Cinquante et unième date de la tournée d’adieu (qui en compte 69), pour le groupe culte sixties anglais cumulant 55 ans de musique au service du bon goût Garage Beat Psych (et de sa majesté ;-)).
Phil
May (chant et maracas)
et Dick Taylor (guitare), membres originaux, étaient accompagnés
par Frank Holland, leur second guitariste depuis 1988, et les plus
jeunes George Woosey, bassiste, et le batteur Jack Greenwood. Tournée
européenne et australienne conséquente qui les a donc amené à
Saint-Etienne ce
samedi et
qui se conclura
normalement en décembre.
Pas de nouvel album à proposer (1), malgré des enregistrements récents qui n’ont rien donné de bon apparemment, mais une énergie et une envie de jouer communicante, ayant offert une soirée mémorable pour celles et ceux qui avaient fait le déplacement. La date était à ne pas manquer, surtout lorsque l’on sait que 2014 avait été une année difficile pour Phil May (diagnostiqué juste avant leur album « SWEET PRETTY THINGS » pour des problèmes pulmonaires), qui l’ont décidé à ne pas tarder à prendre sa retraite.
Pas de nouvel album à proposer (1), malgré des enregistrements récents qui n’ont rien donné de bon apparemment, mais une énergie et une envie de jouer communicante, ayant offert une soirée mémorable pour celles et ceux qui avaient fait le déplacement. La date était à ne pas manquer, surtout lorsque l’on sait que 2014 avait été une année difficile pour Phil May (diagnostiqué juste avant leur album « SWEET PRETTY THINGS » pour des problèmes pulmonaires), qui l’ont décidé à ne pas tarder à prendre sa retraite.
Après une première partie, assurée avec un certain sang froid, quelques très bons moments et une énorme énergie par les Jaks, groupe de Power Pop mi lyonnais mi grenoblois, les Pretty Things ont débuté leur set assez rapidement, avec un mix de titres tirés de leur dernier album, mais surtout du psyché culte
« SF Sorrow », dont on fête cette année les 50 ans.
« The Same Sun », « SF Sorrow », « Balloon Burning », « Defecting Grey », « She Says Good Morning »..., ont d’emblée ravit les fans venus les saluer et leur dire leur respect : une centaine de quadra et quinqua mais aussi quelques plus jeunes, ne connaissant parfois pas le groupe.
Une
fois lancée, la machine ne s’est
plus arrêtée. Les
Pretties ont joué avec plaisir et envie, une
heure et demi bien tassée,
des
titres qui ont fait leur gloire, remontant le temps, en passant,
après les années 90 et 70 par les sixties lysergiques. « Midnight
To Six Man », « Honey I Need », « Keep Your Big Mouth Shut », « Rosalyn »,
« Don’t Bring Me
Down », « Big Boss Man
»…. le tout avec un son
bien équilibré, étonnamment dynamique. Si une petite inquiétude
vis à vis de Phil avait en effet pu être légitime, celui-ci les a
levé en assurant un chant puissant, avec des tonalité assurées. Il
a aussi montré un plaisir non feint, surtout sur les blues, puisque
le groupe s’est
s’autorisé un break blues folk, avec « Little Red Rooster » et un bel hommage à Robert Johnson sur :
« Come on in my Kitchen », chantés seulement avec Dick Taylor à la guitare acoustique. Moment émouvant.
« Come on in my Kitchen », chantés seulement avec Dick Taylor à la guitare acoustique. Moment émouvant.
Le rouleau beat énergique est reparti ensuite de plus belle sur des longues plages psychédéliques, engagées à partir de « LSD ». On aura remarqué l’isolement de Dick Taylor, qui ne communique pour ainsi dire pas du tout sur scène, mais a délivré un jeu de guitare précis et puissant sur sa Gibson, et la rythmique impeccable des deux plus jeunes. George Woosey incroyable à la basse, avec une élégance de beau garçon droit, style indien, appuyant son jeu précis et techniquement impressionnant. Idem pour le batteur qui nous a fait cadeau vers la fin d’un long solo à la frappe énergique, peu courant dans ce genre de concert (titre : « Greenwood Tree »). Quant à Frank Holland, il a alterné rythmique efficace et solos lysergiques, tout en restant à sa place, sauf pour les quelques fois où il s’est s’emparé de l’harmonica pour accompagner les classiques sixties. Top. La fin du set a été consacrée aux beats primaires, avec au moins deux interprétations du génial Bo Diddley.
Un rappel avec « Mona », du même influenceur original, et le groupe a salué, avant de rejoindre illico le stand merchandising, pour passer un bon moment avec ses fans. Une attitude appréciée, qui a rendu cette soirée particulièrement inoubliable. So long les Pretty Things, merci pour tout ce bonheur, et prenez enfin du repos, vous l’avez bien mérité.
FG
(Toutes photos © Franck Guigue)
(1)
Les Pretties
nous quittent avec une discographie constituée de douze albums studio (sans
compter les à côtés : live,
compilations diverses et variées),
dont
plus de la moitié historique ou largement recommandable. Le dernier
en date : « The Sweet Pretty Things (Are in Bed Now, of Course…) » daté
2015, s’il est passé quelque peu inaperçu, a été très bien
accueilli par les critiques spécialisés, et vaut vraiment le détour. Une
façon agréable de ressentir le son récent du groupe.
Sélection de disques « récents »
Sélection de disques « récents »
Bon album de come back de 1999 |
Bandes inédites de 1969 avec le producteur/chanteur Phillipe Debarge |
A
lire (en anglais): un article de 2015 sur leur dernier album,
par Mike Stax du fanzine Ugly Things :
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