15 nov. 2008

The Enemys are back !

Back in the late 90's I was visiting my friend Jean-Philippe Bidaine, a raw 45 60's french rare garage band's collector maniac from Montbeliard.

When trying some approach to buy some of his second hand 45s in his garage, he presented me this unknown piece of US 60's punk. : The ENEMYS.
Mo-jo woman (Buford)/My dues have been paid (Wells-Lustan). MGM, 1967 ? I presume.

Mojo Mama :


My Dues Have Been Paid :


Fact is that this one is from a jukebox only edition, but I never had the chance to find any information on this band from this day.
Mo-jo woman is pretty classic in his form, with basic rn'blues approach, thus raw in its teatment, while the mid-tempo "My dues have been paid" is more original, in my opinion, with interesting words about incarceration universe.

Anyway, enjoy these two sides of great garage punk, and tell me if you know (perhaps) something about this.

27 oct. 2008

Never learn not to love

The BEACH BOYS
Bluebirds over the mountain b/w : Never learn to love
Capitol 1968

A great 45 taken from the session of 20/20 album (1969).

Where "Bluebirds..." is a pleasant an entertaining kitsch pop song, "Never learn..." give us once again to hear a great example of what the beach boys can make with their voices, in a magic and loving way.

I wrote in my previous note that Syd Matters should have been influenced by the band, so do listen to this original, with its psych feeling inside :
Never learn not to love :




10 oct. 2008

All the friends that I'm proud of ... I never really left them :

SYD MATTERS, Live Riorges 07 Octobre 2008


Question : Suis-je en train d'écrire à propos du concert de Syd Matters, ou suis-je en train de parler de leur superbe dernier album ?
Réponse en bas de note (1).
© Toutes photos du live à Riorges : P. Fauche


Déjà trois albums pour Syd Matters, groupe parisien révélé en 2003 par le concours des Inrockuptibles CQFD, dont le plus récent Ghost days, sortit en début d'année, impose encore d'avantage un univers étrange et éthéré où la mélancolie omniprésente révèle tout à la fois des sentiments d'évaporation, de fragilité... et de sublime.

Ecoutez After all years :






...De Syd Barrett, (ex leader des jeunes Pink Foyd des débuts) qui donne son nom à la formation, on connait justement la mélancolie et les délires psychédéliques.
C'est donc sans étonnement que l'on entre ce soir dans l'univers folk très (Lewis) Carrollien de Jonathan Morali, auteur compositeur interprète de grand talent.

Proposant un répertoire joué de façon très homogène, où chacun trouve sa place (les guitaristes passent au piano suite au chanteur, ou jouent de la flûte traversière.. le batteur assurant pleinement son rôle rythmique central), le groupe développe ses titres avec un plaisir et une volonté de séduction remarquable.
La basse à ce propos est ronde et impeccablement jouée, ce qui, avons-le, n'est pas l'apanage de toutes les formations pop.
Le style quant à lui oscille entre une interprétation plutôt folk d'une pop très arrangée, mettant en avant un travail sur les voix important, (dire que Jonathan a écouté les Beach Boys et les apprécie ne serait je pense pas trop s'avancer), et des atmosphères psychédéliques envoutantes.

A ce sujet, on remarquera la différence importante entre le caractère pourtant très mélodieux des disques, (on pensera beaucoup à Ron Sexmith sur des titres comme "Someday sometimes", à Colin Blunstone (ex Zombies), ou aux Beatles période Rubber soul), qui peuvent paraître néanmoins parfois un peu difficiles d'accès pour les amateurs de rapidité , et le live qui offre une toute autre mesure aux chansons.
Les textes sont dans les deux cas clairs, beaux et intelligibles, mais la musique live parfaitement réglée, et le son velouté sont doublement jouissifs.

L'énergie, absente du format CD (ou plus retenue) n'est de même pas oubliée et de beaux éclats électriques parsèmeront la soirée, qui se terminera avec un final digne d'un bouquet de quatorze Juillet.

Le groupe s'est prêté au jeu des autographes de façon très humble et sympathique pour un public de plus de 200 personnes qui n'a pas boudé son plaisir. Même si pour certains, la mélancolie de Syd Matters est encore un peu trop dur à digérer.

