Bref, pour faire rapide, disons que cet album est le troisième de cette formation où Seb officie de toute façon en Self Made Man, accompagné ici tout de même d'une batterie, d'un saxophone à l'occasion d'un morceau tirant légèrement vers le Free Jazz, et surtout les voix d'invités prestigieux.
Seb Radix écrit de bons textes, balance de la bonne guitare cool ou bien électrisée, une bonne basse vrombissante à l'occasion (surtout sur la face A), et lorsqu'il ne tape pas à la machine à écrire en expliquant pourquoi il chante en français à ses auditeurs, il vocalise plutôt bien, sur des textes à l'humour potache non dénué de poésie, faisant parfois référence à un autre trublion (des années cinquante) : Boris Vian. D'ailleurs, c'est peut-être pour cela que dans "Cactus fleuri" (quel titre vianesque), il parle des Andes !? Bref, en nous cueillant dès l'ouverture de l'album (et du lp en l'occurrence, à la production nickelle, chaude et pêchue, oeuvre de Bruno Germain, studio de St Maximin (38)), avec un bon morceau Punk Pop, chanté par Andy Kerr, (No Means No), il gagne le combat, enchaînant avec une petite pop song rapide et pleine de fraîcheur : la mémoire sélective", en français. Les trois autres morceaux finissent de nous emballer, interlude sonores et instrumentaux compris. Oui, les textes et la poésie de Seb rappellent Boris Vian, et de manière plus contemporaine : le montbrisonnais Michael Furnon ("Voyage"). Ashtray ramène du Punk façon Père Ubu ou Wedding Present, avec ce tempo et ce son bien gonzo, et cette voix de Mike Watt pouvant un peu rappeler celle de David Gedge.
La face B débute (après la machine à écrire) sur un bon Indie 90's : People, façon, là encore, Wedding Present, chanté par John No, tube qu'on se repassera encore et encore. Guitare électro acoustique, sifflet, et déclaration poétique bucolique suivent et enchainent avec un "M&M s & MST bien Métal urbain meets Marie et les garçons avant que la seconde face ne se termine par trois titres en français, parfois saturés d'électricité, et une petite blagounette sonore en Lock Groove.
Que dire, si ce n'est que 1977 est le genre de disque qu'il faut avoir dans sa discothèque Rock !? C'est bon et intelligent, et en plus, tout y est soigné, pochette intérieure et extérieure comprises.
Que dire, si ce n'est que 1977 est le genre de disque qu'il faut avoir dans sa discothèque Rock !? C'est bon et intelligent, et en plus, tout y est soigné, pochette intérieure et extérieure comprises.
Rien à jeter !
Seb and the Rhââ dix : 1977 (Musique rasoire 2023)