18 mai 2020

Lucky Peterson : He's Free (1964-2020)

C'était les années quatre-vingt-dix et nous étions à Roanne, ville qui a toujours porté le Blues assez  haut dans ses amours. (cf l'actuel Roanne Blues Festival  https://www.facebook.com/pages/category/Festival/Roanne-Blues-festival-798500730483501/). Mais en ce temps là, Canal Jazz et surtout Papillon Bleu, associations locales, avaient déjà eu l'occasion de prêcher la bonne parole, que ce soit au Théâtre, à salle du grand Marais pas encore dénommé ainsi d'ailleurs, ou dans d'autres endroits. Les roannais ne sont pas loin non plus de St Chamond, qui a offert durant quelques années un bon festival dédié à la musique bleue.
En 1994, j'y étais, pour une bonne dose de Bernard Allison et Patrick Verbeke entre autre.
Le contexte était dans la musique black donc.



En avril 1996 cependant, Lucky Peterson vint se produire au Palais de sports, salle récemment remise (quelque peu) en état afin d'accueillir des concerts. C'est ainsi que j'ai pu voir, en ce qui me concerne : William Sheller et Eddy Mitchell. Olivia Ruiz nous a aussi rendu visite, si je ne m'abuse.

Lucky Peterson Roanne avril 1996 ©F. Guigue

Lucky Peterson Roanne avril 1996 ©F. Guigue
Bref, ce soir-là, c'est à un concert blues très généreux que l'artiste nous a convié, comme en témoignent d'ailleurs ces deux photos, rescapées d'une luminosité trop faible. Lucky Peterson, artiste ayant débuté très jeune (5 ans !), a enregistré son premiers disque en 1971 dans les pas de son père James Peterson, avant de voler de ses propres ailes vers 1984, puis connaître la carrière que l'on lui connaît.
En 1996, venant de sortir son dernier album Lifetime, c'est à cette occasion qu'il venait en défendre les couleurs. Du Blues plutôt jazzy, qui avait perdu alors sa patte un peu plus Soul des précédents albums découverts après coup, lorsque la médiathèque récemment sortie de terre m'ouvrirait (professionnellement) ses portes et son espace audiovisuel quelques mois plus tard. Internet arrivait tout juste en 1997, (et oui), et le CD, ainsi que le vinyle, pour les chanceux qui possédaient les premières éditions lorsqu'elles existaient, restaient dés lors encore les meilleurs moyens d'écouter des albums entiers.





Lifetime donc, qui n'empêcha pas le jeune artiste, alors âgé de 32 ans, mais avec un expérience de scène déjà imposante, de donner le maximum, c'est à dire beaucoup. Superbe soirée et très bons souvenirs.

Cette année 2020 si cruelle et triste en termes de disparition, Lucky Peterson fêtait avec une nouvelle tournée ses cinquante années de carrière scénique... il ne lui aura pas résistée.
Rest in peace, et on espère que là où tu es, tu auras trouvé l'amour et la liberté.  Hommage avec ce titre tiré de son album Triple Play de 1990.



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