6 août 2016

The Coopers vs Chesterfield kings


The Coopers : Didn't I (Philips 1967)


















Chesterfield Kings : Misty lane (Misty lane 1997)
























But Philips seems to have published more sleeves like those of the Coopers, at least in 1967.
Cf this one, of the Chums :



1 août 2016

Fuck da hype, and vote for real Pop music ! (We are unique too)

We are unique
Fuck da hype !
2001-2016, The best of
(Compilation)

15 ans que We are unique,  label indépendant basé à Toulouse, dispense de la très bonne musique alternative plutôt Pop par chez nous. Et pas une faute de goût.

Si j’ai découvert le label avec l’ami Mickael de Angil and the Hidden tracks, ici représenté pas moins de sept fois grâce à ses nombreuses collaborations (Del, Jim Putnam, Angie was a cat, John Venture, Jerri…), une première compilation  : Just close to you: a five-year compilation of Unique Records, avait déjà pu nous faire goûter le très bon niveau de quelques uns de ces premières signatures françaises, sillonnant les traces indie pop folk electro de leurs ainés, souvent anglo-saxons, des glorieuses 80’s-90’s.

Mais cette fois-ci, je ne peux même pas mettre en avant un titre plutôt qu'un autre, tellement tout est excellent. (Même si j'ai un petit faible pour les très Weatherprophetsien, ou Bodinesien "Where you’re not" des ELECTROPHÖNVINTAGE, ou le un peu Sneetchesien : "End of the ocean" de Melonhead, ou..., ou.. :-))

Ce qui est frappant en écoutant cette nouvelle production, en dehors de la belle homogénéité de l’ensemble, c’est paradoxalement, la diversité des interventions, et la qualité supérieure du tout. On est aussi à chaque fois surpris par l’authenticité de chaque groupe ou musicien. 
We are unique, comme son nom l’indique d’ailleurs plutôt bien, a permis à de nombreux combos hexagonaux de sortir de l’ombre, sur un label qui soigne à la fois la production de ses artistes maison, ses maquettes visuelles, que sa communication. C’est aussi un label généreux, qui édite aussi bien vinyle que CD, et offre souvent des cadeaux lorsque l’on commande sur son site. 

Bref, si vous aussi, musicalement, ça vous botte de sortir un peu des sentiers battus, que vous aimez la POP dans ce qu’elle a de plus large, et que la fin de la revue Magic en kiosque vous attriste comme moi, alors n’hésitez pas une seconde :  rejoignez les fans de We are unique, et vous continuerez à passer de bons moments.

Fuck da hype, and vote for real Pop music !

*Compilation disponible pour 0,99 € seulement ! ici :
http://www.weareunique.fr/


11 juil. 2016

Excerpt from the Real kids european tour 2016. Rochefest, (42) France

Extrait de la tournée européenne des Real kids 2016

Rochefest, (42) France, Samedi 09 Juillet.

On avait laissé les Real kids, excellent groupe pop punk rock classique de Boston, avec des rééditions et divers live ou compilations chez Norton au début des années 2000, et personnellement, je n’avais pas noté leur retour en 2014 avec un nouvel album : «  Shake outta control ». Mais apparemment, ce CD édité sur le label Ace of hearts* n’a pas bénéficié, quoi qu’il en soit, d’énormément de presse. Il est ceci dit très bon, avec de l'orgue par moment, et les tempos légèrement ralentis de nos anciens, le font sonner beaucoup plus Rhythm"n'blues que Rock'n'roll... ce qui me va très bien aussi.