(1) Au final, le but de cet article n'est-il pas le même ? Tenter de vous donner envie de partager ce délicieux sentiment... de tenir là quelque chose d'exceptionnel : un fruit rare et succulent.. doux amer, et qui vous hantera à jamais, comme ces "Ghost days".

A lire : l'interview très intéressante de Syd Matters sur Evene.fr


En première partie : Made in nowhere, jeune groupe local.
...Formation pop tendance Deus ou Venus, avec deux guitares, synthé, basse, batterie, et sax à l'occasion, Made in nowhere a proposé un répertoire carré mais d'où l'émotion a (encore) du mal à émerger. Une ambiance agréable a néanmoins été palpable et lorsque les guitares acoustiques sont sorties de leurs étuis, on a pu s'imaginer un instant à Los Angeles en 1967.
...Un peu plus de folie, un peu plus d'âme, et ce groupe pourra réellement prétendre à sortir du lot.

20 sept. 2008

Angil play Zowee, and it rocks !

Du 18 Avril au 30 Mai 2008, Angil & the Hiddentracks ont repris lors d'une série spéciale de concerts l'album : Wowee Zowee du groupe PAVEMENT.

Bien. L'idée est déjà pas banale.
On connait la propension des Hiddentracks et de leur leader Michael Mottet à expérimenter, changer leur sets en défrichant régulièrement de nouveaux horizons, de nouveaux arrangements, ainsi qu'à provoquer les rencontres avec d'autre artistes indépendants et originaux.

Cet auteur/compositeur/interprète au talent reconnu et apprécié , et que l'on suit ici depuis ses (tous) débuts, défraie les chroniques européennes spécialisées, même si sa ville natale (Roanne) ne le connait que peu. Par contre, St Etienne, sa ville de résidence l'accueille régulièrement, pour des sets d'accompagnements de films muets, des concerts "classiques" avec les Hidden tracks, son groupe principal ou bien en parallèle/ou collaboration avec d'autres combos tels Definitions, John Venture, the Doo Doo Doo Tsi Tsi Ta’s...etc.

On ne compte plus les villes (dont Reykjavík !) qui l'ont vu assurer les premières parties d'artistes tout aussi intéressants, tels : Why, Zita Swoon, Verone, Julien Ribot, The Kills, Brigitte Fontaine, Troy Von Balthazard, Bright eyes...
Aussi, cette expérience "Pavement" marque encore d'un trait rouge la carrière d'Angil.

... J'avais, (j'avais ??), lors d'une précédente note consacrée à son dernier album "Oulipo saliva" fait remarquer l'aspect parfois un tant soit peu "rébarbatif" de son répertoire, (ah bon ?), qui, malgré une nette originalité et un goût prononcé pour le bizarre (ce que j'adore) manquait parfois un peu trop d'énergie ou de "sauvagerie", (dans le sens de liberté non retenue.) (En fait, non, je ne l'avais pas écrit, mais j'ai du le penser très fort ...)

C'est pourquoi ce Wowee Zowee arrive à point nommé pour casser les dernières réticences et confirmer que "Oui, Angil et ses morceaux cachés sont vraiment capables de tout !"
(Cf. cette version enregistrée du concert de Paris du 30 Mai, dispo ici)

Autant l'album original des Pavement (voir la chronique de Indiepoprock.net) peut parfois sembler hétérogène ou désordonné, autant la version qu'en tire Angil lui siet comme un gant.
En vrai fan et surtout en superbe arrangeur et amateur de la langue, accompagné par cela de belle manière par ses acolytes, Angil & The Hiddentracks arrive à redonner toute sa saveur à l'ensemble de cette référence pop des 90's.

...Quelle joie d'entendre Michael se lâcher sur des petits délires punk, et les guitares partir dans des accompagnements ou solos très "indie". Quelle joie de l'entendre changer de voix toutes les minutes, à l'instar de Stephen Malkmus sur l'album au chien bleu.

"Half a canyon"... but Angil at 100% !
Ils sont au top MAINTENANT,... et j'espère que vous les écoutez vous aussi... MAINTENANT !


