7 avr. 2014

Jamie Cullum à Caluire (France) : j'y étais !

Photo :
Bruno Bollaert (Gent Jazz, Gent, BE, 2009) CC
Jamie Cullum
Radiant Bellevue, Caluire,
(Lyon) 14/02/2014


J'étais à Caluire Le 14 février, pour voir l'une des trois dates seulement de Jamie Cullum en France.
C'est un coup de bol (et une annonce sur France Inter) qui a guidé mes pas vers cette salle de la région que nous ne connaissions pas, aidé en cela par un ami à l'écoute de la radio au bon moment.
Arrivé au tout début du concert du jeune artiste anglais, à cause d'un timing serré; * on a juste eu le temps de jeter un œil sur l'entrée du complexe, plutôt sympathique, avant de nous faufiler dans la salle, archivé bondée. Environ 500 personnes devaient être là, au bas mot.
Je n'ai pas pu m'approcher beaucoup, car la foule était compacte. mais le grand écran derrière la scène retransmettant en direct le concert, m'a permis de bien voir, puisque j'avais la stéréo pour moi.

Je ne connaissais Jamie Cullum que de nom, et m'attendais à voir et entendre un artiste de qualité, mêlant Pop et Jazz, comme je l'avais écouté sur CD lors de ses débuts à la médiathèque locale, et avant de venir sur un site bien connu de streaming suédois. Il faut dire que les radios françaises ne le diffusent pas vraiment, et ce malgré qu'il soit une vraie star dans les pays anglo-saxons. Dans l'hexagone, on a bien des amateurs passionnés, comme Benjamin Siksou, qui semblent vouloir surfer sur la même vague, mais je crois que le modèle est ceci dit hors de portée.

Dés le premier morceau, le ton et l'ambiance ont été donnés : qualité musicale et vocale, décontraction, mais grand professionnalisme, et une envie de partager peu commune.
Jamie Cullum joue magnifiquement du piano, possède une voix très agréable et remarquable, et son talent n'a d'égal que le charme qu'il dégage. N'hésitant pas à parler de nombreuses fois en français au public, en lui faisant de petites confidences.
Ce jeune homme de 35 ans déborde d'une énergie positive, et plusieurs fois, il montera sur son piano, dont il sautera d'ailleurs … Quant aux dernières minutes du set, où il s'est emparé de la mini caméra perche pour filmer la prestation du groupe en direct, cela a donné une sorte de happening documentaire musical original et personnel, pour notre plus grand bonheur.
Personnellement, tant au niveau physique qu'attitude, j'ai eu l'impression de voir un Pete Doherty Jazz.  (dans ses bons jours). Ce gars possède un univers personnel riche, et il donne tout, avec grand plaisir.
Un dernier album excellent

…L'impression forte d'avoir assisté à un très grand concert, où le Jazz gagne des lettres de noblesse, car interprété par une personne amoureuse du genre, qui l'accommode cependant à la modernité du moment. (Hommage à Beyoncé par exemple, ou "Don't stop the music" de Rihanna, version percu-piano-jazz). Les cuivres à cet égard ont été remarquables aussi, apportant un aspect Soul par moment au répertoire. (Et que dire de ces multi-instrumentistes !...)
Le public, plutôt quadragénaire, avec une belle représentation féminine, était aussi très familial, et il ne fait aucun doute que les 500 personnes présentes iront prêcher la bonne parole de Jamie Cullum.

Un concert exceptionnel, qui m'a persuadé qu'il fallait non seulement suivre cet artiste, (5 albums déjà, avec des très bons titres), mais aussi ses apparitions françaises.
Vous avez été avertis !

(*) La première partie était assurée par Sophie Maurin, nouvelle chanteuse française et révélation FAIR qui a eu l'opportunité d'enregistrer un de ses titres avec la star, ce qui nous a valu un duo scénique en plein milieu du concert, sur sa composition : "Far away".
Lire l'article (avec la vidéo du clip) sur ChartsinFrance




Ci-dessous : une Version d'Avril 2013 de "The same thing" (first time live)