Depuis 2005, le groupe qui était déjà apparu à de nombreuses reprises aux USA pour quelques concerts, a perdu ses copains : le guitariste Billy Borgioli, (2005) puis en 2006 le bassiste Allen Paulino (ex Nervous eaters). Tristes départs qui ne les ont donc pas empêché de revenir en 2014 avec ce nouvel album, constitué de nouvelles compositions et d’un cover des Kinks. (1)

Le line up que l’on a vu lors de cette tournée comprend : John Felice au chant et à la guitare, Billy cole à la guitare (ex Taxi Boys et avec les Real kids depuis le deuxième album), Judd Williams à la batterie (ex batteur des Lyres, et batteur en 1999 avec les real kids on tour (2)) et Dickie Oakes, basse, avec le groupe depuis 2006.

Mais remettons les pendules à l’heure et remontons un peu le temps, avant que les bostoniens prennent la scène à la Rochetaillée.


Rochefest est un festival rock qui propose une programmation alternative de qualité depuis 2013.
Bénéficiant de l’aide de la ville de Saint Etienne (et de celle de Rochetaillée), il s’agit d’un festival chaleureux, plutôt familial, qui pose son unique scène sur le parking situé au pied du chateau moyenâgeux local. Le cadre est bucolique, l’organisation au top, et ce soir là, il faisait encore jour vers 20 h passée, la silhouette en pierre du château se découpant dans le ciel derrière la scène, lorsque les Navajos, groupe stéphanois, ont ouvert le bal.

Les Navajos sur scène

Les Navajos
Sont presque tous habillés en noir. Il s’agit d’un groupe subissant des influences plutôt instrumentales, avec beaucoup d’ambiance dans le jeu de guitare. Plus que « western », comme noté sur leur bio, je dirais plutôt « Mexicana », et Calexico est l’un des groupes auquel j’ai pensé le plus durant leur prestation.
Néanmoins, malgré quelques bons moments de guitares énervées, le répertoire assez monotone du groupe, et un chant pas assez habité, n’ont pas réussi à me convaincre pleinement. A suivre cependant.

Teastorm

Tea storm est un trio composé de Thierry Perrin, (Mega sonic boom blast, Turtle Ramblers, Dick tracy Lord), Phil Sharks à la batterie, et Ives Grimonprez, à la guitare. Leur son rappelle des choses rock’nroll très typées early 80’s et le répertoire beaucoup basé sur les mélodies chaudes délicatement délivrées à la guitare Gretsh de Ives alterne ballades et rock plus énervés. Le chant de Thierry un peu nasillard est assez typique du répertoire garage français de type Vietnam veterans, et son jeu de scène particulièrement habité permet d’apporter un plus à ce trio, qui gagnerait cependant à embaucher un bassiste pour gagner le petit plus de puissance qui leur manque.

Un 25 cm 6 titres à la pochette magnifique a été produit et édité sur label Apperrte. On peut le trouver chez Melie mélodie ou à Forum à St Étienne, Dangerhouse (Lyon) ou via la page Facebook du groupe.  


La Chica yéyé

La Chica yéyé est un combo lyonnais de reprises sixties bien spécialisées, et chantées en espagnol pour la plupart, par la mignonne Maria Elena (La Chica) au chant, à l'orgue et aux percussions. Celle-ci est accompagnée efficacement par Ricky (X-Ray Vision/ The Missing Souls/ Little Big Ian) à la basse et aux choeurs, Butt' à la guitare (The Buttshakers, Mr Day), et Jessy à la batterie (Sunder, Noyades, Sly Apollinaire).. Le groupe a un gros son et a particulièrement reussi à faire bouger l’assistance avec ses reprises bien choisies. L’ouverture avec « Dracula yéyé » (repris entre autre dans les 90’s par les Doctor explosion) a mis d’entrée le feu. Mais on a aussi beaucoup apprécié la fuzz de Butt, omniprésente sur la plupart des morceaux, le petit son d’orgue bien vintage, la basse (et le bassiste) virevoltants, et la finale avec « Les filles, c’est fait pour faire l’amour.. «  de Charlotte Leslie.
Sympa pour vos parties vintages !