Line up Hiddentracks :
batterie : Xavier Pradel
basse/chœurs : Pauline Dupuy
guitare/Farfisa : Flavien Girard
guitare/chœurs : Jean-Christophe Lacroix (c'est lui qui reproduit à merveille la plupart des solos de Malkmus...)
guitare/chant : Michael Mottet

A écouter en ligne : "Rattle by the rush" (Version avec violon du live de Nantes, 27 Mai 08) sur Jetfm.

13 sept. 2008

17 août 2008

100% experimental !

Yes, my words were hard for the band in the previous post, I know.
But as we said, "when we love..."

So, to be more positive, and more correct at the end, just let me invite you to go to the band's own and very well done web site.
You will find everything you're looking for, as infos on the new book "No Wave: Post-Punk. Underground. New York. 1976-1980" by Thurston Moore and Byron Coley Abrams, videos from their numerous experimentations, unreleased tracks on mp3; (thanks Thurston), plus a very complete and illustrated discography, ...etc, etc.

Sonic Youth.com

More : have you heard the bizarre and cool track "Superstar" sung by Thurston on the new CD compilation : "Hits are for squares" ?
No ?, so do you :


And go to Popmatters to read the whole thing.

*To read again more at : About.com :
A cool note about the adaptation of the song, taken from "Juno" movie.

10 août 2008

Méditerranéenne Leucate (11) 04 Août 2008

Phoebe Kildeer and the Straws, Mademoiselle K,
Deus, Sonic Youth
L'affiche était alléchante, le lieu aussi, et le tarif raisonnable. (29 €)
Arrivé à Leucate via St Cyprien par la route de Perpignan, découverte du site pas très grand mais bien organisé. La scène surplombe et regarde la mer, située à l'extérieur des palissades. Plage de sable fin qui monte jusqu'à la scène.
Un petit bar couvert en bois et aménagé de statues métalliques invite à la farniente les arrivants (ainsi que le crew.) Mais l'action n'est pas là, alors direction l'enceinte.
Pas beaucoup de monde en début de soirée et pas de stands achalandés, mis à part quelques CD et deux trois tee shirt du festival. (Pas de Sonic youth ? too bad !). L'ambiance est par contre conviviale et le fait de marcher dans le sable couvert de coquillages invite à la relaxation.

Pascal Comelade, invité d'honneur distille son savoir faire aux manettes de la sono, irriguant le camp de sonorités garage rock ou de BO 70's entre chaque groupe. Cool.


Phoebe Kildeer et ses Straws ouvrent le bal pile à l'heure (19 h). Autant dire tout de suite que cette belle et fine brune australienne a bien fait de quitter son combo de variétoche néo 80's Nouvelle vague.
Méconnaissable dans le nouveau rôle de maîtresse de cérémonie es rock'nroll qu'elle s'est attribuée, elle est stupéfiante. Son guitariste, sosie de Phil Lynott dépote bien, et elle, munie de maracas lorsqu'elle n'est pas penchée sur son farfisa se déhanche en harranguant la foule.Répertoire garage punk et néo rockab' (reprise chaloupée de What I d' say) de très bonne tenue donc, avec en bonus le copain saxophoniste pour des turbulences stridentes façon free jazz.
Une belle prestation et un album "Weather's coming" déjà en bac à découvrir.

Mademoiselle K.
Précédée par de beau papiers entre autre dans Rock & Folk on atttendait cette demoiselle rock de pied ferme.
Pas de fausses promesses : le rock est bien là, dans ce qu'il a de plus libre : look cuir des pieds à la tête et cheveux à la garçonne, avec en prime une belle guitare en bandoulière dont la mignonne sait se servir.

Accompagné par 3 acolytes masculins faisant bien leur travail, Kate dévoile ses histoires personnelles de façon désenchantée, mais pas défaitiste. Il faudra bien tendre l'oreille pour comprendre tous les textes chantés dans une prononciation très personnelle, mais la plupart du temps, ceux-là sont plutôt bien sentis. Et même si la révolte des grands adolescents passe parfois par des raccourcis stylistiques un peu simplistes, on retiendra la singularité, la fraicheur et la maîtrise sonique d'un combo vraiment pas comme les autres. (Album "Jamais la paix".)

