http://www.facebook.com/croquemacadam

http://theyoungsinclairs.bandcamp.com/

8 janv. 2013

Sarah records : first label festival in France, 1990, Paris

Soon here : complete recording live archive of the first concert of Sarah Records's label in France, Paris, 21 January, 1990.

Très bientôt ici, l'archive live du premier concert de l'écurie Sarah records, enregistré au New morning, Paris, le 21 janvier 1990.

Keep in touch !

Ticket : collec perso P. Ciron

4 janv. 2013

Roanne et la POP : des airs de connaissance



Marrant comme Roanne a su  "produire" des talents intéressants en termes de musique et art en général, alors qu’on pourrait croire que non, rien de bien détonnant ne pouvait sortir de cette ville moyenne un peu coincée entre ses trois voisines plus connues : Lyon, St- Etienne, et Clermont.

Et pourtant, les années 2000 ont été marquées entre autres par la révélation Pop électro folk d’Angil et ses Hidden tracks, dont on s’est toujours fait l’écho et depuis le début sur cette « chaine » (Hector podcast, Rockaroanne,  Action-Time..), même si le groupe n’a été accueilli que deux fois seulement dans la ville d’origine de son leader : Michael Mottet (CJPG et Mardis du Grand Marais.)

Mais que dire de Romain Gueret, qui en 1995-1996 officiait au sein des excellents Foggy Notion, que l’on percevait déjà l’époque comme de brillants outsiders. (cf compilation roannaise « Patchrock dans cité »)
…Deux personnalités bien affirmées, et de grands talents cachés, qui ont fini par être reconnus depuis à leur justes valeurs.
Romain a ensuite monté Hub hub, puis Dondolo puis Young michelin, et depuis 2010 et leur victoire  du prix CQFD des Inrockuptibles, ça marche du tonnerre dans les milieux indépendants européens (voir Internationaux puisqu’ils ont enregistré apparemment à New York leur première maquette officielle).
Ce mois-ci, Aline, son nouveau combo pop fait la couverture de Magic en kiosque. Et c’est... super !
Peut-être les verra-t-on un de ces quatre à Roanne, 18 ans après  le TMR ? ...au même endroit, ou au tout nouveau Diapason ?
Heureux pour eux, en tous cas, surtout qu’ici, on est des fans inconditionnels du label Sarah record.
(Tiens, j’y pense, faut que j’arrive à poster le 1er live "pirate" du label à Paris capté le 21 Janvier 1990, (la veille de mon bac blanc de Philo), qui traine sur mes k7 depuis tout ce temps)

Découvrez Aline :