The real kids

The Real kids 


On entamé leur set avec Better be good, devant un parterre rempli, et impatient de voir les célèbres rockeurs auteurs de classiques indémodables, en chair et en os. Un truc incroyable qui risque de ne pas se reproduire, John Felice ayant des soucis de santé (3), et la moyenne d’âge des membres étant tout de même avancée.

Les titres se sont enchaînés sans interruption, avec un plaisir partagé. John Felice communiquant assez peu, sauf pour l’unique rappel, avec le classique All kindsa girls.

On retiendra un guitariste rappelant un peu (beaucoup) Steven Tyler (Aerosmith), partageant les solos avec John Felice, mais dont les doigts glissaient un peu trop de temps en temps ;-), un bassiste imperturbable, un batteur itou, juste efficace ce qu’il fallait, et un John Felice à la voix toujours aussi reconnaissable, malgré des aigus parfois difficiles à aller chercher, (tout comme les choeurs en général, un peu poussifs, mais bon : 60 ans  hein !), et la production de solos aiguisés typiques, comme on en avait pas entendu depuis longtemps.
Playlist Real kids
Une bonne claque au final, avec un groupe au répertoire toujours aussi classe, un gros son, et la sensation d’avoir participé à un truc mémorable.

Du coup, on achètera leur album, qui semble plutôt intéressant, et on guettera le prochain, qui était annoncé il y a peu (4).


Merci aux organisateurs et au tourneur qui nous ont fait profiter de cet évènement, dans un cadre en plus exceptionnel.


(*) Fameux label punk de Boston monté par Rick Harte en 1978, avec entre autre au catalogue les Classic ruins et les 1er maxis des Lyres. 

> Voir la belle vidéo d'All Kindsa girls, filmée à Londres le 29 Juin :





©Photos : F. Guigue  
> Une vidéo de "Just like darts", du concert des Real kids (qualité moyenne) est à voir sur mon compte Dailymotion Hectorvadair, pour les plus acharnés. (Souvenir only.)

20 juin 2016

From Russia with love : Mystic brew Interview 2016

Mystic brew (©from their facebook accounts)
Mystic brew Interview

As promised, here is a little interview of this new fab 60's influenced band from Samara, Russia.
Dima (Dimitri), the singer/guitarist, and also manager, had the kindness to answers to some questions. Here we go : 

Action-time : Are you from Moscow precisely, or a littlest town ?

Dima : Well actually we are from Samara. It's a big city situated  on southeast of european part of Russia at the banks of Volga river with population about 1,5 million of people. But everytime when we want to record some new songs we have to take a trip to Moscow. It takes about 18 hours on train.  But usually it's a fun experience. 

Action-time : How the members went together, and when ?

We've been active since 2008 and went through a couple of reincarnations under the name The Stylophonics, The Bluebirds and the last one is Mystic Brew. But we always loved the vintage 60's sounds. Once I already wrote about the bands history so you might like to check this article - http://turnmeondeadman.com/mystic-brew-on-dig-the-now-sound/

With their new drummer Oleg, incorporated last year

*Action-time : Is there a beat/ garage scene actually in Russia, and some clubs/record shops??  

Dima : Maybe a couple of years ago it was more powerful scene, but now bands are more neo psych  or Lo Fi oriented.  Stoner also a popular genre here. But still The Thunderbeats (the play authentic garage rock, wild r'n'b) are really great band, we are huge fans of them and actually they helped us to record and produce our records at their own analogue studio called Magnetone.


Nicolas Tesla and the Coils



*Action-time : Could you also name other interesting  bands there (playing at that moment) ? 


Dima : Nikola Tesla and Thee Coils (Garage Neo Psych from Moscow), Polska Radio One (Acid rock from EKB), Obsadki (Improvised Psychedelic Rock from EKB) Karovas Milkshakes (vintage garage psych from EKB), Vice Versa (Heavy Psych from Moscow), Cosmic Letdown (Neo Psych from Cheboksary), Original Shitmakesr (garage punk from St. Petersburg).
 