Ps : je ne sais pas si je dois écrire ça, mais j'ai eu l'impression de voir une Diam's version punk. (...)

De DEUS, je connaissais surtout la notoriété presque internationale, et la qualité de la musique pop rock aux ambiances impalpables, on dira...entre un Radiohead et un Lambchop pour le souvenir un peu confus que j'en gardais.
Pour un groupe belge, c'était déjà beaucoup (non non j'aime les belges !) et quelques morceaux que j'avais en tête à l'écoute des précédents albums n'avaient fait qu'atiser mon désir de les voir live, surtout après la lecture de la critique très positive de leur dernier CD dans un mag spécialisé (Musiq, pour ne pas le citer). Et le public de Leucate n'a pas été déçu.
Surfant sur une ambiance très travaillée (éclairages adaptés, fumigènes tout le temps de la durée du set, soit une heure et demi), le groupe divin a imposé son aura dés les premières mesures. Tom Barman, le chanteur, (Dr House ?) possède un timbre de voix et un charisme qui pourront rappeler le Michael Stipe des débuts de REM et ce n'est pas la seule raison pour laquelle j'ai personnellement trouvé beaucoup de sonorités de ce type dans leur prestation. (Il faut voir aussi leurs vidéos.)
J'enfoncerai le clou en parlant aussi d'un registre à la U2, pour ce style de rock quelque peu "grandiloquent", basant en grande partie son impact sur le visuel et le quasi mystique de certaines "recettes" : Les voix étranges et discordantes entonnées en choeurs, les sons de synthé et le violon électrique par exemple. On peut même aller jusqu'à dire que Deus convoque l'esprit des ainés 80's INX et Depeche mode dans des titres comme "Slow" ou "Architect".
Ceci dit, il se dégage quelque chose de vraiment charismatique et d'envoutant dans Deus, sans parler de la puissance rythmique développée par les deux guitares, associées au synthétiseur, qui en fait un grand groupe.

Seul point noir ce soir là: la justesse du chanteur qui n'a pas tenu la totalité du set. (Mais peut-être était-ce dû aux fumigènes ?)

Vantage point , nouvel album dans les bacs depuis le 21 Avril !!

SONIC YOUTH

Le groupe mythique de Thurston Moore et Kim Gordon s'est fait attendre et est arrivé sous des lumières orangées, tout de suite après le "Goo goo muck" des Cramps, clin d'oeil amical d'un Comelade farceur à ses potes New yorkais.
L'installation sur scène s'est faite un peu nonchalamment, malgré les réglages précautionneux d'usages par les roadies, sous les bravos d'une foule de fans déjà conquise. Puis, sans un mot, le leader a balancé un grand riff de guitare, départ du premier brulôt électrique tout en nervosité retenue. (100%)

La belle histoire aurait pu démarrer ainsi et les "classiques" s'enchainer les uns après les autres, mais cela aurait-il été trop facile pour un groupe aussi attendu (et qui n'avait que deux dates en France ?*) C'est en tout cas à un set un peu décousu et semble t-il à un manque de motivation auxquel on a eu droit.
Pas de dialogue instauré avec le public ou un petit "bonsoir" discret en français de Kim, (comme pour s'excuser), un set brillant par son manque d'énergie ou d'originalité... C'était dur de se dire que malgré tout ce que la scène récente leur doit, Mademoiselle K venait justement en comparaison de beaucoup plus envoyer que ce groupe culte.
Et oui... on ne joue pas le punk hardcore à 50 ans comme à 18 et le temps à malheureusement passé. Thurston Moore vient de sortir un album solo qui m'a laissé personnellement indifférent, et Kim Gordon sur scène ressemblait ce soir, je suis désolé à une retraitée qu'on aurait forcée à monter sur scène. Je sais, ça ne se dit pas, mais même ses déhanchements sur un instru final n'ont pas d'avantage réussi à me faire oublier ceux beaucoup plus sensuels d'une demoiselle en cuir passé juste avant.

Bref... les meilleurs moments ont été ceux chantés par Lee Ranaldo, faisant (enfin ?) ressurgir les mélodies imparables (du Daydream nation et de Dirty, entre autres) et la force sonique qu'on était en droit d'attendre.
Ce qui fait que je mettrais... 15/20 pour le sonic, et 14/20 pour le Youth.