And we can quote also The sound machine (ndlr), that Dima talked about some months ago :
https://the-sound-machine.bandcamp.com/releases


*Action-time : What are your 3 favorite bands from the 60's, 80's, 90's. (each of you, or at least, one of you) 

Dima : Hmm it's a tough question because I personally listen to a tons of music and investigate great sounds from the past and now everyday.

 But I might say which bands influenced on our sound

From the 60’s for sure we are all love Velvet Underground, The Seeds and 13th Floor Elevators. There is a huge list of bands that we dig from the 60’s but this three where kind of basis for us and still we listen to them with a great pleasure.

From the 80s we like the psych revivalists Tyrnaround from Australia. I would like to name some garage revivalist also, but I must say that for me the one of the biggest influences from the 80's gonna be russian bands KINO and Aquarium.

From the 90's I guess Sonic Youth, Jesus and Mary Chain, BJM.


*Action-time : Is it on the faith of your demo that Soundflat records signed you for the singles?

Dima : The demo wasn't so good. So we get together with the Thunderbeats and they liked what we were doing, At the moment they had a new studio and clear vision how we can make our first real records. So they invite us to Moscow for a gig and first record session. We recorded two songs, that lately found their way on on a B-side of a second Soundflat Single and another on Soundflat Ballroom Bash CD Comp. But the first thing was a search of a label which is gonna be interested in it. I send about 40 letters with this two tunes in attachment and get only two answers. Soundflat seemed really nice and for us it was sort of «dream come true» thing.


*Action-time : On the same subject, we could see a recto sleeve for "Your reality" on your Bancamp.  > Did you make it because the Soundflat single hadn't a pictured one ?  It's a fun idea indeed. 

Dima : Soundlfat records decided to make the first press with stylish soundlfat oldschool DJ copy jacket. It's loooks really cool, but for the first single we wanted to do something special – the picture sleeve that captures our vision, So we made a 100 hand numbered picture sleeves put the vinyls in and spread it through out the Russia. Label was okey with this special russian edition.


*Action-time : Last : Are you working on new recordings, and have you plans for editing them ?

Dima : At the moment we work on our parallel project called Bamma Gamma, its a spacey trippy and improvised kind of music. But we have some new stuff for Mystic Brew album also, and hope to record the new album till the end of 2016.
---

Thank you Dima !

5 juin 2016

The Mystic brew, from Russia : Something More Than a Dream.

Je ne sais plus trop comment j’ai eu l’occasion de découvrir les Mystic brew ..


Peut-être à l’occasion d’un post du mag Shindig, sur Facebook, en février dernier, concernant la découverte d’un groupe garage beat sixte russe, qui renvoyait sur une vidéo ? 
Le jeu des mots clefs m’a peut-être amené sur une vidéo de ce combo contemporain.. et leur Bandcamp a ensuite fait le reste… 

N’empêche, il y avait longtemps que je n’avais pas écouté un groupe aux influences sixties autant revendiquées balancer un son et des mélodies aussi sympa.
En fait, les deux premiers singles du groupe, parus en 2013 et 2014 sur le label allemand Soundflat évoquent le meilleur des groupes garage des années 80 ou 90, plutôt tendance européenne, et c’est un peu normal. La pochette du deuxième est d’ailleurs assez représentative du classicisme du genre avec sa photo du groupe en plein air, sur une sorte de balcon d’esplanade de château. (cf ci-dessous)
Quant au son, pour ma part, je convoquerais les Thanes, pour les mélodies et la présence de l’orgue, les Others pour l’aspect new england et le beat aux connotations Outsiders, et pourquoi pas le feeling fuzz des Higher states/Mystreated.
Mais la surprise après ces deux simples très réussis, a été de découvrir leur album, à la pochette très graphique et assez étrange, où le groupe a pris le pari d’aller vers d’avantage de psychédélisme.
Le thème de  Something more than a dream, d’abord, avec l’espace, déjà abordé dans une maquette sous forme k7 parue en 2015*, mais aussi une direction bien plus étirée.  Le nombre de titres : 7, montre d’ailleurs à quel point le groupe a gagné en écriture.  
(*) « Space is the place to be » a droit à une relecture sur le lp, ce qui fait deux versions assez différentes à se mettre sous la dent.


La production est à la hauteur du projet, et les compositions sont vraiment agréables et originales.
Le titre : Belaya Bol’, chanté en russe, conclut l’album avec une touche locale bienvenue.
L’ensemble permet de placer dores et déjà ce lp (tiré à seulement 300 copies !) parmi les meilleurs du genre produit dans le courant revival garage beat/psych.

En Avril, le groupe a enregistré les titres d’un nouvel album, et propose le titre « Gamma gamma » sur son Soundcloud. Un morceau instrumental produit en partenariat avec des artistes electro, pour un projet parallèle.  A suivre…

Les Mystic brew sont très présents sur le web avec un compte Bandcamp : 

Un Soundcloud :

Et une page Facebook :

> A venir : un interview du groupe (dés que ceux-ci ont pris le temps de me répondre ;-))




Remember the Mashmen !


 C'est en cataloguant ma discothèque que j'ai remis la main sur ce single de 1995, par les nantais de The Mashmen.

Ce combo a produit un album CD et ce single uniquement, mais vous admettrez que ces quatre titres valent le détour.

Guitares acérées façon Fixed up ou en tous cas de grands groupes punk à connotation australienne, il n'en fallait pas plus pour je souhaite partager celui-ci, qui n'était même pas catalogué sur Discogs (et si peu sur Rym.) :-(

Bonne écoute !









19 mai 2016

Plastic Penny VS The Other side

...Influences, you tell it !?

> Plastic Penny, on Page one, (1968) vs The Other side, Kelt (1984 ) ;-)







18 mai 2016

Chocolate factory VS The Rolling stones

The Rolling Stones, "Empty heart" 1964 hollande   VS Chocolate factory, mini lp 1987

Influences, you said ? ,-)



15 avr. 2016

I'm in love with.. the Above !

Je crois que j'ai découvert the Above en même temps que le label  Hidden volume, à l'occasion de la parution du single des Missing souls, groupe Lyonnais, fin 2015, grâce au compte Facebook de Dangerhouse, célèbre boutique de disques rock qui avait produit leur premier simple. M'abonnant à la page Hidden volume, j'ai eu l'info de la précommande du tout neuf 10" : There is a reason, des Above sur ce même label.. Un 25 cm énorme, dont la vidéo promo du titre " Holding back" m'a fait un fort effet.

Les Above sont LA révélation beat garage du moment, et ce nouveau mini album est considéré à juste titre semble t'il comme leur meilleur réalisation à ce jour. (3 singles, un album cd, 1 lp.)
Néanmoins, comme le prix du port des États unis vers l'Europe est largement prohibitif, je me suis rattrapé en acquérant leur précèdent album : "Waterbury street" , produit en Europe en 2014 par l'excellent label italien Teen sound. 



Il s'agit, après plusieurs immersions auditives, d'un des meilleurs albums du genre qu'il ait été donné d'écouter.
Les Above convoquent dans leur style tout ce qui fait le charme des sixties, avec la touche moderne façon revival, comme un habillage supplémentaire. On pense bien sur aux Tell tale hearts, dans les passages les plus rhythm'n'blues ou ballade, voire aux Optic nerve, et ma favorite : the Prisoner est un joyaux de mélodie que n'auraient pas renié les Left banke. On pourrait encore citer plein  d'autres références, (jusqu'aux Byrds, sur le superbe "Open and closed"), mais une chose est sûre : ce groupe est vraiment le nouveau hit-maker beat du moment.