En fait, je crois que le mieux reste encore d'aller se réécouter les bons albums, et d'aller sur le site de l'expo du Life. (Cf note ci-dessous.)

Je vous propose néanmoins la vidéo de l'entrée sur scène du groupe, avec le titre "100% ", de "Dirty"qui dépote pas mal quand même. Comme quoi... Quand on aime...

(*) Le deuxième concert avait lieu à St Nazaire le 09 , où une exposition rétrospective "Sonic Youth etc. Sensational fix" leur est consacrée cet été, au Life, nouvel espace culturel, du 18 juin au 17 septembre 2008. C'est ce qui explique que le (co) directeur des méditerranéennes, Bernard Bazan, a carrément du déplacer les dates du festival cette année pour les avoir. (dixit Paplar, le mag du festival)

ps : More videos to come. Watch'em at :
http://www.dailymotion.com/hectorvadair

© toutes photos : F. Guigue

9 août 2008

Musilac 2008 : raindrops keep falling on my rock.

7eme édition pour LE festival rock en Rhône-alpes.
(On était quand même 25000 rien que pour ce samedi consacré au rock.)

Un site plutôt sympa, grand, avec pas mal de stands divers et achalandés situé sur les bords gazonneux du lac du Bourget.
Deux scènes se faisant face et une programmation écclectique à l’avenant mêlant têtes d’affiche et montantes :

Pep's, Virgins, The Do, Laetitia Sheriff, Thomas Dutronc, BB BRunes, Ben’s brothers, Yael Naim, Mika, Yelle.

Le groupe local Peps n’a pas démérité dans son rôle d”ouvreur” de festival.
Sûr que leur reggae rock plutôt bien chanté, et interprété avec un réel plaisir ainsi qu'un engagement non feint n’a pas du passer inaperçu auprès des découvreurs de talents.

Laetita Sheriff a commencé quant à elle à jouer sous quelques gouttes. Ce qui n’a pas empêché le trio énergique de développer avec charme son punk à la NY. millesime 78. La jeune chanteuse dont le deuxième album “Games over” vient de paraître a pimenté son répertoire déjà captivant d’une touche sauvage et expérimentale qui force le respect.
Le guitariste est bon et leur son rappelera les meilleurs moments de Sonic youth meet Television.

The Virgins fraîchement décorés de bonnes chroniques pour leur premier single “Rich girls” ont investit la scène avec toute la crânerie auxquels des dizaines de très jeunes groupes britanniques nous ont déjà habitués dans le passé.
Bière à la main et nonchalance provocatrice de mise, le chanteur/leader a balancé avec ses acolytes ses quelques morceaux neo wave/rock devant une assistance clairsemée, oscillant entre moquerie et dégoût.
Quelques fans cependant (ayant achetés /téléchargés le single ?) ont quand même offert aux teenagers les ovations d’usage.

The Do, trio mené par le couple Olivia B.Merilahti et Dan Levy on commencé leur set un peu sous la pluie, mais cela n’a pas démonté le public, déjà nombreux à ce moment là.
Il faut dire que l’attente était grande puisque le single “On my shoulders” cartonne sur les ondes française depuis le début de l’année. Ce serait mentir que de ne pas dire que la mignonne chanteuse, originaire aussi d’Islande ne rappelle pas Bjork, dans son attitude (un peu fofolle), son accoutrement, et sa voix basée sur des tonalités aigues.
Son compagnon français l’accompagne de façon exentrique au farfisa et à la basse., tandis qu’elle assène quelques rifs à la guitare.
Leur rock déjanté plutôt punk et expérimental (cf. "Hustle playground”) ne laisse par indifférent. ("At last” par exemple est un titre mélodieux et mélancolique charmant.) Dommage cependant que le registre vocal d’Olivia se limite à ces “vocalises” ...un peu énervantes à la fin.

Le temps de manger un bout et les écossais de Ben’s brothers ont pris le relais avec leur pop pompeuse un peu vieillotte.
Piano de rigueur et grandes envolées pop nous ont rappelées aux bons souvenirs d’Elton John, pour le plus kitsch, ou aux Silencers/Waterboys, pour le meilleur).
Qui les écoute aujourd’hui en France ? Réponse dans quelques mois peut-être.


Le temps de se retourner, et là, le festival est monté d’un cran avec l’arrivée de Thomas Dutronc et sa bande de gyspsies.
Comme par enchantement, ou est-ce la supplique adressée par le chanteur aux cieux ?, le temps s’est en tous cas stabilisé pour laisser la place au soleil durant la totalité de sa prestation.
Bluff total du jeune homme en blanc avec un set vigoureux plein de poésie mêlant solos guitaristiques manouches de haut vol avec des chansons ne manquant pas d’humour. Toute la différence avec un jazz manouche classique seulement instrumental !
Thomas Dutronc sait de plus communiquer avec son public et ça aussi, c’est rare !
A noter : un violoniste sauvage et de grand talent, et un groupe... un vrai.
Le clou de la soirée pour beaucoup.


Lorsque Yael Naim est à son tour montée sur scène, cela a du lui rappeler un peu son clip “nautique” puisque la pluie tombait déjà averse depuis quelques minutes.
Légèrement désemparée, mais bien décidée à se (nous) faire plaisir, la belle demoiselle accompagnée de son groupe a tenu le pari et s’est lancée dans un show folk positif et intime, quelque peu décalé à la vue du climat.
Son set, basé sur des ballades jazzy ou des mid-tempos accompagnés au piano auraient sans doute mieux convenu à un club, mais il en fallait plus à notre “new soul” pour la décourager.
Tellement motivée qu’elle ne voulait même plus partir à la fin. Ce qu'elle quand même fait après avoir esquissée quelque pas de danse sous la pluie de l’avant-scène, et rejoué “New soul” pour un rappel d'espoir.

Message : “Merci d’être restés, je reviendrai (dans de meilleures conditions”.)


Que dire des BB Brunes qui n’ait été encore dit ?
Ces teenagers parisiens ont la classe et la pêche et l’ont une nouvelle fois démontrés, sous la pluie eux aussi, où leur set a craché un punk-rock en français impeccable.
J’avoue avoir été heureusement surpris. Leurs titres sont sympa et accrocheurs mais quand même dirigés vers le public adolescent. Là, en live, le répertoire cartonne et emporte toutes les générations de rockers.
J’ai cru voir Mick Jones à la place du guitariste (guitare portée basse et style), et le reste de la bande ne démérite pas.
Bonus : les BB nous ont gratifiés de quelques morceaux piochés dans la liste du prochain album à venir, dont ce “Dynamite” bien explosif.
La deuxième bonne claque de la soirée ?

Il pleuvait toujours et encore lorsque Mika, qui s’était fait attendre, en star qu’il est a enfin daigné se montrer. Pas grand chose de bien original à écrire pour ce spectacle là encore, puisque de nombreux reportages TV ont déjà pu dévoiler le sens du show de ce grand garçon frisé.
Le petit plus, ce sont les musiciens qui l’accompagnent...Une vrai diaspora world, avec japonais et africains au chant, à la basse, à la batterie, et aux choeurs, dont trois femmes.
Lui, souvent au piano, et aussi debout à courir sur scène, déborde d’énergie; montrant par là même que sa réputation d’entertainer n’est pas surfaite.
Son enthousiasme et sa relation saine avec le public font aussi de son passage un des moments clé du festival, quand bien même on aurait préféré être plus au sec pour apprécier d’avantage.

A la fin de sa prestation, le mauvais temps ne laissait pas beaucoup d’espoir pour Yelle, et des mouvements de foule vers la sortie commençaient à se distinguer.
On en a profité, fatigué et trempé.
... Sorry Yelle !

Par contre c'est décidé : l'année prochaine, si l'affiche est aussi cool, on revient !

8 août 2008

Illegal, but great !!

By request, another time this cool comp of punk classics from Illegal (IRS) record company.

See previous note for tracks listing and blah blahs.

The new link is also in in the previous comments.
(pw as usual: wtai)

Tomorrow : French summer Leucate festival's report, with Sonic youth live, plus Deus, Mademoiselle K, and Phoebe Kildeer and the Straws !!