Il n'y a plus qu'a espérer que ce 25 cm, limité a 500 exemplaires, et prévu pour être livré à la fin du mois, connaisse une parution en Europe. Car sinon...à quoi bon ?


The Above - "Holding Back" from David Alan Horowitz on Vimeo.

7 mars 2016

A Love affair is a freakbeat gem !

 Je dois le confesser : je ne connaissais pas les Love affair avant la semaine dernière.

Tombé par hasard sur quelques 45 tours d'occasion posés pèle mêle chez un revendeur de matériel hifi et de platines vinyle, la pochette bleue du simple "A day without love" m'a interpellé. Mais... elle aurait très bien pu être l’œuvre d'un quelconque combo américain de variété pop un peu psyché, comme l'industrie du disque nous en a tant livrée : un peu de mélodie, et pas beaucoup de tension ou de rythme.
C'est fou comme la vie réserve des surprises. Un nom vous échappe, et vous risquez de passer à côté DU single que vous cherchez. 
Les années soixante pop, beat, freakbeat et psychées, sur la plupart des grands ou moyens labels me sont pourtant connues, mais là...j'ai hésité, préférant prendre lors de ma première visite un 45 d'un groupe encore moins connu : les New inspirations (belges) à cause d'une pochette plus parlante pour moi*, et...de ce côté intriguant.


Erreur...car The (ou Les) Love affair, est un groupe pop/freakbeat de Londres ayant œuvré de 1967 à 1970 qui a produit quelques disques d'une très grande qualité. Et ces deux singles, de 1968 et 69,  les quatrième et cinquième sur neuf, sont sans doute, après écoute du reste de la discographie de base, deux des meilleurs.


 

A day without love est une superbe pop song un peu baroque dans sa grandiloquence maîtrisée, dont le départ au chant ferait penser quelques quart de seconde au super Steve Mariott, avant que celle-ci ne prenne son propre envol, soutenue par les violons virevoltants. La mélodie et le texte parfaits de cette chanson d'amour emportent tout sur leur passage, faisant de ce titre un must de la pop classe A sixties.
I'm happy, la face B, est une composition tout aussi intéressante, quoi qu’un peu moins immédiate. C'est un titre qui joue sur deux rythmes et des coupures.  Intro énigmatique avec un petit son de guitare durant les 26 premières secondes, puis départ énervé et sacadé à la caisse claire, et un chant énergique mais mélodieux dont le timbre rappelle beaucoup Rod Stewart. Puis coupure tranquille, relance, coupure…et solo légèrement fuzzé sur un beat syncopé à la batterie. Relance par la caisse claire en roulement saccadé dynamique...etc, jusqu'à la fin en larsen se confondant avec un gémissements en fading du chanteur… »I’mmmmmmym haapyyyyyy".  Un très bon titre freakbeat.

One road est une ballade mélancolique assez classique, avec violons, telle que de nombreux combos sixties de cette époque en ont produit. Le début à la guitare acoustique pourrait être du Tim Hardin. On remarquera ici un texte sympathique, et une voix au charme certain. (1)
Let me know surfe sur la rythmique nerveuse du "Leavin here" bien connu en introduction, en y ajoutant ensuite un texte chanté énergiquement, façon question réponse avec la guitare, typique de ce que le style freakbeat a pu produire de mieux. Bonne basse bien roulante, et solo a peine fuzzé mais efficace. Du Fleur de lys !
Autant dire une killer B side qui justifie à elle seule l'attrait de ce single.

Deux winner !
Il est d'autant plus étrange de constater qu'ils ne sont listés que sur très peu de compilations dignes de ce nom , (oubliés sur le coffret Nuggets II par exemple), mais sans doute leur bad reputation (justifiée ?) de groupe ne jouant pas sur ses disques en est la cause...Moi je m'en fout et vous conseille vivement leur écoute. 



(1) Steve Ellis, le chanteur, a effectivement une voix en or, et, bel hasard de prénom qui le rapproche de Steve Marriot (Small Faces) et de Steve Winwood (Spencer Davis group), il est en tous cas considéré comme l'une des plus belles voix de cette époque pop. Il a quitté le groupe en 1969, pour créer Ellis, puis Widowmaker, avant de s'engager dans une carrière solo, avec de très nombreuses collaborations. Son dernier album de compositions en date  : "Ten commitments" (2011) est très réussi.
"Cette pochette m'a tuer" ;-)

(*) Concernant  le single des New inspirations : "All my life" est une ballade sentimentale et mélancolique avec violons qui peut effrayer au premier abord, mais dont la voix du chanteur, au timbre envoutant, apporte le supplément salvateur. Une sorte de mix Improbable entre Moody blues et Les Tremoloes ?
'Happy Charly madman" est un beat plus enlevé au ton un peu clownesque, avec un gimmick d'intro aux notes aigus de guitare pincées sympa. Puis la chanson monte en crescendo avant de dérouler son refrain entrainant, avec chœurs, dans un style Turtles. Un nouveau décrescendo ralenti le rythme, avant de repartir avec le gimmick et le refrain ad lib. Rafraichissant.
Verdict : Ce groupe possède sa propre originalité et mérite d'être écouté.


1 févr. 2016

Last train : "y'a comme un train qui m'fend la tête" ?

Les alsaciens de Last train sont quatre. Quatre jeunes garçons bottés pointus (daims ou cuir) et portant blouson noir, pour le chanteur. Si cela ne suffirait pas à faire d'eux la nouvelle sensation rock française du moment, le son et l'ambiance qu'ils dégagent sur scène et sur disque y participe pleinement.
Ils n'ont qu'un cinq titres à leur actif jusqu'à présent, mais de nombreux concerts... et une réputation qui les précède à chaque nouvelle date.


Mardi 26 Janvier, ils ont prix d'assaut la salle pourtant peu remplie des Mardis du grand Marais, (Riorges), troisième date de leur nouvelle tournée, et en bons professionnels, (malgré des retours récalcitrants) sont allés au charbon, balançant un putain de gros son qui ferait pâlir d'envie pas mal d'amateur es rock.
On aura du mal à déterminer exactement d'où viennent ces jeunes gens, mais ce qui est sûr, c'est qu'ils connaissent leurs classiques rock'nroll. Si pour ma part j'ai entendu la poésie d'un Kat Onoma ou d'un Bashung par certains aspect mélodiques (mais tout est chanté en anglais), j'ai aussi été frappé par la puissance des guitares et leur racines bien trempées dans les seventies d'un célèbre Zeppelin par exemple. 


Mais les 90's shoogazers n'étaient pas loin non plus, avec les ombres de My bloody velentine, ou le heavy de Pearl Jam ou consorts qui planaient, rapport au gros son.
Bref, un set tendu, aigu, martelé à la batterie de belle manière, appuyé par une basse ronde et puissante... et soutenu par deux guitares du tonnerre, en harmonie, et une voix qui n'aura pas manqué de rappeler feu Kurt Cobain par moments.
Donc, beaucoup de références, (purement personnelles), mais surtout une envie de partager, une sincérité, et de bons morceaux, qui font de Last train un groupe à voir  vraiment en live, et à suivre sur disque.

https://lasttrain.bandcamp.com/

Concernant leur ep 5 titres, il n'y a pas de (mauvaise) surprise. La production est à la hauteur du son que le groupe a souhaité partager. 5 titres lourds, mais mélodiques, qui donnent bien à entendre ce que les 4 garçons balancent en live.
Ce digipack bien façonné, à la jaquette agréable est une belle carte de visite d'un combo français qui pourrait récupérer encore quelques bons points dans les charts rock s'il continue et évolue sur cette voie.