14 juil. 2008

The Kliek are well respected men ! (history repeating, 3)

For the third time, and by request, re-post of the "almost complete" disco
by this superb 90's dutch band :
the Kliek.

45's, eps, rare tracks on compilations, ...etc.


See previous post for editorial.

The link is in the comment.
Enjoy, now !!

**
And for a real bonus this time :
an unreleased live track from the
Paradiso,
when the band was still alive

My-flash-on-you (live)

(Many thanks to Gert Veltink, who gave us this one, and for the cool footages he posted on Youtube).

6 juil. 2008

SHADES : le crime parfait !

SHADES
Le meurtre de Venus
(Tricatel 2008)

Il n'y a pas un an qu'est sorti cet album d'un des nombreux groupes associé à la scène rock parisienne (Plasticines, No Sex, Naast, BBrunes, Hushpuppies...), scène qui a fait pas mal couler d'encre. Et déjà, on l'écoute et le réécoute comme un classique.
Certains teenagers comme les BBbrune ayant fait les unes de revues spécialisées semblent correspondre d'avantage au profil type attendu par le public "cible" adolescent, mais ne nous trompons pas : la pertinence artistique ne se cache pas dans l'apparence ou l'évidence d'un clip, aussi bien fait soit-il, ou dans quelque gimmick. (Même si j'aime bien les BB).

En ce qui concerne les Shades, dont les cinq membres sont à peine agés de dix huit ans, pas de grosses couvertures presse, pas d'omniprésence en festivals, mais un album Tricatel qui se pose là, comme une pierre jetée dans la mare rock bouillonnante hexagonale.

On avait les Hushhpuppies, dans un registre comparable, quoi qu'un peu plus mature, et un premier album dores et déjà "classique". On pourra ranger ce premier essai des Shades tout à côté.

De quoi parle t'on ? D'un album rock, évidemment, de culture plutôt mod (influences 60's ou 80's branchées qui transpirent.) On pourra citer les Boots 60's parisiens ("Venus"), Taxi Girl ("Judie"), mais aussi d'autres références moins évidentes au premier abord, comme l'Alice Cooper période "School's out" , sur "Machination", avec ses coupures similaires, ou sur "Le prix à payer" avec ses longues plages d'ambiance. Quant au look, Beatles boots et pantalon blanc, c'est la "Blank generation "chanté par Richard Hell évidemment.

Ecouter "Electrique".







Les "tubes" de l'album (mis à part "électrique", brulôt rock) seront pour moi "Orage mécanique" imparable par son rythme syncopé et son texte très poétique, ainsi que "Les yeux fermés" pour son espoir, son allant, ses choeurs angéliques, son texte original.

La voix du chanteur, (Benjamin Kerber), charmante, (dans le bon sens du terme) fait évidemment beaucoup pour l'originalité de ce premier opus. Ses éclats poussés ("Le prix à payer") déchirent la trame des chansons, nous rappelant au passage qu'il s'agit d'un jeune homme et que bientôt peut-être cette énergie ne pourra plus être crier de la même manière (..)
Les textes de Benjamin se prètent cependant à une écoute atttentive, dévoilant une pure poésie onirique, néanmoins très ancrée dans le quotidien, les sujets y sont d'ailleurs toujours puisés : amour, espoir, gloire (lumière), rédemption, suicide, mort, fuite.) Chaque mot est efficacement placé et soutenu par la musique.

Souvent on est rappelé à l'écoute par la jeunesse du groupe via certaines sonorités de guitare, typiques de ce genre de scène, mais tout s'estompe lorsqu'arrivent le clavier et surtout le chant. La production (supervisée par Bertrand Burgalat , mais surtout dévoluee à Hadrien Grange, batteur du combo psyche pop Dorian Pimpernel) est appropriée et efficace, faisant de l'ensemble un allbum homogène et donc très jouissif.
"Au crépuscule", chanson pop apaisante de fin d'album rappellera certains thèmes 70's de BO françaises, une des marques de fabrique de mister Burgalat himself, grand fan.