La vidéo ci-dessous, que j'ai préférée à la pourtant superbe" Fire" filmée sur la plage, (ne serait-ce que pour son gimmick aux chœurs bien sympas) et même si elle montre moins d'originalité, dévoile à quel point, en termes de son comme d'image, les quatre français ont su s'abreuver à l'école Strokes (US) et Libertines (UK), (en références plus récentes ;-)).
> Un train vraiment rapide.. qu'il ne faut pas louper !

©Photos : F. Guigue

7 janv. 2016

Introducing the Bogeymen, reédition vinyle


Introducing the Bogeymen réédition vinyle
Altercat records
Dèc 2015

C'est en 1992 que les Bogeymen d’Angoulême sortent leur premier album. C'est alors un jeune groupe dont la notoriété commence a dépasser la région angoumoisine, grâce à un 45 tours paru sur Fffascination et des live qui ont démontré leur aptitude à jouer un rhythm'n'blues sauvage anglo saxon typé des années soixante. Introduction délivre 12 morceaux percutant, tous des originaux, qui positionneront le groupe et cet album, comme un jalon du rock d'inspiration 60's , tellement il est crédible et bien joué.
Mais pour une raison inconnue, et ce malgré leur spécialisation musicale, cet album au track listing impeccable ne sera édité que sous format CD par le label rennais Dig records. Et, comble du malheur, dans un mixage suraigu laissant les fans perplexes et quelque peu  désespérés.

Un second excellent album "Action time" suivra en 1994, enregistré au renommé studio Toe rag de Londres, et aura droit cette fois ci à un petit tirage vinyle chez le label Dig, en plus du CD.
...Quelques singles supplémentaires, des tournées à l'étranger. Et puis le groupe se sépare en 1996.

Plus de vingt ans plus tard, les Bogeymen ont gardé leur statut de groupe culte, et "Introduction" un statut d'occasion manquée. C'est ainsi qu'un fan catalan de la première heure, Sergi Roi, s'est mis dans la tête de rééditer l'album en vinyle, mais de le présenter dans une édition retravaillée au niveau du son.
C'est donc avec un grand plaisir que l'on déballe le disque, réalisé sur Altercat records.
Le contenant d'abord : Superbe pochette carton très bien façonnée, maquettée et imprimée,  avec texte d'origine de Dan elektro. (Rock house zine) A l’intérieur: un insert recto verso comprenant l'histoire résumée du groupe, dans un texte de Sergi, et,  années 2000 obligent ; un code pour télécharger l'album en format numérique.

Et le son du vinyle ? Et bien cela n'a plus rien à voir, comme souhaité, et on écoute enfin le disque comme il aurait pu/du sonner à l'époque. Sergi n'a pas eu accès aux masters, qui sont restés introuvables, mais un travail numérique a permis un miracle. Le sillon délivre donc comme par magie une puissance bienvenue aux excellents morceaux écrits par Laurent Bauer. Pur plaisir !



Alors... on pourrait être tenté de se dire que c'est un peu sacrilège de retoucher à un album "d'époque",... mais franchement, cela ne pouvait pas être pire. Le résultat est là, et tout ces morceaux sublimes gagnent une seconde vie grâce à un fan passionné et quelque-peu frustré, comme beaucoup d'entre nous, mods et garagemen des nineties. Il est donc fort peu probable que tel ou tel fan trouve à redire à cette "résurrection".
Un conseil : achetez plutôt plusieurs copies, et faites des cadeaux, avant que le tirage ne s'épuise !

Noël est passé, mais un cadeau comme celui-ci peut se faire à n'importe-quel moment.
C'est un bijou sur lequel le temps n'a pas de prise.

Merci Sergi ! merci Laurent !
...Merci les Bogeymen.



Pour plus d'infos et commander :
http://alter.cat/the-bogeymen-introducing-vinyl-lp-alt003/

Sinon, bien sûr chez votre disquaire favoris, (Dangerhouse si vous êtes près de Lyon), mais il y en a d'autres,
ou bien encore : Soundflat mailorder, par exemple.