Les Shades ont réussi avec le "Meurte de Venus" le crime parfait.
Souhaitons qu'ils ne se fassent pas rattraper par la justice impitoyable du monde du disque avant le prochain.

ps du 13/08/08 : A noter que les deux 45 t vinyle (de 2006) édités par Tricatel (cf pochettes plus haut) offrent des versions complètement différentes pour les titres présents aussi sur le CD. Ces précédentes versions sonnent beaucoup plus "démo", et offrent en tout cas l'occasion d'avoir de l'inédit en plus d'être emballées dans de belles pochettes !

A lire/voir :

Le site officiel des Shades
ainsi que leur page Myspace, avec des vidéos très sympas, dont celle d'une verison acoustique de "Orage mécanique", excellente.

La boutique du label Tricatel

L'Interview du "Mag" datée du 21 08 2006.

31 mars 2008

Spacehopper 1988 !

JULIAN COPE was invited at le Festival des Inrockuptibles, this 30rd of October 1988.
Weather Prophets, The Pastels, Duritti Column, and House of Love had already played just before; and the show should begin...

Enjoy this maestria of words and music.



© Painting : Max, from the "No laughing martyr" paper by Jonathan Romney, NME, 22nd Oct 1988.

ps : Thanks to Bernard Lenoir for the sound !
(but it's truly taken from a k7, so don't ask for a better sound).



Tracklisting :
Butterly shadow/Someone like me 6:17
Easter everywhere 3:00
Strasbourg 2:40
Charlotte Anne 5:22
Meditation 4:15
China doll 4:40
Sunspot 3:40
My nation underground 7:51
I've red it in books 2:56
Shotdown 4:05
Trampolene 3:36
Space hopper 5:23
World shut your mouth 8:54

5 févr. 2008

Les Goths : out of the black !

Les Goths étaient de Normandie.
Fils d'immigrés italiens débarqués à Gisors dans l'Eure au début des années 50 Bruno et Gino Frascone ont monté le groupe avec Bernard Faucher (bassiste) et Philippe Sauteur (batterie) très vite remplacé par Yves Journiaux, spectateur d'un de leur pemier concert alors qu'ils s'appelaient les Welkins, et producteur.


Écouter "I remember" :





Ce dernier leur offre des places pour Jimi Hendrix à l'Olympia le 9 Octobre 1967, c'est ce qui va sceller leur carrière ! Ils changent alors leur nom en Goths, tels les barbares venus de l'est.
Ils sont au programme du Golf Drouot les 18 et 19 Janvier 1968.

En Mai ils enregistrent leur premier simple (I remember/Turn over) à Paris sur huit pistes dans les studios Europasonor, dans le 14eme.
Pour la première fois l'effet de phasing est utilisé sur la batterie.

Pour "I remember" la face B, trois choristes de Nicole Croisille sont engagées.

Le deuxième 45 t est enregistré quelques semaines plus tard dans les studios Pathé à Boulogne Billancourt avec "Out of the sun" et "Le jour était gris". Un test pressing équivalent à un 33 t aurait même été gravé à l'époque !!! (...)

Début 1969 les deux disques sont à disposition du public.

Ecouter : "Out of the sun" :






Les Goths, un groupe exceptionnel, et deux 45 t très rares.

ps : on peut trouver les deux titres proposés içi sur la compilation plus ou moins bootleg : Beat it, killertracks from the roaring 60's.


Le reste à lire dans le Club des années soixante n°22. (Oct. 96)
Merci à Jean Philippe Bidaine et Eric Terral, auteurs de l'article dont est tiré cet extrait.
Merci à 45tdurockfrançais.net pour les deux scans.


Maj du 11/01/2014 : Depuis, une interview supplémentaire a été menée sur le web sur le site :
http://fuzzine.over-blog.com/

6 janv. 2008

Katalunya !! the french surf of "Les Pickpockets" (2)

By demand and demand and demand... and the two minutes passed away. (private joke)
So here it is , in the comments : (Re)-post of the great demo from this fabulous but undercovered 90's French surf band :


Les PICKPOCKETS (from Sète)

The band
came to play to Roanne with a "remorque" (about 600 km).
At the arriving, the Vox amplifier was dead !
(© photo F. Guigue)



See previous post (2006) for informations 'bout the band.

Ps : keep in touch for a complete wild video set of the band from 1995 to come... , on "Hectorvadair"'s Dailymotion account baby !